Annie Brocoli habite avec son amoureux depuis huit mois
François Hamel
Annie Brocoli — Annie Grenier de son vrai nom — vit présentement sa toute première expérience en tant que comédienne dans la pièce de théâtre La cage aux folles, ce qui la fait jubiler. Mais son bonheur trouve aussi sa source dans une belle et grande histoire d’amour. Devenue grand-maman il y a environ deux ans, elle a aussi fait la rencontre d’un homme à peu près au même moment.
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Annie, comment t’es-tu retrouvée dans l’aventure de La cage aux folles?
Au cours de l’hiver dernier, mon ami Joël Legendre m’avait dit qu’il me voyait dans la peau d’un personnage. Il ne pouvait pas m’en parler davantage, mais il m’a dit qu’il me téléphonerait si le projet voyait bel et bien le jour. Et c’est ce qu’il a fait au mois de mai. Il m’a offert le rôle de Simone, la mère de Laurent, le jeune homme qui va se marier dans l’histoire.
Comment as-tu accueilli l’offre de Joël?
J’ai beaucoup d’expérience sur scène, mais je n’ai jamais fait de théâtre. J’ai accueilli son offre comme une occasion rêvée, parce que j’allais être en sécurité en travaillant aux côtés de mon ami. Je sais qu’il est gentil, doux, et qu’on a tendance à rire comme des fous lorsqu’on est ensemble. (rires) Il sait que je suis capable de jouer. Il a souvent eu plus confiance en moi que moi-même. À plusieurs occasions, c’est lui qui m’a poussée à me lancer dans différents projets. Lui et moi, on s’est liés d’amitié par le biais du Téléthon Opération Enfant Soleil. Je dois avouer que cette offre s’est présentée au moment où je traversais un passage à vide qui m’a paru extraordinairement long.
C’est-à-dire?
La fin du personnage d’Annie Brocoli. C’était ma décision. Au moins un an à l’avance, je savais que je donnerais mon dernier spectacle au mois de septembre 2018, mais ce personnage m’a collé à la peau... Que des producteurs et un metteur en scène me voient incarner autre chose qu’Annie Brocoli, ça fait du bien en tabarouette! Ce sont les premiers qui ont l’audace de le faire. La vie est drôlement faite, puisqu’au moment où je négociais mon contrat pour La cage aux folles, j’ai reçu une autre offre au théâtre. Mais j’ai dû la décliner, les deux projets ayant lieu en même temps.
Où en sont tes autres projets, en tant que femme d’affaires?
Je suis passée à un cheveu d’ouvrir une microbrasserie avec mon fils. Pour le moment, le projet est sur la glace. Mais je suis contente de ce qui m’arrive. Je retourne exercer le métier que j’aime du plus profond de mon coeur, où je me sens bien.
Cet été, tu as même participé au bien-cuit de Patrick Groulx, dans le cadre du ComediHa! Fest-Québec.
Ouf! (rires) J’étais tellement stressée. On parle quand même d’un monologue d’une douzaine de minutes. L’écriture, j’adore ça, sauf qu’une fois rendue à l’événement, j’étais stressée. Mais les autres invités ont été vraiment gentils avec moi, enveloppants, rassurants... Et les réactions du public m’ont nourrie par la suite. J’ai vogué sur les rires. C’est drôle, parce que lorsque je terminais les spectacles du personnage d’Annie Brocoli, je me disais que je ne remonterais plus sur scène. Je ne voulais plus cette pression-là, ce stress-là. J’ai tendance à vivre beaucoup de trac. Mais quelques mois plus tard, j’étais de nouveau sur scène dans le cadre du Téléthon Opération Enfant Soleil, et je me suis sentie électrisée! Finalement, je veux faire ça toute ma vie. Je ne pourrais pas me passer de ça. Me revoilà sur les planches, et je capote — dans le bon sens! Revenons au bien-cuit de Patrick Groulx. Lui et toi avez déjà été en couple pendant six mois, n’est-ce pas? Oui. Moi, je dis six mois, mais lui dit un an. (rires) Ça me fait vraiment rire. Bien sûr que j’ai fait référence à notre passé ensemble. On a tellement ri! On est sortis ensemble après le spectacle, lui, sa blonde et moi. Je l’ai bien niaisé, je l’ai mis mal à l’aise, et j’ai adoré ça!
Que deviennent tes enfants?
Antoine est brasseur chez Les Brasseurs de West Shefford, à Bromont. Marie-Jeanne a sa propre savonnerie et elle travaille aussi pour Les filles de la construction. Elle aimerait éventuellement transformer ma grange en maison écologique. Mes enfants et moi, on est super proches. Mon gars habite pas loin, à Saint- Césaire, et ma fille est au bout de ma rue, à Rougemont. J’y habite depuis 22 ans. Je vois ma fille et ma petitefille quasiment tous les jours. Après ce reportage, nous irons marcher, à la cidrerie Michel Jodoin, entre autres.
Quel âge a ta petite-fille?
Lou a deux ans et elle parle beaucoup. Elle fait de longues phrases. Elle connaît toutes ses lettres et elle sait compter jusqu’à 20. Elle est drôle. Elle a de l’humour, elle aime la musique, elle danse. C’est vraiment le fun.
Habites-tu seule?
Non, j’habite avec mon amoureux depuis le 1er février. C’est la première fois que quelqu’un vient habiter dans cette maison avec moi. Je ne pensais jamais que ça m’arriverait un jour, mais je suis tellement amoureuse de lui.
Depuis combien de temps êtes-vous ensemble?
Deux ans et neuf mois. (rires)
Te souviens-tu d’une date précise pour le début de votre histoire d’amour?
Oui, le 18 décembre 2021. Nous, on célèbre toutes nos fêtes. Même tous les jours de pleine lune, parce qu’elle était pleine la journée où on s’est rencontrés. Et on se souhaite bonne fête tous les samedis, à 10 h.
Pourquoi?
Parce qu’on s’est rencontrés le 18 décembre 2021 à 10 h le matin, un jour de pleine lune.
Avec tant de précision, peut-être faudrait-il le nommer?
Oui. Il s’appelle Yves Arseneau, et il est chef éclairagiste sur des plateaux de cinéma et de télé. Il est originaire des îles de la Madeleine, et il est joyeux comme moi. Nous sommes heureux.
Comment vous êtes-vous rencontrés?
(Rires) Grâce à Facebook Rencontres. C’était durant la pandémie, je m’emmerdais. J’ai utilisé l’application pendant une semaine et, dès que je l’ai rencontré, ç’a été fini. On s’est tous les deux enlevés des réseaux le jour même.
Peut-on parler d’un coup de foudre?
Oui, parce que c’est carrément ce qu’on a vécu.
Donc, tu es chanceuse, à la fois sur le plan professionnel et sur le plan personnel!
Oui, c’est une belle période de ma vie. Si je n’avais pas été en amour, ma période à vide aurait été difficile à traverser. J’entre dans une nouvelle ère.
La pièce La cage aux folles est présentée au Studio- Cabaret de l’Espace St-Denis jusqu’au 20 octobre. Infos: espacestdenis.com.