Après 23 ans de relation, Johanne Blouin nous parle de ses plans de mariage

La chanteuse va convoler en justes noces avec l’avocat Jean-Claude Lagacé, son conjoint depuis 23 ans! Le couple nous a reçus chez lui pour nous parler de ce mariage, qui sera célébré au printemps prochain.

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Johanne, l’année 2025 sera à marquer d’une pierre blanche, compte tenu de la multitude d’événements qui s’annoncent!

Johanne: Effectivement. Je célèbre cette année le 35e anniversaire de la sortie de Dors Caroline. Le 19 septembre 1989, jour de mon anniversaire, on avait fait le lancement de l’album Johanne Blouin, sur lequel se trouvaient non seulement cette chanson, mais aussi J’aurais voulu te dire. Après l’album Merci Félix, il fallait frapper fort, si j’ose dire. Dors Caroline demeure une chanson aimée et écoutée. Je travaille à un spectacle autobiographique. On m’a souvent demandé d’écrire un livre, mais j’ai plus envie de mettre ma vie en chansons que de l’écrire. J’aimerais donc offrir un show au public l’année prochaine.

Parce que vous célébrerez 50 ans de carrière?

J.: Tout à fait. Récemment, j’ai regardé mes cartables de coupures de journaux. Ça m’a fait réaliser à quel point j’ai fait des choses différentes, mais j’ai aussi constaté que j’ai eu la chance de travailler avec de grands artistes, comme Eddy Marnay, Michel Legrand, Charles Aznavour, Félix Leclerc, Jean-Pierre Ferland; des gens qui m’ont encouragée et poussée dans ce métier. Jean-Pierre est responsable de bien des choses dans ma carrière. C’est lui qui m’avait ouvert la porte en appelant Félix pour lui demander de me recevoir. Personne n’entrait chez Félix, à l’île d’Orléans!

Vous avez aussi pris les rênes de vos projets à une époque où ce n’était pas la norme!

J.: Oui, j’ai eu une carrière de chanteuse-interprète, mais j’ai aussi été l’instigatrice de plusieurs projets. Je pense avoir été la première à chanter un grand poète. J’ai été celle qui a ouvert le marché des albums de Noël québécois avec Sainte nuit. L’année prochaine, ça fera 35 ans qu’il est sorti. J’ai aussi été la première jeune artiste à avoir son étiquette de disques, et je dois admettre que j’en ai arraché! On m’a bloquée à la radio. J’ai mis sur pied le projet Au nom de l’amour (un collectif autour d’une chanson et d’un disque) pour la cause du sida. Dans ce format, ç’a été le plus grand projet au monde pour cette cause. Finalement, je n’en ai toujours fait qu’à ma tête et j’en ai souvent payé le prix, mais j’ai fait ce que je voulais et j’en suis fière. Cet automne, j’ai fait mes débuts à la radio, à CKVL, où j’ai le mandat d’animer 14 émissions sur le jazz.

Sur le plan personnel, il y aura aussi un bel événement en 2025, non?

J.: Oui, car Jean-Claude et moi allons nous marier. Ça fait 10 ans que nous en parlons. Au début, nous voulions nous marier ici, à la maison. Puis il a été question de vendre la propriété, et nous avons donc mis le projet sur la glace. Finalement, la maison ne s’est pas vendue et nous avons décidé de rester ici. Ensuite, la pandémie est arrivée. Toutes sortes de choses ont fait en sorte que nous avons reporté ce mariage. Mais cette fois-ci, nous sommes sérieux et nous ne reviendrons pas sur notre décision: nous allons nous marier en 2025.

Depuis combien de temps êtes-vous ensemble?

Jean-Claude: Nous allons célébrer nos 23 ans ensemble en décembre.

J.: Avant de rencontrer Jean-Claude, j’avais des relations qui duraient de cinq à sept ans. C’était assez pour moi. Je me tannais. Je croyais que deux personnes ne pouvaient pas évoluer dans la même direction. Je me rends compte que c’est possible, à condition de rencontrer la bonne personne. Dans mon cas, j’ai décidé que c’était avec Jean-Claude que je voulais vivre le restant de ma vie.

Parce que l’amour est un choix, en quelque sorte?

J.: Oui, c’est un choix. Avec Jean-Claude, j’ai découvert que la relation évolue. Notre relation n’est plus comme il y a 10 ou 15 ans, mais nous avons évolué ensemble.

Jean-Claude est vraiment votre allié, votre meilleur ami?

J.: Oui. Nous formons une équipe, lui et moi. Nous sommes deux. J’ai ma fille, Elizabeth, mais c’est différent, car elle a sa vie. Jean-Claude, je l’ai, il m’a. Une chance qu’on s’a! Ensemble, nous traversons les bons et les moins bons moments.

Vieillir aux côtés de quelqu’un qu’on aime, c’est si important?

J.: C’est ce que je crois. Notre différence d’âge n’est pas très grande. Jean-Claude a 74 ans, j’en ai 69. Ce n’est pas comme à 30 ou 40 ans. C’est bon de vieillir aux côtés de quelqu’un. Nous traversons les transformations ensemble, nous ne sommes pas seuls.

Ça demande de la maturité pour accepter que l’amour se transforme.

J.: Effectivement. Jean-Claude et moi, on ne se chicane jamais. Nous avons parfois des discussions un peu vives, mais entre nous, c’est «vivre et laisser vivre».

J.-C.: Nous prévoyons les réactions l’un de l’autre. Nous ne nous en faisons plus pour des détails, nous savons que ça va passer. Nous avons notre routine. Je suis bien avec Johanne. Nous avons les mêmes goûts. Nous aimons les animaux, les voyages, les restos, les bons repas, le hockey, la mode, les belles choses. Nous aimons échanger sur la politique, sur l’actualité. J’apprécie la présence de Johanne, c’est une femme intelligente.

Qu’est-ce qui vous motive à vous marier après tant d’années?

J.-C.: Personnellement, j’avais envie de le faire. On entend souvent les gens dire qu’ils ne veulent pas se marier. À cause de mon travail, depuis des années, j’accompagne les gens dans leur divorce. J’ai vu des gens se marier après 20 ans d’union et finir par divorcer. Si on pense à tout ça, on ne fera jamais rien. On ne connaît pas l’avenir, mais en me mariant, je fais preuve d’un engagement. J’aime Johanne et je n’ai pas envie d’être avec quelqu’un d’autre.

J.: De mon côté, c’est une certitude: je vais finir ma vie avec Jean-Claude.

Qu’avez-vous prévu pour votre mariage?

J.: Nous avons séjourné à l’hôtel Montfort, à Nicolet, et cela a ravivé l’idée de nous marier.

J.-C.: Nous nous sommes dit que c’était l’endroit parfait pour nous marier.

J.: Nous avons visité les salles, les jardins. Tout est si magnifique! Ç’a ouvert la discussion entre nous. Conscients qu’il nous faudrait prévoir chaque menu détail: les fleurs, les centres de table, la musique, etc., nous nous sommes demandé si c’était ce que nous voulions vraiment. Finalement, nous avons décidé de nous marier en Italie. J’ai toujours rêvé de voir ce pays.

Vous allez donc partir en amoureux?

J.: Oui, et je trouve ça tellement romantique! Nous allons vivre cet événement juste tous les deux. Ce sera vraiment un engagement entre Jean-Claude et moi. Nous formons une équipe, lui et moi, et notre mariage sera à cette image. Nous ne savons pas où encore, mais à la fin avril ou début mai, nous comptons passer au moins deux semaines en Italie.

On peut écouter Pour l’amour du jazz, animée par Johanne Blouin et Yanick Daigle, à la radio de CKVL les samedis à 19 h ou au ckvl.fm.

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