André Tourigny ne sait plus à quel saint se vouer
Agence QMI
Pour ses débuts à titre d’entraîneur-chef dans la Ligue nationale de hockey (LNH), le Québécois André Tourigny espérait beaucoup mieux et ses efforts de placer les Coyotes de l’Arizona sur la voie du succès se sont avérés vains jusqu’à maintenant.
La formation de l’Ouest américain a échappé ses 10 premières rencontres cette saison et n’est plus qu’à un échec d’égaler la triste marque de la cuvée 1943-1944 des Rangers de New York pour le pire début de campagne de l’histoire du circuit. Blanchis 3 à 0 par les Flyers de Philadelphie, mardi, les «Yotes» ont de nombreux problèmes à résoudre, eux qui affichent un différentiel de -29 au chapitre des buts marqués et concédés, le pire de la LNH.
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Avec un pourcentage de réussite de 8,0 % en avantage numérique, l’Arizona est à l’avant-dernière place de la ligue. À court d’un homme, le club partage le dernier rang à 62,5 % avec les Jets de Winnipeg. Sa production de 1,30 but par rencontre est la plus faible des 32 formations et, à 25,3 tirs par match, il est celui ayant défié les gardiens adverses le moins fréquemment.
Pour Tourigny, il importe aussi d’offrir un effort maximal et de s’en tenir au plan pendant toute la partie, ce qui représente un problème chez les Coyotes. Encore mardi, ils ont tenu leurs rivaux à égalité durant 40 minutes avant de s’effondrer en troisième période.
«Je ne dis pas que nous avons paniqué, mais on veut tellement gagner qu’à un moment donné, on s’est éloigné de la façon de jouer exigée, a commenté le pilote au site azcentral.com. Nous avons accompli plusieurs bonnes choses et généré de l’attaque. [...] Mais si vous voulez gagner dans cette ligue, vous devez vous en remettre toujours au plan. Il faut disputer un match complet.»
Aussi, la frustration est bien palpable dans les rangs de la formation dont les probabilités d’accéder aux séries éliminatoires sont pratiquement nulles. Les trois derniers échecs ont fait mal, surtout que les Coyotes étaient chaque fois ex aequo avec leurs rivaux au tableau indicateur après deux périodes.
«Il y a beaucoup d’émotion, les gars sont déçus. Si vous aviez dit que dans ces trois affrontements, on allait se présenter au troisième vingt avec une chance de l’emporter, j’aurais répondu qu’il faut trouver un moyen d’inscrire ces buts et de gagner ces 20 minutes restantes», a souligné l’attaquant Barrett Hayton.
Des chiffres révélateurs
Au plan individuel, certains joueurs préfèrent effacer rapidement la première dizaine de la saison. L’arrière Jakob Chychrun se «démarque» avec le pire différentiel du circuit, soit -16. En offensive, Phil Kessel revendique un but en 10 sorties. Le meilleur pointeur de l’équipe est le défenseur Shayne Gostisbehere avec ses cinq mentions d’aide.
Pourtant, devant le filet, Karel Vejmelka n’a pas à rougir de ses performances. Malgré un dossier de 0-6-1, sa moyenne de buts alloués est de 2,54 et son taux d’efficacité, de ,922. En revanche, son coéquipier Carter Hutton (moyenne de 7,76 et taux de ,741) a été beaucoup moins brillant.
Tourigny tentera de décrocher son premier gain comme instructeur-chef dans la LNH vendredi, lorsque les siens visiteront les Ducks d’Anaheim. Le lendemain, ils accueilleront le Kraken de Seattle.