Annie-Soleil Proteau anime une nouvelle série documentaire

Découvrez le tout dernier projet de notre chroniqueuse culturelle, Annie-Soleil Proteau, qu'il vous est possible de découvrir dès aujourd'hui sur la plateforme Vrai.

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Celle qu'on a l'habitude de voir à la barre des segments culturels à Salut Bonjour mène aussi une toute nouvelle série choc « Famille de criminel » aux côtés du journaliste d'enquête, Félix Séguin. 

Le duo (également producteurs associés) explore le destin des criminels notoires qui ont récemment été assassinés ou sont disparus, sous un angle jamais couvert auparavant en interviewant leurs familles. 

Disponible dès maintenant et en exclusivité sur la plateforme Vrai, la série documentaire « Famille de criminel » compte 6 épisodes de 60 minutes.

Si l’assassinat d’un criminel est un fait divers pour le public en général, « Famille de criminel » y donne une tout autre dimension. Pour les conjointes, les enfants et les parents de criminels, l’impact est permanent... et souvent les mystères demeurent.

« Famille de criminel » plonge dans l'histoire de criminels tels que William Robinson, Jean-Raymond Claude, Gaétan Sévigny, Roger Valiquette et Guy Laflamme, offrant un aperçu unique de la réalité sombre qui les entoure. 

• Écoutez l’entrevue avec Annie-Soleil Proteau, co-productrice de la série Famille de criminel et animatrice, à l’émission de Sophie Durocher via QUB radio :

Des liens familiaux avec le monde criminel

Annie-Soleil Proteau va à la rencontre des familles, en quête de réponses aux questions laissées en suspens. Avec franchise, délicatesse et empathie, elle met en lumière la réalité tragique qu’elles ont vécue. 

Pour la première fois, Annie-Soleil lève également le voile sur une facette de sa vie inconnue jusque-là : elle a jadis côtoyé de près le monde criminel, en plus de révéler que des membres de sa famille faisaient partie de la haute criminalité. 

Ce n’est pas un hasard si les familles, jusqu’ici restées dans l’ombre, volontairement loin des médias, acceptent aujourd’hui de se confier à elle : un lien de confiance existe déjà. 

Cette compréhension mutuelle lui permet d’obtenir des réponses étonnantes, dans un monde auquel aucun représentant des médias n’avait jamais eu accès.

Annie-Soleil répond à nos questions 

Quel est ton rôle dans ce documentaire?

Dans Famille de criminel, mon ami Félix Séguin et moi on suit les traces de six criminels notoires, assassinés ou disparus récemment. On raconte leurs histoires d’une manière complètement unique : à travers le regard de leurs familles, qui portent les cicatrices douloureuses des choix de leur proche criminalisé. On a eu un grand souci de ne pas glorifier le milieu. Sauf que derrière les crimes, il y a des maris, des pères, des fils, des frères... et c’est pour ça que les familles souffrent autant. Je rencontre ces familles, qui souvent cherchent des réponses que personne jusqu’ici n’avait pu ou voulu leur donner...

De son côté, Félix raconte le parcours criminel de ces hommes, en cherchant à comprendre ce qui les a conduits vers leur fin violente. Félix a travaillé très fort pour amener de nouvelles informations entourant les meurtres des criminels présentés, afin de pouvoir éclairer certaines familles sur des mystères qui les hantaient jusqu’ici.

Tu agis à titre de productrice associée. Est-ce un projet qui sommeille en toi depuis longtemps?

Ça fait environ deux ans qu’avec notre équipe, Félix et moi on travaille sur « Famille de criminel ». J’y ai mis tout mon cœur - et aussi énormément de nuits blanches ! - pour m’assurer que chaque famille serait en paix avec ce qu’on faisait. La criminalité de haut vol à laquelle on touche, ça doit être traité avec beaucoup de discernement et de doigté. Ce qu’on a fait, ce sont des rencontres humaines qui m’ont brassé beaucoup d’émotions, et c’est un aussi un « true crime » où on découvre de nouveaux éléments d’enquête. C’est incroyable : chaque fois que je regarde un de nos épisodes, même si je l’ai déjà vu 100 fois en étant très impliquée dans la production, je tombe en bas de mon divan tellement je suis encore captivée. D’ailleurs tous ceux qui ont vu la série jusqu’ici nous disent la même chose : ils ont été bouleversés, ils ont pleuré, et ils ont ri aussi parfois, tant c’est rempli de rebondissements insensés. La réalisatrice Vanessa Cournoyer et le scénariste Michel Johnson sont incomparables pour nous accrocher aux histoires qu’on présente.

C’est la toute première fois que tu parles de tes liens familiaux qui ont touché la haute criminalité. Pourquoi le faire maintenant?

Ce n’est pas facile pour moi de le faire... mais je ne veux pas cacher cette partie de ma vie, puisque ça a contribué à forger ce que je suis. Dévoiler tout ça, ça vient avec une part de risque. Je suis très fébrile avec la sortie de la série, car je me dis qu’il y a peut-être des gens du public qui pourraient arrêter de m’aimer. Ça me ferait beaucoup de peine... mais c’est un risque que j’ai choisi de prendre, parce que c’est réellement dans l’espoir d’aider que je le fais. Plusieurs personnes de ma famille font partie de la haute criminalité, et même quand j’étais petite, j’étais fascinée par ce monde. Je ne voyais pas toute l’ampleur de la souffrance, à cette époque-là. Ma mère a tout fait pour me garder éloignée, mais ça n’a pas empêché que, très jeune, mes amis et mon chum étaient du monde criminel. Je n’y voyais pas de mal, car ça faisait partie de ma vie depuis toujours. J’avais le Grand Canyon dans le cœur à cette période de ma vie, un immense besoin d’amour qui craquait de partout.... Le jour où j’ai compris que ça dérapait, j’ai fait le choix de sortir de cette vie-là. Ça a été dur pour moi, mais il le fallait. J’ai eu la chance de pouvoir en sortir, alors je me dis que si en racontant en peu de mon histoire, je peux aider une fille comme moi, ou un jeune, ou quelqu’un d’autre à éviter de prendre le chemin de la criminalité, ou à se donner un élan pour tenter d’en sortir, et bien ç’aura servi à quelque chose.

Que souhaites-tu que cette série documentaire choc passe comme message?

Une vie de crime, ça se finit rarement bien... La finalité, c’est souvent la morgue et c’est, toujours, la souffrance des gens autour. Avec « Famille de criminel », c’était clair pour moi que je ne serais pas là ni pour dénoncer ni pour incriminer, mais pour mettre en lumière les familles, et les souffrances arrivent à travers les choix de leur proche. Habituellement, les familles ne veulent pas parler, en particulier lorsqu’il s’agit d’événements récents, et je les comprends. Parce qu’on ne les entend jamais, on oublie que ces gens-là sont eux aussi prisonniers de cette vie. Le danger, les balles, la violence, la prison, le jugement des autres... Les familles aussi vivent avec, et dans plusieurs cas, elles n’ont pas choisi ça. Quand on naît dans un milieu criminalisé, ou qu’on voit son enfant y aller, on est pris dans l’engrenage aussi. Les personnes que je rencontre dans Famille de criminel se sont livrées sans tabous, même si ça leur faisait mal de rouvrir leurs blessures. Elles l’ont toutes fait avec la volonté d’aider elles aussi, avec une générosité bouleversante.

L'apport de Félix Séguin à cette série documentaire

De son côté, le journaliste aguerri Félix Séguin raconte le parcours de chacun des criminels dont la famille est rencontrée, avec ses connaissances pointues du milieu. 

Grâce à des informateurs, ses contacts policiers, et d’autres intervenants ayant vécu ces affaires de l’intérieur, il dresse le portrait qui a conduit ces hommes vers leur mort violente. 

Les recherches de Félix permettent de découvrir des indices et des éléments-clés sur les circonstances entourant les meurtres des criminels présentés.

Rendez-vous sur la plateforme Vrai pour visionner cette excellente série documentaire dès maintenant!