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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Loi sur les mesures d’urgence: opposition unanime à l’Assemblée nationale

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Vincent Larin | Agence QMI

2022-02-15T15:50:15Z
2022-02-15T20:42:38Z
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Les députés de l’Assemblée nationale se sont unanimement prononcés mardi contre l’application de la Loi sur les mesures d’urgence au Québec.

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S’ils disent s’inquiéter «des perturbations actuelles en Ontario et autour de certains postes frontaliers fédéraux», les élus québécois jugent toutefois «qu’aucune situation d’urgence ne justifie actuellement» l’application de cette mesure exceptionnelle sur le territoire québécois.

Tous les partis représentés à l’Assemblée nationale ont donc voté en faveur d’une motion présentée par le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. Le texte de celle-ci demande au gouvernement fédéral de ne pas appliquer la Loi sur les mesures d’urgence au Québec.

Une copie doit être acheminée au chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau.

Anglade craint des débordements 

Ce dernier a annoncé lundi qu’il déclenchait cette Loi, qui lui octroie certains pouvoirs à son gouvernement, pour faire face aux manifestations qui bloquent le centre-ville d’Ottawa et plusieurs postes frontaliers depuis des semaines.

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Opposée à l’application de la Loi sur les mesures d’urgence fédérale au Québec, la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade, juge qu’il faut toutefois se préparer à des débordements dans la province.

Une décision à laquelle se sont opposés plusieurs premiers ministres provinciaux, dont celui du Québec, François Legault, pour qui l’utilisation de cette Loi risque de diviser davantage les Québécois.

Mais si les situations problématiques se déroulent en majorité en Ontario, «il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, on est à un pont d’un débordement, notamment à Hull», a souligné Dominique Anglade, mardi.

Elle a fait part des «préoccupations» que lui ont confiées les maires de Québec, où une seconde manifestation anti-mesures sanitaires doit avoir lieu la fin de semaine prochaine, et de Gatineau.

«Il faut s’assurer qu’il y ait une extrêmement bonne coordination pour qu’il n’y ait pas de débordement au Québec. Ce n’est pas quelque chose qui se passe à des milliers de kilomètres de nous», a-t-elle ajouté.

«Dernier ressort» 

Sans banaliser la situation en Ontario et dans l’ouest du pays, Gabriel Nadeau-Dubois rappelle que la Loi sur les mesures d’urgence doit être «le dernier ressort».

«Il faut l'utiliser quand on est rendu au bout de toutes les autres options, et c'est au gouvernement fédéral de faire la démonstration que toutes les autres options ont été utilisées et qu'elles n'ont pas fonctionné. En ce moment, sur le territoire québécois, cette démonstration-là n'a pas été faite», a-t-il expliqué.

Pour le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, le Québec n’a tout simplement pas besoin de la Loi sur les mesures d’urgence en ce moment.

«Le Québec n’a pas demandé à qui que ce soit, une loi sur les mesures d’urgence. Si le Québec a besoin de Justin Trudeau, on lui fera signe», a-t-il lancé.

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