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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Trophée Bill-Masterton: Alex Belzile pourrait succéder à Carey Price

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2023-04-10T13:15:58Z
2023-04-10T15:29:14Z
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Jamais Alex Belzile ne se serait attendu à voir son nom être suggéré parmi les finalistes d’un trophée de la LNH. On peut le comprendre. Quand vous bûchez toute votre vie, que vous disputez 400 matchs dans les rangs professionnels avant d’atteindre la meilleure ligue au monde et que vous marquez votre premier but dans ce même circuit à l’âge de 30 ans, vous ne courrez pas les récompenses.

Or, c’est justement pour souligner ce type de persévérance que le trophée Bill-Masterton a été instauré en 1968. Élu par les journalistes affectés à la couverture du Canadien, la fierté de Saint-Éloi est donc devenue l’un des 32 finalistes pour ce prix.

«C’est une énorme surprise, mais c’est un très grand honneur, a lancé Belzile, quelques minutes après avoir appris la nouvelle. De grands joueurs ont été en nomination ou ont gagné le trophée. Je suis content, ému et reconnaissant.»

Pas plus tard que l’an dernier, Carey Price avait remporté le titre. Donc, théoriquement, il pourrait succéder au gardien le plus victorieux dans l’histoire de la concession.

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«C’est particulier d’être après Carey pour être nommé pour le trophée. Je vais le prendre», a lancé l’attaquant.

«D’ailleurs, je fouille dans ma tête et je pense que c’est la première fois dans toute ma carrière de joueur de hockey que je suis en nomination pour un trophée. Je vais le prendre», a-t-il ajouté.

Cela dit, il serait surprenant que Belzile grave son nom dessus. Au fil des ans, le prix a souvent été remis, à tort ou à raison, à un joueur revenant d’une grave blessure ou d'une maladie. 

Mis en garde par Donald Dufresne

N’empêche, une simple nomination vient tout de même démontrer que les heures de travail qu’il a consacrées à la poursuite de son rêve ont été remarquées. D’ailleurs, il a tenu à remercier ceux qui l’ont aidé à cheminer dans cette longue quête.

Ses premières pensées sont allées à ses parents, qui «ne manquaient jamais un match, même dans les mineures».

Puis, il a eu de bons mots pour Donald Dufresne, qu’il a côtoyé lors des deux saisons et demie qu’il a passées avec l’Océanic de Rimouski. Dufresne occupait le poste d’entraîneur adjoint.

«Donald m’a préparé pour ma carrière professionnelle. Il m’a dicté l’approche que j’allais devoir avoir, étant donné que je n’étais pas repêché, a mentionné Belzile. Il m’avait averti que je ne pourrais jamais me comparer aux autres, même si je me trouvais peut-être supérieur à eux, parce que quand tu n’es pas repêché, la route est deux fois plus longue et deux fois plus difficile.»

La réalité des régions

Belzile n’a eu aucune difficulté à saisir le message. Pour lui, la route pour atteindre la LHJMQ avait déjà été particulièrement rocailleuse. Au fil de la discussion, Belzile a souligné qu’il a évolué dans le calibre CC une bonne partie de sa jeunesse, même chez les midgets.

«Si on voulait jouer dans le AA, il fallait faire une heure et demie de route. Un moment donné, ça devient des décisions familiales, a-t-il raconté. Ce n’est pas parce que tu ne joues pas élite en bas âge que tu es nécessairement bloqué pour le reste de ton parcours.»

Et parfois, cette route plus sinueuse vient forger une partie de la personnalité d’un individu.

«La réalité des régions n’est pas la même. Vivre de l’adversité, sortir de sa zone de confort, je pense que ça peut être positif pour le caractère, a-t-il soufflé. Tant mieux si ça peut influencer les gens de région, de voir qu’ils ont toujours une chance.»

  • Kristopher Letang, des Penguins, Derick Brassard, des Sénateurs, Samuel Blais, des Blues, font également partie des 32 nommés.

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