Aide à Gaza: Ottawa reprend le financement de l’UNRWA et envoie des parachutes
Agence QMI
Ottawa a confirmé, vendredi, qu’il reprendra son financement de la controversée agence onusienne UNRWA, qui vient en aide aux Palestiniens dans la bande de Gaza, avec un chèque de 25 millions $ pour le mois d’avril et des parachutes pour livrer l’aide humanitaire.
Comme évoqué par certains médias mardi, le ministre du Développement international Ahmed Hussen a finalement confirmé vendredi la reprise des versements canadiens à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
En janvier, le Canada avait suspendu son aide à l’UNRWA à la suite d’allégations en vertu desquelles une douzaine de ses employés avaient collaboré à l’attaque perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.
Or, la publication d’un rapport provisoire du Bureau des services de contrôle interne de l’ONU semble avoir rassuré le gouvernement Trudeau, qui a cependant pris soin d’ajouter qu’il s’attend à ce que l’UNRWA «s’acquitte de ses obligations et respecte la valeur de neutralité des Nations Unies».
Décision contestée
Cette annonce a ulcéré le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) qui compte la contester devant les tribunaux.
«L'enquête n'est pas encore terminée. L'UNRWA n’a toujours pas été tenue responsable de la participation de ses employés aux massacres du 7 octobre», s’est insurgé par CIJA qui estime que l’UNRWA n’est pas le meilleur véhicule pour aider les Palestiniens.
«L'argent des contribuables canadiens ne devrait pas servir à des organisations liées à la haine, à la terreur, à la violence et à l'antisémitisme», a dénoncé l’organisme.
Parachutes
En plus de reprendre ses versements, le Canada va expédier 300 parachutes pour avion-cargo des Forces armées canadiennes à la Jordanie, qui s’en sert pour larguer de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, coupée du monde par l’offensive israélienne.
«Ces 300 parachutes du Canada permettront le largage de 75 tonnes de nourritures, de médicaments, de vêtements et de produits d’hygiène», a décrit le ministre Hussen en point de presse.