Après 30 ans sans jouer, Christine Lamer voit son rôle dans Sorcières comme un cadeau
Daniel Daignault
Il est plutôt rare qu’on assiste au retour d’une comédienne sur un plateau de tournage 30 ans après qu’elle y ait mis les pieds pour la dernière fois. C’est le cas de Christine Lamer, qu’on retrouve avec bonheur dans Sorcières. L’actrice nous parle de son retour sous les projecteurs.
Christine, quel rôle jouez-vous dans cette dramatique?
Je joue Clémence, la femme de Pierre Labonté, incarné par Carl Béchard. Clémence est la mère de Philippe (Patrick Drolet). C’est une femme qui est un peu dominée par son mari; un genre de personnage que je n’ai jamais joué. Elle est douce, tendre et gentille. Je ne peux pas dévoiler ce qui s’en vient, mais c’est vraiment un personnage intéressant. Elle va rebondir en apprenant des affaires épouvantables. Et un drame surviendra avec son mari. Comme elle est naïve, elle aura du mal à croire ce qui arrive.
Les téléspectateurs auront-ils de l’empathie envers elle?
Je pense que oui. Beaucoup de femmes vont probablement se reconnaître dans l’attitude de Clémence.
Quels sont ses rapports avec son fils?
Ils ne sont pas faciles. Mais comme c’est son fils, elle a tendance à le protéger.
Les tournages de la première saison sont-ils terminés?
Oui. Ils devraient normalement reprendre en avril pour la saison 2. À la mi-janvier, j’ai tourné dans le dernier épisode de la saison, et c’est assez dramatique. Je pense que mon personnage reviendra dans la prochaine saison. Du moins, je le souhaite!
Étiez-vous nerveuse ou plutôt excitée lorsque vous avez tourné votre première scène, 30 ans après avoir joué dans L’or du temps?
J’étais très excitée et je n’avais pas le trac du tout, peut-être à cause de l’atmosphère très agréable et décontractée qui régnait sur le plateau. J’étais surtout heureuse de me retrouver là pour jouer. L’ambiance sur le plateau est extraordinaire! Et tout le monde est à son affaire. J’ai reçu un bel accueil de mes camarades de travail et des techniciens. Quand je suis arrivée, la réalisatrice a dit aux gens sur le plateau: «On accueille aujourd’hui une nouvelle comédienne qui se joint à nous.» Et tout le monde a applaudi. Ça m’a touchée, j’ai trouvé ça tellement fin!
Voyez-vous ce rôle comme un beau cadeau?
Absolument! J’ai toujours espéré que j’aurais un jour l’occasion de rejouer à la télé. J’y ai toujours cru, mais je ne me suis jamais arrêtée à attendre un appel. J’ai fait autre chose, entre autres beaucoup de tournées de théâtre et de l’écriture. Et là, c’est arrivé. Je n’ai pas passé d’audition, on m’a simplement demandé si ça m’intéressait. Bien sûr, j’ai dit oui! C’est une fierté pour moi. Je savais que j’allais travailler avec Carl Béchard, qui est un très bon acteur et qui enseigne toujours au Conservatoire. J’ai célébré le 27 octobre dernier mes 70 ans, et tout ça m’arrive. En plus, mon 11e livre va paraître en mars. Alors, je peux dire que c’est le début d’une nouvelle décennie qui s’annonce bien. Je suis tellement gâtée!
Sorcières, lundi 20 h, à TVA.