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Culture

Après avoir beaucoup travaillé dans les deux dernières années, Mariloup Wolfe prend une pause

Photo : Patrick Seguin / TVA Publications
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Samuel Pradier

2023-10-17T10:00:00Z
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Depuis qu’elle a pris une pause de son métier de comédienne, Mariloup Wolfe multiplie les projets derrière la caméra. Elle a réalisé deux films, Arlette et Cœur de slush, qu’elle a accompagnés dans des festivals autour du monde, en plus d’animer la série Le grand move en amérique. Elle nous parle de ses voyages tant professionnels que personnels ainsi que de son bonheur actuel et de ses projets.

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Dans les deux dernières années, Mariloup Wolfe a été très occupée. Elle a tourné deux films (Arlette et Cœur de slush), qu’elle a ensuite accompagnés dans des festivals partout dans le monde. Elle a aussi animé la série Le grand move en Amérique et fait plusieurs voyages avec ses enfants. «Je n’ai jamais autant voyagé, il n’y a jamais eu autant d’étampes sur mon passeport. Les voyages sont une priorité pour moi en ce moment.» Le choix de mettre son métier de comédienne sur pause pour prendre le temps de réaliser a fait en sorte que toutes ces opportunités de voyage se sont présentées à elle. «Je travaille depuis plusieurs années à temps plein comme réalisatrice. Mais les voyages, c’est un bonus. On ne peut pas prévoir qu’on va être sélectionné par les festivals. Je le vois comme un cadeau. Chaque festival est quelque chose de différent, et ça me permet de découvrir plein d’endroits dans le monde. Je me sens très privilégiée par tout ça.»

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Voir que les histoires qu’elle a mises en scène provoquent les mêmes réactions et les mêmes émotions ailleurs dans le monde est un sentiment particulier pour la réalisatrice. «C’est là qu’on s’aperçoit que le cinéma est un art universel. Les histoires, avec leurs valeurs et leurs émotions, sont universelles. Dans Coeur de slush, par exemple, on montre une première histoire d’amour, une première relation sexuelle, l’été de ses 16 ans... Tout le monde a vécu ça à un moment donné, et chacun peut s’y reconnaître, peu importe si c’est différent dans son pays. C’est incroyable de voir que les gens pleurent et rient aux mêmes endroits. Ça m’émeut de me dire qu’on a fait ce film entre nous et que ça évoque des émotions à tout le monde, partout.» 

CHANGER DE VIE

Mariloup Wolfe a fait deux saisons de la série Le grand move au Québec, mais, pour la troisième, elle a choisi d’aller à la rencontre de familles qui ont eu envie d’aller s’installer ailleurs. Elle a donc sillonné l’Amérique, du Costa Rica à la Californie en passant par le Nicaragua et l’Ouest canadien. «C’était vraiment intéressant, parce que les gens qui décident de déménager ailleurs vont généralement dans de beaux endroits. Ils font ça pour améliorer leur qualité de vie, être dans la nature ou au milieu de paysages magnifiques. Ça m’a permis de découvrir plusieurs endroits où je n’étais jamais allée.» 

Le défi était d’aller tourner à des milliers de kilomètres sans avoir fait de repérage. «La productrice au contenu parlait aux familles en amont en leur demandant les endroits qu’ils fréquentent. On faisait donc un itinéraire, mais en arrivant sur place, je n’avais aucune idée de ce que j’allais filmer. Il fallait être constamment en alerte pour trouver un beau paysage, une pancarte originale, un endroit où il y a des animaux... Mais ça me permet de me promener et d’errer dans certains endroits où je ne serais jamais allée si j’avais été touriste. Pour la série, on est une petite équipe tissée serré formée de quatre personnes; ça crée des liens forts.» 

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La réalisatrice ne compte pas déménager à l’étranger, mais elle se sert de ces voyages pour des vacances futures. «Ça fait plusieurs fois que je vais au Costa Rica, car j’ai une amie qui habite là-bas, et j’ai une petite affection pour le pays. Dans les familles que j’ai suivies, j’ai beaucoup aimé l’endroit de celle qui a déménagé au Nicaragua. Je retournerais volontiers en vacances dans son hôtel. Je n’étais jamais allée dans l’Ouest canadien, mais j’ai trouvé les Rocheuses magnifiques. En tournant cette série, c’est comme si je faisais du repérage pour de prochaines vacances en famille.» 

MÈRE ET FILS

Mariloup Wolfe a d’ailleurs profité des derniers mois pour faire plusieurs périples avec ses enfants, Manoé, 13 ans, et Miro, 11 ans. «C’est très important pour moi de leur transmettre l’amour des voyages. Mes parents m’ont donné la piqûre quand j’avais leur âge, et ça fait la voyageuse que je suis aujourd’hui. Quand j’avais neuf ans, ils m’ont emmenée au Maroc sac au dos. C’est un peu le même voyage que j’ai fait cet été avec mes enfants. On est souvent allés dans des tout-inclus, mais là, j’avais envie qu’ils soient déstabilisés, qu’ils vivent une autre culture, qu’ils sentent d’autres odeurs, qu’ils goûtent à autre chose, qu’ils voient la pauvreté, un autre style de vie...»

La maman avait néanmoins quelques craintes avant le départ. «Je suis seule à voyager avec eux, et mes craintes concernent surtout les petits soucis de santé qui peuvent arriver. Dans le désert, un de mes fils a fait un coup de chaleur. J’étais au milieu de nulle part, et j’étais toute seule à prendre des décisions pour la famille. Dans les souks, par exemple, je leur ai mis des AirTag (dispositifs de suivi) dans les poches. Je les ai aussi sensibilisés, sans leur faire peur, en leur disant qu’il y a beaucoup de monde. Quand on voyage, on se met à risque, et c’est aussi le plaisir du voyage.» 

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Leur périple au Maroc s’est très bien passé, même si un mois après leur retour, la région qu’ils ont visitée a été frappée par un tragique tremblement de terre. «Je ne savais pas ce que ça allait laisser sur eux. Mais à la suite du tremblement de terre, je leur ai parlé de l’actualité, sans trop insister pour ne pas leur faire peur. Mon plus jeune était inquiet de savoir ce qui serait arrivé si ça s’était passé au moment où on y était.» 

Plus tôt dans l’année, Mariloup avait aussi fait un voyage en duo avec son fils aîné, Manoé. «Il me dit que je le fais trop voyager, mais je continue, car je me dis qu’il en gardera quelque chose. Il aimerait mieux rester dans ses affaires, mais une fois sur place, c’est un voyageur très agréable. Sa question est toujours de savoir s’il y aura du wifi, et on en a eu même dans le désert, à mon grand désespoir.» 

VOYAGEUSE AGUERRIE

Avec tous ces déplacements, Mariloup est désormais une voyageuse bien organisée. «Quand j’accompagne un film dans un festival, j’ai toujours peur d’avoir froid. Récemment, je suis allée en Allemagne, et ma valise était bien remplie, car il faut de belles tenues, d’autres plus décontractées, des manteaux... mais, finalement, j’avais trop de linge chaud. Quand je voyage avec les enfants, on prend deux valises et chacun est responsable de son sac à dos. 

Je responsabilise beaucoup mes enfants. Ils savent quoi faire à la douane. Quand on est allés à Paris, c’est Manoé qui gérait les billets pour le métro. J’avais aussi acheté une carte en papier, on devait donc regarder sur le plan pour trouver les stations de métro et les rues. Il a appris à se débrouiller dans Paris; il serait même capable d’y aller tout seul.» 

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UN TEMPS DE RECUL

Après avoir beaucoup travaillé dans les deux dernières années, Mariloup a senti le besoin de prendre une pause. «J’ai des projets dans mon ordinateur depuis des années et j’ai envie de les développer. C’est long à faire et ça demande de l’espace mental. J’ai besoin de me ressourcer et de bien finir ce que j’ai commencé. J’ai enchaîné pas mal de choses.» Plusieurs voyages sont néanmoins encore à son agenda. «Je serai au festival de Rouyn avec Cœur de slush ce mois-ci, puis je partirai en Estonie en novembre pour un festival de cinéma. Je repars aussi dans le Sud avec les enfants pour les vacances de fin d’année. Je vais me remettre au travail en fonction des projets, à l’hiver ou au printemps 2024.»      

UNE FEMME D’AFFAIRES IMPLIQUÉE

Comme Mariloup Wolfe n’est pas capable de ne rien faire, elle a récemment décidé de se lancer en affaires. Elle est partenaire du nouveau centre de formation Mondel, l’atelier du cinéma, avec notamment Michel Trudel. «On forme des techniciens pour le cinéma et la télé, que ce soit des machinistes, des éclairagistes, des gens pour les costumes, les coiffures... Notre première session a commencé cet automne. Je voulais m’impliquer pour la relève.» Son idée est née durant le tournage du film Arlette, à Québec. «On était en pénurie de main-d’œuvre et je me suis retrouvée avec des novices à des postes importants. Je me suis dit qu’il fallait les former.» La réalisatrice est aussi une nouvelle partenaire du bar à vin Le Roseline, à Montréal. «Le propriétaire principal est aussi directeur artistique en cinéma et en télé, c’est un collègue à moi. Après la pandémie, durant laquelle les restaurants ont beaucoup souffert, il cherchait un partenaire, et il m’a proposé d’embarquer avec lui. Je n’aurais jamais pensé devenir partenaire d’un bar à vin, mais j’adore ça.»  

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