Anouk Meunier retrace avec nous ses 20 ans de carrière

1994 marque l’entrée d’Anouk Meunier dans le grand monde de la télévision. Elle est alors recrutée pour faire la météo à Caféine, l’émission du matin de TQS (ex-Noovo). Vingt ans plus tard, elle est devenue une enquêtrice incontournable de Chanteurs masqués, à TVA. L’animatrice a accepté de retracer son parcours et de se replonger dans ses foisonnants souvenirs.

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Anouk Meunier a été surprise quand on lui a proposé de revisiter ses 20 ans de carrière. Non seulement elle n’a pas vu le temps passer, mais elle n’a jamais calculé depuis combien d’années elle travaillait dans ce milieu. «Je ne suis pas forcément bonne quand il s’agit de trouver des références dans le temps. Mais je dois dire que j’ai vécu des périodes vraiment excitantes, stimulantes, remplies de défis et surtout beaucoup de variété. Je dirais même que j’ai eu la stabilité dans la variété! J’ai été chanceuse.»

Elle garde surtout en tête la chance qu’elle a eue de travailler sur des projets tripants et diversifiés. «C’est comme si les choses s’étaient enchaînées naturellement. Chaque projet m’a toujours amenée à explorer des avenues hyper intéressantes où j’ai pu me déployer autrement: dans les entrevues de fond, dans les diffusions en direct ou encore dans les gros événements d’envergure, comme les tapis rouges. Ç’a été vraiment très formateur pour moi.»

Des débuts formateurs 

Elle a donc commencé sa carrière dans Caféine, l’émission matinale de TQS, dont elle a gardé de très beaux souvenirs. «Caféine a été un projet tellement important dans ma vie, outre le fait que ça représente pour moi le début de tout. D’abord, il y a quelque chose de très particulier dans le fait de travailler le matin... Les membres de l’équipe sont plus soudés. On devient rapidement une gang serrée. Ç’a été du gros, gros fun!» Elle a connu plusieurs équipes d’animateurs. Après avoir commencé avec Chantal Lacroix, Paul Rivard et Jean-François Baril, elle a terminé son aventure avec Gildor Roy, Éric Nolin et Roxane St-Gelais. «Cette dernière équipe a été très marquante pour moi: chaque matin était une partie de plaisir de chaque instant.»

Cette expérience a également été très formatrice pour elle, puisque c’est là qu’elle a appris son métier. «J’ai commencé ma carrière avec une oreillette. Et il faut savoir que la folie de Caféine était présente jusque dans l’oreillette! Pendant que je faisais la météo ou que j’étais en entrevue, il arrivait que, tout le long, on me dise des blagues à l’oreille. C’était une équipe parfaite. J’ai créé des amitiés, que j’entretiens encore aujourd’hui, avec des gens qui étaient derrière la caméra et avec qui j’ai eu l’occasion de retravailler au fil des ans. Ce sont de très beaux souvenirs.»

Des posibilités infinies

Outre la météo et le culturel, on oublie qu’Anouk Meunier a aussi fait de l’info en travaillant sur l’émission du midi, durant son passage à TQS. «Dans ma tête, je n’avais pas le casting pour ça. Alors, j’ai été surprise quand on m’a demandé de faire le Grand journal du midi. L’émission commençait toujours par une question d’actualité, et je prenais ensuite les appels des gens. À la fin, je devais faire un résumé de ce que les gens pensaient. J’ai trouvé ce mandat vraiment cool. Au départ, je doutais de mes capacités — après tout, je ne suis pas journaliste —, mais j’ai pris plaisir à m’informer et à échanger avec les téléspectateurs. Quand, des années plus tard, j’ai animé Salut Bonjour en remplacement de l’animateur, je me sentais mieux outillée. Je me faisais plus confiance parce que je savais que j’avais les capacités de relever ce défi.»

À TQS, Anouk Meunier a enchaîné les expériences, puisqu’en plus de ses mandats du matin et du midi, elle a aussi animé une émission de transformation beauté, avant de travailler pour Flash, puis sur l’émission du retour de Benoît Gagnon. «J’ai vraiment touché à tout. C’est ce qui ressort de ma carrière: la variété. En même temps, je suis comme ça. J’aime ne pas avoir de filet, ne pas savoir ce qui va arriver et improviser quand il y a un événement imprévu, mais aussi faire des entrevues de fond et discuter avec le monde.»

Un changement positif

En 2009, Anouk Meunier fait un grand changement: elle décide de quitter TQS pour rejoindre l’équipe de Salut Bonjour, à TVA. «On m’a appelée pour Salut Bonjour. J’ai hésité avant de faire le grand saut parce qu’à ce moment-là j’étais sortie de l’horaire du matin. Je me suis demandé si je voulais vraiment retourner à cet horaire-là, parce que ça use quand même. Mais faire la météo à Salut Bonjour, c’est vraiment le fun, parce qu’on n’est pas devant un écran. On sort, on est sur le terrain et on va rencontrer des gens. Un jour, j’étais à La Ronde. Le lendemain, dans un marché. C’était vraiment le fun! J’ai travaillé avec trois gars formidables, Jocelyn, Claude et Bernard. On s’est tout raconté sur nos vies, les uns les autres. On a eu beaucoup de rires et de fous rires ensemble. Je les aime beaucoup. À une certaine période, je les voyais plus souvent que mon chum! J’ai eu raison de venir à TVA. D’abord, parce que l’horaire n’a pas été si difficile, et surtout parce que je savais que j’allais grandir dans ce réseau-là et que ça m’apporterait du bonheur.»

TVA lui a d’ailleurs offert la chance de travailler sur des projets vraiment intéressants, comme les tapis rouges du Gala Artis, les coulisses et les bloopers. Et, durant sept saisons, elle a parcouru le monde pour Accès illimité. Ce projet lui a permis de rencontrer de nombreuses stars internationales et aussi de partager des moments plus intimes avec des vedettes locales qu’elle interviewait. Anouk Meunier s’est toujours sentie plus que jamais à sa place. «C’est drôle à dire, mais j’ai toujours eu l’impression d’être sur mon X; c’est certainement parce que mes intérêts sont vastes. En télévision, tous les genres m’intéressent. Quand j’étais en direct le matin, j’avais du fun à faire des entrevues ou à échanger avec Gino en studio: j’étais complètement sur mon X. Après les tapis rouges, même chose. L’émission Accès illimité m’a permis d’approfondir et de maîtriser les entrevues de fond. Là encore, j’étais sur mon X. Je suis une fille qui aime les gens. Je tripe sur mes équipes de tournage, je m’intéresse aux gens que je rencontre, et toutes les discussions sont faciles et tellement enrichissantes!»

Faire d'un échec un succès

Si le parcours d’Anouk Meunier paraît sans faute, il y a quand même l’émission XOXO qui reste un succès en demi-teinte. «Quand on m’a proposé XOXO, j’étais super emballée. Il y a un côté en moi qui aime la téléréalité. Et j’aimais l’idée que les gens qui y participaient pouvaient tomber en amour pour vrai. Je reconnais que ce n’était pas l’émission du siècle, mais j’ai fait ma job du mieux que j’ai pu, avec autant de passion et de sérieux.»

Elle admet que l’émission aurait pu être meilleure, mais son animation était efficace. En fait, les critiques, qui concernaient surtout le concept, reconnaissaient qu’Anouk faisait une bonne job dans les circonstances. «Je suis prête à me mouiller et à essayer des choses dans ma carrière. J’ai envie de me tester dans des situations télévisuelles différentes; je vais toujours chercher un petit quelque chose dans chacune de ces expériences. Ce qui est drôle, c’est que personne ne me parle de cette émission. Personne ne s’en souvient.»

Une émission sur mesure 

Si l’émission Chanteurs masqués est un concept international adapté pour le Québec, elle réunit tout ce qu’Anouk aime faire. «Ça ne peut pas être plus pile-poil ce que j’aime dans la vie. Je suis une joueuse. Chercher à résoudre des énigmes et faire des enquêtes, tout ça satisfait la joueuse compétitive en moi. Ensuite, tout le côté spectacle de l’émission remplit de joie la fille de variétés que je suis. C’est ce que j’aime le plus: assister à un gros spectacle avec de la danse, des paillettes, de la musique et des chorégraphies!»

Et depuis quatre ans, elle prouve, chaque semaine, qu’elle connaît bien ses artistes. «Comme j’ai parlé à presque tous les membres de la colonie artistique, je connais vraiment beaucoup les gens. Je me rends compte que ça me sert beaucoup. Sans rien dévoiler, je peux te dire que, cette saison, j’ai reconnu quelqu’un uniquement par sa façon de marcher et de s’asseoir, et non par sa voix. C’est niaiseux, parce que ce n’est pas une personne qui a une démarche spéciale, mais je me suis dit: “Ah oui, c’est telle personne!” Ça me fait beaucoup rire parce que je me rends compte que je connais quand même beaucoup de petites choses sur les personnalités. Ça fait partie du bagage que j’ai rempli au fil de ces 20 ans. Et ça me sert aujourd’hui!»

Confiante en l'avenir 

Les tournages de la prochaine saison de Chanteurs masqués se poursuivent jusqu’à la fin du mois de juillet. Ensuite, Anouk va profiter de ses vacances. «Maintenant, j’organise mes étés pour pouvoir en profiter. Je n’ai pas envie de me surcharger. J’aime ça prendre le temps de vivre et de profiter de la belle saison. Le mois d’août va donc être très tranquille.»

Elle va ensuite se préparer pour la rentrée, puisqu’Arnaud, son fils, va entrer à la maternelle. «J’ai hâte de voir comment ça va se passer. Je vais être présente pour l’accompagner. Avec Arnaud, c’est lentement, mais sûrement. Il n’y a jamais rien d’acquis. Alors, il va certainement avoir besoin d’une période d’adaptation.»

Quant à l’automne, l’agenda d’Anouk Meunier est encore vide pour le moment. «J’ai eu de belles propositions dans la dernière année, mais on dirait que j’attends le bon projet. Je suis fière des choix que j’ai faits dans les dernières années. Je suis très à l’écoute de moimême et je suis tellement zen par rapport à tout ça. Quand le bon projet se présente, que le timing est bon, que le coeur y est et que tous les ingrédients sont réunis, on le sent. En 20 ans, la vie m’a toujours apporté de belles surprises. Et je suis très confiante pour les 20 prochaines!»

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