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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

3 révélations tirées de la conversation secrète entre de proches collaborateurs de Trump

Donald Trump et J.D. Vance
Donald Trump et J.D. Vance AFP
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Photo portrait de Gabriel  Ouimet

Gabriel Ouimet

25 mars à 16h41
26 mars à 8h15
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Remise en question des compétences de Donald Trump, mépris envers l’Europe, contrôle du message pour blâmer Joe Biden: voici trois révélations tirées de la conversation secrète entre des hauts placés du gouvernement des États-Unis.

Le 24 mars, le rédacteur en chef du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a dévoilé qu’il avait été ajouté par erreur dans un groupe de discussion confidentiel dans lequel des membres importants de l’administration de Donald Trump ont évoqué des attaques à venir contre les rebelles Houthis du Yémen.

Le groupe de discussion incluait notamment le vice-président  J.D. Vance, le patron de la CIA John Ratcliffe, la directrice du renseignement américain Tulsi Gabbard, le secrétaire à la défense Pete Hegseth et le secrétaire d’État Marco Rubio.

Un peu de contexte

Entre novembre 2023 et janvier 2025, les Houthis du Yémen, une organisation terroriste soutenue par l’Iran, ont attaqué plus d’une centaine de navires marchands sur les eaux de la mer Rouge.

Après des critiques contre Joe Biden et son administration, Donald Trump a promis régler le problème en menant des opérations militaires contre les Houthis. C’est de ces opérations qu’il était question dans le groupe de discussion.

Voici trois informations en lien à ces opérations qui n’auraient jamais dû être rendues publiques.

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1- J.D. Vance croit que Donald Trump ne comprend pas les enjeux qui entourent ces bombardements

«Nous commettons une erreur en bombardant les Houthis», a affirmé le vice-président J.D. Vance.

Il a précisé que les attaques américaines servaient davantage les intérêts des Européens que ceux des Américains, alors que 40% des échanges commerciaux de l'Europe dépendent des voies maritimes visées par les Houthis, contre seulement 3% des échanges des États-Unis.

J.D. Vance a aussi laissé entendre que Donald Trump, qui ne souhaite plus soutenir l’Europe, ne semblait pas comprendre que ces attaques risquaient de nuire à son gouvernement.

«Je ne suis pas sûr que le président soit conscient de l'incohérence de son message sur l'Europe en ce moment», a écrit le vice-président.

L’élu s’est aussi inquiété du fait que les frappes pourraient entraîner une hausse du coût du pétrole aux États-Unis et ailleurs dans le monde.

2- Le gouvernement américain méprise l’Europe

J.D. Vance et le secrétaire à la défense Pete Hegseth ont clairement exprimé leur mépris envers les alliés européens des États-Unis.

«Je déteste simplement renflouer l'Europe une fois de plus», a écrit J.D. Vance.

«Je partage entièrement ton aversion pour le délestage européen. C'est PATHÉTIQUE», a répondu Pete Hegseth.

MEGA/WENN
MEGA/WENN

Des diplomates européens ont critiqué la position des États-Unis en soulignant que le Royaume-Uni, la France et d’autres alliés de l’OTAN apportent un soutien essentiel à l'armée américaine dans le cadre des opérations contre les Houthis.

3- L’équipe de Trump voulait blâmer Joe Biden pour justifier ses opérations

J.D. Vance a affirmé que le gouvernement américain pourrait avoir de la difficulté à justifier les frappes militaires contre les Houthis auprès la population américaine.

«Il y a un risque réel que le public ne comprenne pas [en quoi consiste l’opération] ou pourquoi c’est nécessaire», a-t-il mentionné.

Les membres de l’équipe de Donald Trump ont donc convenu que le meilleur moyen d’éviter les critiques était de blâmer Joe Biden.

«Je pense que le message sera difficile à faire passer quoi qu'il arrive — personne ne sait qui sont les Houthis — c'est pourquoi nous devrions rester concentrés sur: 1) l'échec de Biden et 2) le financement de l'Iran», a conseillé Pete Hegseth.

− Avec les informations de la BBC, de Politico et The Atlantic

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