Anik Jean adaptera un roman de Michel Jean et elle souhaite en faire un film bouleversant
Alexandre Caputo
Qimmik, l’œuvre choc de Michel Jean parue en octobre dernier, a bouleversé Anik Jean. Cette dernière veut maintenant transposer cette émotion à l’écran pour son adaptation cinématographique.
• À lire aussi: La fille de Patrick Huard en Californie puis en Allemagne dans le cadre d’un cirque allemand
• À lire aussi: Patrick Huard prend le contrôle du compte Instagram d'Anik Jean pour une raison bien spéciale
À travers deux récits fictifs – qui se croiseront éventuellement –, ce roman se base sur un pan bien réel de notre histoire. Qimmik, qui signifie «chien» en inuktitut, brosse un portrait des tueries de chiens de traîneaux dont ont été victimes les communautés isolées du Grand Nord québécois dans les années 1960.
«Tuer leurs chiens pour avoir le contrôle; c’est dégueulasse de faire ça à un peuple», soutient Anik Jean, avec qui Le Journal s’est entretenu mardi.
La réalisatrice se dit déroutée que cette tragédie soit encore méconnue du grand public et tient, avec ce long-métrage, à présenter à la population les réalités – présentes et passées – de ces communautés qui sont souvent passées sous-silence.

«C’est une histoire qu’on doit connaître, il ne faut pas faire comme si ce n’était jamais arrivé, affirme-t-elle. Je veux que les gens soient bouleversés.»
Le roman se trouve actuellement en quatrième position des meilleurs vendeurs chez Renaud-Bray.
S’imbiber de la culture
Le tournage de cette adaptation ne devrait pas commencer encore avant deux ans. Cela laissera le temps à la réalisatrice d’aller à la rencontre des membres des communautés du Grand Nord pour en apprendre davantage ainsi que «s’imbiber» de leur culture.
«Je veux m’entourer d’Inuits, je veux aller à Kuujjuarapik plusieurs fois avant de commencer le tournage, je veux connaître la communauté et apprendre la langue», mentionne Anik Jean avec enthousiasme.
Sans vendre la mèche concernant les noms qui sont intéressants pour la distribution, celle qui est derrière le film Les hommes de ma mère tient à inclure le plus possible les communautés inuit et innues dans la réalisation.
«Je veux tellement respecter l’histoire et que les inuits soient fiers qu’on la raconte.»
• À lire aussi: Voyez toutes les vedettes à la première du film Les hommes de ma mère
À VOIR AUSSI : Première du film «Ru» :
This is a modal window.