Agressions sexuelles: un médecin violeur libéré en attendant son procès
Stephan Probst, accusé la semaine dernière d’avoir fait sept nouvelles victimes, aura passé plus d’une semaine en prison


Camille Payant
Le médecin déchu Stephan Probst, accusé la semaine dernière d’avoir fait sept nouvelles victimes, pourra finalement être libéré en attendant son procès pour plusieurs agressions sexuelles.
Le juge André Perreault a rendu sa décision vendredi, en toute fin de journée, après deux journées d’audience au palais de justice de Montréal.
Une ordonnance de non-publication nous empêche toutefois de révéler la teneur des discussions et les motifs derrière son choix.
Stephan Probst, ancien chef de département à l’Hôpital général juif de Montréal, a été inculpé la semaine dernière de 10 nouveaux chefs d’accusation d’agression sexuelle, de voies de fait et d’administration d’une drogue pour commettre un crime.
Il aurait fait sept victimes entre 2003 et 2020, en agressant certaines à plusieurs reprises, toujours dans la métropole. L’une d’elles n’a toujours pas pu être identifiée, indique-t-on dans le document judiciaire.
Vêtu d’un ensemble en coton ouaté, le spécialiste en médecine nucléaire semblait soulagé de pouvoir retrouver sa liberté après plus d’une semaine derrière les barreaux.
15 000$ de caution
Pour ce faire, Stephan Probst devra déposer une caution de 10 000$. Une collègue de travail et un membre de sa famille devront ajouter chacun 2500$.
L’accusé devra toutefois respecter de strictes conditions: poursuivre sa thérapie, habiter chez ce membre de sa famille, ne pas consommer de drogue ou d’alcool, ne pas utiliser les médias sociaux ou les applications de rencontres et ne pas se trouver dans des bars.
Il sera de retour en cour en juin pour la suite des procédures.
Rappelons qu’en août dernier, Stephan Probst a été reconnu coupable d’avoir violé quatre ans plus tôt une jeune artiste que sa conjointe avait rencontrée en ligne.
La victime, dont l’identité est protégée par la cour, a accepté de se rendre dans le luxueux penthouse du médecin, mais en précisant explicitement qu’elle ne voulait rien savoir de l’homme.
Probst l’a alors droguée en ajoutant à son insu de la MDMA dans son verre. S’en est suivie une première agression sexuelle dans le spa du médecin, puis dans la chambre, pendant que sa conjointe, Wendy Devera, la retenait.
Les observations sur la peine sont prévues en octobre. Probst et Devera ont toutefois porté le verdict en appel.
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