Affaire Joyce Echaquan: l'hôpital de Joliette apporte des correctifs
Charel Traversy | TVA Nouvelles
Les huit recommandations de la coroner Géhane Kamel, publiées dans le rapport d’enquête sur la mort de Joyce Echaquan, sont en voie d’être réalisées à l'hôpital de Joliette.
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Un an après le décès de la femme attikamek sous une pluie d’insultes racistes, les ratios à l'urgence ont été révisés et les candidates à l'exercice de la profession infirmière (CEPI) sont prises en charge et mieux encadrées, a fait savoir le centre hospitalier de Lanaudière, jeudi.
Deux agents de liaison ont maintenant leur bureau à l'hôpital de Joliette pour accompagner les membres de la communauté sept jours sur sept. Une ressource qui aurait pu faire une différence pour Joyce Echaquan, selon la coroner. En septembre 2020, l'agente de liaison s'était vue refuser l'accès à l'urgence.
«Ce que j’apprends, c’est à prendre le temps. Prendre le temps du respect des rythmes, du respect des différences et apprendre à se connaître. Les changements, on va tous les faire. On va les faire doucement, un pas à la fois», a expliqué Maryse Poupart, présidente-directrice générale du CISSS de Lanaudière.
Un adjoint au commissaire aux plaintes d'origine attikamek est par ailleurs sur le point d'être embauché et un comité de réconciliation a été créé. Aussi, avec sa campagne de recrutement, le CISSS de Lanaudière espère embaucher du personnel provenant de la communauté attikamek.
Le chef du Conseil des Atikamekw de Manawan s’est dit satisfait des actions posées par l’établissement. «J'ai été très très heureux de voir les parents de Joyce ce matin qui venaient consulter à l'hôpital. Alors que ces gens-là, il y a quelques mois, ne voulaient rien savoir de mettre les pieds dans cet établissement. C'est vous dire à quel point les efforts ont été déployés», a commenté Paul-Émile Ottawa.
Pour faciliter la communion et la réconciliation, Maryse Poupart, en poste depuis le printemps dernier, s’est rendue dans la communauté de Manawan, dans Lanaudière, pour rencontrer les membres attikameks.
«Elle est venue à Manawan. Les gens de la communauté l'affectionnent beaucoup parce que c'est une personne humaine et empathique», a ajouté M. Ottawa.