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Culture

Après des épreuves difficiles, Maripier Morin espère une année 2025 lumineuse

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        Michèle Lemieux

        9 janvier à 6h
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        L’année qui vient de se terminer a été d’une intensité incroyable pour Maripier Morin, qui est partagée entre le deuil que lui impose le suicide de son jeune frère, la joie de l’arrivée d’Henri, son deuxième enfant, et la profonde reconnaissance qu’elle éprouve envers son amoureux, Jean-Philippe Perras, toujours présent à ses côtés. Dans une entrevue émotive, l’animatrice s’est livrée avec une grande vulnérabilité.

        • À lire aussi: Maripier Morin vous fera verser une larme avec sa lettre bouleversante au père Noël

        Maripier, 2024 a été l’occasion de belles nouveautés sur le plan professionnel, notamment avec ton arrivée à Rythme...

        Oui, et c’est fou comme la vie fait bien les choses. Quand j’ai perdu mon micro à WKND, j’étais un peu débobinée. Je me demandais comment j’allais construire mon année. En même temps, on dirait que j’avais la foi. Je me disais qu’autre chose allait peut-être arriver. L’appel de Cogeco, qui était complètement inattendu, a fait en sorte que j’ai pu rencontrer Marie-Eve (Janvier). C’est une rencontre professionnelle, mais surtout humaine. C’est un cadeau. Aujourd’hui, je suis prête à recevoir ces projets. Je mesure la chance que j’ai.

        Est-ce une décision que tu as prise de concert avec ton amoureux?

        Oui, j’en ai parlé avec mon homme. J’avais envie de faire ce projet-là, humainement et émotionnellement. On a annoncé récemment que notre show était numéro 1, tant du côté de la radio musicale que de la radio parlée. C’est un exploit!

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        Ce mandat s’imbrique-t-il bien dans ton horaire?

        C’est un bel horaire pour une maman. Le matin, j’ai le temps de déjeuner avec ma famille, d’habiller ma fille pour la garderie et parfois même, d’aller reconduire mes enfants. Sinon, c’est papa qui s’en occupe. Tous les jours, je vais chercher mes enfants à la garderie. Je te dirais que pour ma vie de famille, c’est un horaire idéal. Comme c’est quatre jours par semaine, les vendredis, j’ai du temps pour mes autres projets.

        Parce qu’il y a aussi eu OD Tentations au soleil...

        Oui, et ce serait l’émission la plus regardée depuis la création de Crave. C’est quand même capoté! La marque est tellement forte! Je pense que les gens étaient curieux de me revoir à l’animation. Ils étaient excités de retrouver des candidats marquants. Plusieurs ont de grosses plateformes et amènent leur bassin de fans. C’est un show bonbon et la réponse est extrêmement positive.

        Était-ce un bonheur pour toi de renouer avec l’animation télé?

        Oui, et je me pince parce que tout ce à quoi je touche professionnellement en ce moment vient avec un grand sentiment de liberté. On me dit: «Sois toi-même, on te prend telle quelle.» Se sentir aimée, appuyée, désirée, c’est vraiment un cadeau. Ça me permet d’essayer des affaires, de ne pas avoir peur, de ne pas sentir que je dois cadrer dans quelque chose qui ne me ressemble pas. Au contraire, j’ai le droit d’explorer. 

        Poursuis-tu ton rôle d’entrepreneure avec Mox?

        Oui, et le marché du sans-alcool a explosé. Mox se démarque par la composition de ses cocktails. Nous travaillons uniquement avec des ingrédients frais. Les autres commencent à nous imiter: c’est bon signe. Les gens sont contents d’avoir des boissons sans alcool pour varier les plaisirs, pour passer d’une consommation alcoolisée à un produit sans alcool, pour décompresser durant la semaine. On sent que le sans alcool s’installe pour de bon dans la cuisine des gens.

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        Tu viens aussi de nous proposer un sac à main en collaboration avec Bugatti...

        Oui! Ça fait deux ans et demi que je discute de ce projet avec Bugatti. Pour moi, c’était important que ce sac soit parfait en tout point. Je suis du genre à sortir avec 12 petits sacs, et le sac parfait n’existait pas, donc j’ai décidé de le créer. Il peut servir autant à une professionnelle qu’à une maman. Le dessous est hydrofuge, il contient un petit sac à bandoulière qui peut être porté seul. La pochette est isotherme et peut donc servir de boîte à lunch. Comme je tire mon lait, à la fin de l’émission de radio, je mets ça dans mon sac isotherme et je retourne à la maison. Il y a aussi une section pour le laptop et il y a même un AirTag. Le sac a été ultra réfléchi pour cocher toutes les cases. J’ai donné au sac le nom de mon frère, Raphael, et pour chaque sac vendu, un montant sera remis aux Maisons Péladeau en son nom.

        Les Maisons Péladeau sont des centres d’aide et de soutien pour ceux qui éprouvent des problèmes de dépendance à l’alcool et/ou aux drogues...

        Voilà. C’est là que je suis allée en thérapie. Le sac me donne un peu l’impression d’emmener mon petit frère partout avec moi. Pour chaque sac vendu, 5 $ serviront à aider une personne qui souffre de dépendance et qui souhaite s’en sortir. Mon frère et moi avons tous deux fréquenté les Maisons Péladeau. Nous avons tour à tour bénéficié de ces centres, qui ont une grande importance dans ma vie. Je fais d’ailleurs partie du CA; c’est ma façon de redonner.

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        Durant la dernière année, tu as composé avec de grands bonheurs et de grands malheurs aussi. Comment peut-on résumer cette année singulière?

        J’ai vécu les deux extrêmes. Je ne suis pas en paix avec le suicide de mon frère. Le suicide, c’est extrêmement violent. C’est difficile de donner un sens à un acte comme celui-là. Je ne pense pas être en mesure de comprendre un jour le choix de Raphaël. (Maripier s’arrête, émue...) À jamais, l’arrivée de mon garçon va résonner avec le départ de mon frère. Je trouve ça plate pour Henri, mais en même temps, ce n’est pas sa responsabilité. Pour cette raison, nous redoublons d’efforts pour essayer d’être lumineux pour nos enfants, pour garder le cap. Cette souffrance-là est à l’intérieur de moi. À un moment donné, il va falloir que j’aille m’asseoir dans le bureau d’un psychologue et que je pleure mon petit frère... Parce que dans mon quotidien, c’est comme si je n’avais pas le temps.

        En tant que maman, tu ne veux pas te laisser submerger par tes émotions: il faut que tu sois forte pour ta famille, n’est-ce pas?

        Je pense qu’inconsciemment, je ne prends pas le temps. On dirait que j’ai peur de plonger là-dedans, mais je suis consciente qu’il faudra que je le fasse un jour. Si j’ouvre la porte, j’ai peur de craquer. C’est une émotion qui est vive, qui submerge. Je ne peux pas me laisser glisser à la dérive. Je trouve que c’est important de me servir du départ de mon frère pour passer un message. Pour ceux qui restent, pour ceux qui se battent encore contre cette maladie, pour l’entourage, mais aussi pour le regard que les gens posent sur la dépendance. Je sais qu’à tout jamais, de par mon histoire et celle de mon frère, je ferai une place à la dépendance dans mon discours.

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        Comment vont tes parents? Comment composent-ils avec l’innommable?

        Je pense que nous sommes tous dans le même bateau. Avant que cet événement se produise, ils étaient sur le point de commencer la construction d’un nouveau chalet. Se consacrer à ce projet les garde à flot. Ma mère nous a dit à plusieurs reprises qu’elle a l’impression que lorsque le chalet sera terminé, il faudra la ramasser... En même temps, le temps fait son oeuvre. Durant les fêtes, nous étions tous ensemble chez nous à Granby avec ma belle-soeur et sa famille pour passer ce premier Noël sans lui. Ensemble... (Maripier s’arrête encore, au bord des larmes, et reprend difficilement.) Je pense que c’est important qu’on se soutienne, qu’on essaie de survivre à ce deuil-là, et qu’on continue d’avancer, une journée à la fois.

        Ce geste irrémédiable te conforte-t-il dans ta décision de rester abstinente, un jour à la fois?

        À tout jamais, je vais avoir peur de la dépendance, car elle m’aura enlevé mon frère. C’est évident que la promesse que j’ai faite est renouvelée, et qu’elle est plus forte que jamais. Je sais qu’à petite, moyenne ou grande échelle, c’est ce qui attend les gens aux prises avec une dépendance s’ils se laissent tenter par la rechute. De toute façon, mon choix de vivre sobrement va bien au-delà des substances. Je vis une vie de sobriété émotionnelle. J’ai envie d’être là tout le temps, dans les bons et les moins bons moments. J’essaie d’accueillir les choses telles qu’elles sont, de ne pas les magnifier ou les empirer à travers la lunette de la dépendance et de la consommation.

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        À travers tout cela, il y a eu la naissance de ton fils, ton deuxième enfant...

        Oui, presque deux ans, jour pour jour, après Margot. Nous avons une petite fille qui est un peu réactive à l’arrivée de son frère. Elle était en amour avec Henri, mais on sent qu’elle a parfois l’impression que sa place est un peu compromise. Nous sentons qu’elle a besoin d’être rassurée. Nous lui disons qu’Henri ne prend pas sa place, que nous l’aimons tout autant. Tous les parents vivent ça.

        Tu peux compter sur un super chum?

        Nous formons une bonne équipe parentale, Jean-Philippe et moi. Nous nous réajustons au besoin, nous réussissons à dialoguer, à avancer, à nous retrouver dans une parentalité qui nous convient. Je trouve ça beau qu’on soit aptes à voguer ensemble sur la même longueur d’onde.

        Arrivez-vous à vous réserver des moments de couple?

        Non, pas vraiment... (rires) À un moment donné, nous en aurons. Ça nous ferait du bien de prendre des vacances ensemble. L’automne dernier a été tellement intense... Mes beaux-parents nous ont beaucoup aidés, entre autres parce que les miens étaient occupés à la construction de leur chalet. Tout est retombé dans leur cour. Je ne me sentais pas à l’aise de leur demander quelques jours en plus. Mais je pense que c’est important de se préserver en tant que couple. Jean-Philippe a une grande capacité de communication, plus que moi.

        C’est quand même étonnant...

        Il réussit toujours à m’amener à dialoguer. Je suis chanceuse: j’ai un partenaire en or. Je dis souvent à quel point il est précieux et que j’ai frappé le jackpot! (Maripier s’arrête encore avant de poursuivre, bouleversée.) Je ne sais pas si Jean-Philippe réalisait à quel point j’étais un méchant paquet de troubles quand on a commencé à sortir ensemble! (rires) La vie nous réservait des défis de taille. Je me trouve tellement chanceuse qu’il soit là, à toutes les étapes, belles et moins belles, et qu’il reste toujours aussi fort, présent, disponible, sensible et à l’écoute. J’ai vraiment un super chum. Actuellement, je parle beaucoup à mon frère. Les quatre dernières années ont été raides... Avoir un petit break, ça nous ferait du bien...

        L’année qui débute sera-t-elle l’occasion d’un nouveau départ?

        J’ai envie que ce soit une année de lumière, de douceur. J’ai envie de me laisser surprendre par la vie, sur les plans tant émotionnel et humain que professionnel. Malgré tout ce que nous avons vécu cette année, je me sens plus forte et résiliente que jamais. On dirait qu’à l’intérieur de moi, il y a une force que je ne soupçonnais pas...

        Les filles du lunch, du lundi au jeudi, de 11 h 30 à 13 h 01, à Rythme FM. Pour découvrir ses produits sans alcool, Mox, rendez-vous chez votre épicier IGA ou sur le site moxmocktail.com/fr. Pour vous procurer le sac Raphael, rendezvous à bugatticollections.com. Pour voir ou revoir OD Tentations au soleil, rendez-vous sur Crave. Pour en savoir plus sur ses différents projets, consultez ses réseaux sociaux.

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