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Accusées d'avortement illégal aux États-Unis: Facebook transmet leurs messages privés à la police

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Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

10 août 2022
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Une adolescente du Nebraska est poursuivie pour avortement illégal après que Facebook a transmis à la police des messages privés entre elle et sa mère, révèlent des documents de cour. 

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C'est en avril dernier que la police du Nebraska a lancé son enquête, soit quelques mois avant l'annulation de l’arrêt Roe c. Wade par la Cour suprême. Cette décision garantissait depuis près d’un demi-siècle le droit à l’avortement aux États-Unis. 

Jessica Burgess, 41 ans, est soupçonnée d'avoir acheté des pilules abortives à sa fille, Celeste, âgée 17 ans à l'époque. Elle aurait également aidé son enfant à enterrer le fœtus. 

Même avant que l'arrêt Roe c. Wade soit invalidé, l’avortement au-delà de 20 semaines après la fécondation d’un ovule était illégal dans cet État. Celeste Burgess aurait fait une fausse couche après avoir pris des pilules abortives autour de 23 semaines de grossesse. 

Selon une déclaration sous serment transmise à l’unité d’enquête de la police de Norfolk, c’est une amie de Celeste qui aurait informé les autorités que l'adolescente avait mis fin à sa grossesse de manière volontaire. Elle a affirmé avoir vu la jeune femme prendre une pilule abortive. 

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Un enquêteur affecté au dossier aurait ensuite obtenu un mandat pour saisir les cellulaires et les ordinateurs de la mère et la fille. La police aurait également obligé Meta, la maison-mère de Facebook, à lui transmettre les conversations sur Messenger entre la mère et la fille.

Jessica Burgess et Celeste Burgess font face à un total de cinq chefs d’accusation. 

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Pas la première ni la dernière

Avec l'invalidation de l'arrêt Roe c. Wade, des histoires comme celle-là, il pourrait y en avoir de plus en plus aux États-Unis, s’inquiète Elizabeth Nash, analyste des politiques au Guttmacher Institute, un organisme à but non lucratif qui milite en faveur du droit à l'avortement. 

Facebook et d'autres entreprises qui stockent des informations sur leurs usagers pourraient également devoir se plier de plus en plus face à ce genre de demandes, soutient Jake Laperruque, directeur adjoint de la surveillance au Center of Democracy and Technology, un organisme qui fait la promotion des droits numériques. 

Avec les informations de NBC News

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