Anik Jean se confie sur la dynamique de travail avec son conjoint Patrick Huard

À l’époque où elle tournait des vidéoclips pour ses chansons, Anik Jean songeait déjà à réaliser un long métrage. Après deux courts et un moyen métrages, elle réalise donc un vieux rêve, puisqu’elle tourne le film Les hommes de ma mère. Pour mener ce projet à terme, la réalisatrice s’est entourée d’acteurs qu’elle admire, mais aussi de son amoureux et de son fils. Le 12 novembre, la cinéaste et une partie de sa distribution ont accueilli les médias lors d’une journée de tournage au cabaret Vol de nuit, à Montréal.

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Anik, est-ce que ce projet de film te permet de réaliser un rêve?

Oui, vraiment. J’ai commencé à en rêver quand j’ai fait mes vidéoclips. Je souhaitais travailler à nouveau avec Steve Asselin, qui est mon directeur photo. Il comprend ma vision. Je n’en reviens pas qu’on ait réussi à filmer cette histoire magnifique en 21 jours de tournage!

Pourquoi as-tu choisi Léane Labrèche-Dor pour tenir le rôle principal?

Il était évident pour moi que ce rôle était pour elle. Au début, ça devait être Mylène Mackay, mais il y a eu des contraintes d’horaire. Ça faisait deux ans que j’avais Léane en tête. Comme Léane est mon amie, il y a eu un certain questionnement: tourner ensemble allait-il changer quelque chose dans notre amitié? Mais Elsie, le personnage principal, c’est vraiment Léane. Je le savais déjà, mais ça s’est avéré encore plus pendant le tournage. Elle a porté le film sur ses épaules. Dans ce métier, nous avons des muses, et Léane est en train de devenir la mienne. Elle est comme ma petite sœur. Elle sait ce que je veux, et elle me le donne. C’est une grande femme. Elle m’épate. C’est un gros rôle, car elle est de toutes les scènes. Il fallait qu’elle creuse en elle. C’est sur la perte de la mère. Léane aussi a perdu la sienne. Il y avait beaucoup de liens entre elle et le personnage. L’autrice Maryse Latendresse, Léane et moi-même avons construit Elsie ensemble. C’est un beau personnage, et je suis vraiment très contente que ce soit Léane qui l’interprète. 

Heureuse aussi de tes retrouvailles avec Colm Feore?

Oui, j’ai aussi eu de belles retrouvailles avec Colm, avec qui j’avais travaillé sur Bon Cop, Bad Cop 2. J’ai eu deux autres gros coups de foudre pendant le tournage du film: Marc Messier et Benoît Gouin, deux acteurs avec lesquels je n’avais jamais travaillé.

Comment était-ce de diriger ton amoureux et ton fils?

Ils sont faciles, bien plus que dans la vraie vie! (rires) Tout a commencé pour Patrick et moi alors que nous travaillions ensemble. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour l’artiste qu’il est, avant même de tomber en amour avec lui. Plus je le connais, plus je me rends compte que sa palette d’acteur est énorme! Je l’amène dans des zones où il n’irait peut-être pas. C’est comme une pâte à modeler: je fais ce que je veux avec... Mais ce n’est pas comme ça dans la vraie vie! (rires) Mon fils a participé à deux de mes courts métrages. Quand j’ai lu le scénario, je me suis dit que le rôle était pour lui. 

Quel sera ton prochain projet?      

Un autre long métrage. J’attends le go pour tourner l’été prochain... En étant derrière la caméra, j’ai réalisé plein de choses sur moi. J’avais besoin d’être derrière. La job de réalisatrice est énorme! J’aime les gros challenges. Diriger de super acteurs et voir l’histoire prendre vie, ça me fait capoter!

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Les hommes de ma mère devrait prendre l’affiche en mai 2023. Il met entre autres en vedette Léane Labrèche-Dor, Patrick Huard, Colm Feore, Marc Messier, Benoît Gouin, Isabel Richer, Anne-Marie Cadieux, Benoît Brière et Jean-Simon Leduc.

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