Alcool au volant: le PLQ déposera un projet pour abaisser la limite à 0,05

Le gouvernement Legault «manque de courage» et «n’écoute pas la science» en matière d’alcool au volant, dénonce le Parti libéral du Québec (PLQ), qui déposera un projet de loi pour abaisser la limite permise à 0,05.

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Alors que les consultations pour modifier le Code de la sécurité routière sont ouvertes, les libéraux sont en mission pour réduire le taux d’alcool dans le sang maximum permis au volant à 0,05. 

Le leader parlementaire du PLQ Monsef Derraji déposera en premier lieu un amendement lors de l’étude détaillée du projet de loi. 

«Du moment que la ministre ouvre le chantier de la sécurité routière, je pense que c’est le moment», a indiqué le député de Nelligan. 

Toutefois, sachant qu’il n’aura sans doute pas l’écoute de la ministre Guilbault, il prépare un projet de loi qu’il compte déposer à l’Assemblée nationale. 

«On veut obliger le gouvernement à étudier la question du 0,05», a-t-il dit, soulignant que l’actuel projet de loi de la ministre ne fait aucune mention d’une possible réduction du taux d’alcool.  

Selon nos informations, le gouvernement de la CAQ n’a d’ailleurs pas l’intention de collaborer. Le sujet serait trop polarisant. 

«C’est un manque de courage politique le fait de ne pas aller à 0,05, a mentionné le leader parlementaire du PLQ, Monsef Derraji. Il n’y a personne qui m’a dit que c’était une mauvaise idée.»

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Plusieurs recommandations

Lors de la première journée des consultations mardi, CAA-Québec a mis de la pression sur la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, afin qu’elle abaisse la limite permise du taux d’alcool dans le sang à 0,05. 

La ministre n’a cependant pas réagi à la demande de CAA, ni durant la commission, ni dans le corridor de l’Assemblée nationale. M^me Guilbault a simplement indiqué qu’il y avait des consultations et «plusieurs discussions qui se déroulent».

D’ailleurs, l’Institut national de santé publique signale qu’un taux d’alcool supérieur à 0,05 augmente d’au moins quatre fois le risque de collision mortelle.

Selon le PLQ, le gouvernement n’écoute pas les experts dans ce dossier-là.

«La majorité des autres provinces ont baissé ça à 0,05 en ajoutant des mesures administratives et ça a donné des résultats. On est les seuls, encore une fois, à ne pas changer ça. Même au Québec, nous avons l’INSPQ qui est pour, l’Association de la santé publique qui est pour, en plus de comités de parents et des victimes de l’alcool au volant», a-t-il expliqué. «La société civile est en accord, la science le démontre, il n’y a que le bureau du premier ministre qui bloque.»

Mardi, le directeur de CAA-Québec et ex-policier, André Durocher, a affirmé que le Québec «s’en va inévitablement vers ça».