Call of Duty: Activision poursuit EngineOwning, un logiciel de triche
Raphaël Lavoie
Une nouvelle année arrive, mais le combat entre Activision et les tricheurs de Call of Duty reste de toute évidence d’actualité, alors que l’éditeur a déposé mardi une poursuite contre l’outil de triche EngineOwning.
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Le géant américain du jeu vidéo reproche à l’application prisée des tricheurs d’avoir causé des «dommages à ses jeux, à son entreprise en général et à l’expérience des joueurs de la communauté de [Call of Duty]».
«Le logiciel de triche permet aux joueurs de manipuler les jeux de COD pour leur avantage personnel, en leur donnant la visée automatique sur les armes, en révélant l’emplacement de leurs ennemis et en permettant au joueur de voir des informations qui n’est pas normalement accessibles parce que cela lui donnerait un avantage injuste dans le jeu», peut-on lire dans le document juridique, relayé par The Verge.
«Les défendeurs nuisent de façon irréparable à la capacité des clients légitimes d’Activision à profiter et participer aux expériences en ligne soigneusement créées par Activision. Cela, à son tour, peut amener les utilisateurs à devenir insatisfaits avec les jeux de COD, à perdre de l’intérêt et à arrêter de lire», précise la plainte.
Avec sa poursuite, Activision espère pouvoir exiger la fermeture d’EngineOwning, mettant ainsi fin à la «conduite illégale» de la plateforme illicite.
La triche sur le radar d'Activision depuis plusieurs mois
Cette action légale s’inscrit dans une volonté plus large de l’éditeur américain d’éliminer autant que possible la triche, devenue malheureusement assez répandue, dans les titres de la franchise Call of Duty, et tout particulièrement le battle royale gratuit Warzone.
Depuis le lancement de celui-ci en mars 2020, le développeur Raven Software aurait banni des centaines de milliers de comptes de tricheurs, dont un autre lot de 48 000 joueurs malhonnêtes en décembre dernier.
Un nouveau système anti-triche, Ricochet, a également été déployé dans Warzone, puis Vanguard à l’automne dernier, devant surveiller au niveau du noyau du système d’exploitation du PC si des applications tentent de manipuler ou interagir avec les jeux.
Rappelons que, de son côté, Activision Blizzard est également empêtré dans sa propre saga judiciaire, après qu’une agence de l’État de Californie ait déposé en juillet dernier une poursuite contre l’entreprise pour «violation des droits civils de l’État et des lois sur l’égalité de rémunération».
Le document faisait notamment état du climat de travail toxique qui régnerait au sein de l’entreprise, ainsi que de nombreux cas de harcèlement et de discrimination à l’endroit du personnel féminin du groupe.