Antony Auclair veut être de retour

Même s’il reconnaît que de faire partie du processus de reconstruction des Texans cette saison a parfois exigé «courage et détermination», Antony Auclair a apprécié son expérience et il aimerait obtenir l’opportunité de poursuivre l’aventure à Houston.

«J’ai vraiment aimé ma saison à Houston. J’ai parlé avec le directeur général [Nick Caserio] après la saison et on va essayer de régler ça [le contrat] entre février et mars. Comme d’habitude, il n’y a rien de coulé dans le béton et de garanti.

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«Autant Nick que Jack Easterby [le vice-président aux opérations football des Texans] m’ont dit qu’ils étaient très contents de ma saison et qu’on allait se reparler», a indiqué l’ailier rapproché lors d’une visioconférence avec les médias québécois, lundi.

Auclair disputait la saison sur les bases d’un contrat d’un an et à moins d’une entente au préalable avec les Texans, il deviendra de nouveau joueur autonome le 16 mars.

De retour à Québec, l’ancien du Rouge et Or de l’Université Laval prendra les prochaines semaines pour décompresser un brin avant de réfléchir plus sérieusement à son avenir.

«Après la saison, j’aime m’évader un peu et penser à autre chose. C’est sûr que j’aime Houston et je veux faire partie de la reconstruction de Nick Caserio et jouer avec le quart-arrière Davis Mills. C’est vraiment intéressant», a-t-il réitéré.

Objectifs atteints

Pour Auclair, la saison avait commencé de manière douloureuse. Les Texans l’avaient libéré au terme du camp d’entraînement, ce qu’il confie avoir vécu comme «une claque dans la face».

L’organisation l’a tout de suite réembauché sur son équipe de réserve. Il a été promu sur la formation régulière pour les deux premiers matchs de la campagne, lors desquels il a suffisamment fait ses preuves pour que cette promotion devienne permanente.

Blessé à quelques reprises pendant ses années avec les Buccaneers de Tampa Bay, Auclair se réjouit d’avoir été en uniforme pour 16 matchs, ayant raté un seul rendez-vous après avoir contracté la COVID-19.

«Le plus gros exploit, c’est d’avoir joué tous ces matchs. Physiquement, je suis resté en santé. Je n’ai pas raté un entraînement. L’an passé, les blessures avaient fini par me faire rater le Super Bowl et cette année, il fallait que je me prouve à moi-même que je pouvais rester en santé une saison au complet.»

«J’ai été constant tout au long de la saison. Je n’avais pas un contrat garanti, donc il fallait tout le temps que je fasse mes preuves. Je joue bien dans l’adversité comme ça», a-t-il constaté.

À long terme?

Après son contrat d’entrée dans la NFL en 2017, Auclair a obtenu une prolongation d’un an à Tampa, avant de faire le saut à Houston pour un autre contrat d’un an.

Aujourd’hui, il peut fièrement se targuer d’avoir pris part à 56 matchs de saison régulière dans la NFL, un rare exploit pour un joueur québécois.

Cette saison avec les Texans, il a pris part à 32 % des jeux offensifs des siens, un sommet en carrière. Voilà autant de raisons qui font en sorte qu’il vise cette fois un contrat à plus long terme.

«Je suis à un point dans ma carrière où je dois essayer de m’installer. Des contrats d’un an, c’est sûr que c’est bon pour prouver ta valeur et cette année, je peux dire mission accomplie. On verra ce qui arrivera, mais pour la suite, c’est ce que je recherche», a-t-il spécifié.

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Un autre changement d’entraîneur

Antony Auclair a complété sa cinquième saison dans la NFL. Qu’il demeure ou pas avec les Texans l’automne prochain, il en sera déjà à son quatrième entraîneur-chef.

Après ses débuts avec Dirk Koetter à Tampa, Auclair a évolué sous les ordres de l’actuel entraîneur-chef des Buccaneers, Bruce Arians.

À Houston, c’est David Culley qui s’amenait tout juste à la barre de l’équipe, mais voilà qu’il a été remercié après une seule saison de quatre victoires et 13 revers. Le coordonnateur offensif Tim Kelly a subi le même sort.

Dans ce contexte, Auclair prendra les prochaines semaines pour observer la situation.

«On va voir ce qui va se passer. L’équipe essaie de trouver un nouvel entraîneur-chef. Je ne sais pas s’il y aura de la stabilité dans le personnel d’entraîneurs. Tout ça va jouer dans ma décision», a-t-il mentionné.

Un habitué

Chose certaine, même si Auclair ne se réjouit aucunement du départ expéditif de Culley, il ne sera certainement pas déstabilisé par la situation.

«On s’habitue et ce n’est pas si pire que ça. Ça demande une plus grande concentration lors des camps de printemps et au camp d’entraînement l’été sur les nouveaux concepts et la nomenclature», a-t-il spécifié.

De bonnes relations

Chez les Texans, ce sont d’abord les liens forts tissés avec ses nouveaux coéquipiers qu’Auclair a appréciés.

«Les relations que tu développes vont au-delà des victoires et des défaites pour ce qui est de ton niveau de confort dans un marché. Je me plais vraiment à Houston et ce n’est pas à cause de la ville ou des bons steaks, mais en raison des relations que j’ai établies», a-t-il dit.

Sur le plan offensif, l’athlète de 28 ans a capté cinq passes cette saison, inscrivant au passage son premier touché dans la NFL. Celui dont les aptitudes comme bloqueur sont saluées voit cependant plus loin que ces quelques chiffres.

«J’ai fait mon travail comme on m’a demandé de le faire de façon constante. On m’a utilisé face aux meilleurs ailiers défensifs et j’ai fait la job. Pour moi, c’est plus important que les statistiques. Je pense que je mérite un poste et reste à voir ce qu’on va faire sur le plan contractuel.»