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L'article provient de TVA Sports

Accomplissement remarquable pour Pascal Vincent

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Photo portrait de Louis Jean

Louis Jean

2020-06-19T15:42:26Z
2023-10-12T23:41:40.160Z
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Le 22 juillet 2011 est une date que Pascal Vincent n’oubliera jamais. C’est à ce moment qu’il faisait le saut dans la meilleure ligue de hockey au monde. Le Lavallois se joignait aux Jets de Winnipeg à titre d’adjoint à Claude Noël.

«Ce jour-là, j’ai pleuré comme un bébé. Mon rêve devenait réalité», raconte-t-il de son domicile à Winnipeg (voyez notre entretien dans la vidéo ci-dessus).   

C’est un accomplissement remarquable compte tenu que Vincent a atteint la LNH sans passer par les Canadiens de Montréal.

«Je me suis souvent fait dire qu’il n’y a aucune chance pour les Québécois de percer dans la Ligue nationale. Évidemment, les Patrick Roy de ce monde, il n’y en a pas beaucoup. Pour les gens dans ma situation qui n’ont pas joué dans la Ligue nationale, le Canadien est un tremplin extraordinaire. Mais de ne pas avoir eu à l’utiliser, oui j’imagine que c’est une fierté.»

Vincent remercie Alain Vigneault, qui a poussé pour lui à l’époque. Vigneault avait dirigé le Moose du Manitoba auparavant et connaissait les hommes de hockey en place. Il ne s’était pas trompé puisque depuis neuf ans, Vincent s’est forgé une réputation enviable à Winnipeg.

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«Je suis un grand fan de Pascal, m’a dit Paul Maurice, l’entraîneur-chef des Jets, au téléphone. Je pourrais te parler de lui pendant des heures.

«Il y a trois endroits où il excelle. Le premier, il est vraiment un être attentionné. Il a le succès de ses joueurs à cœur. Il aime les gens, il s’intéresse à ses joueurs et à leur famille. Ce trait de personnalité, ce n’est pas des fois, c’est tout le temps. Il est exceptionnellement constant dans cet aspect. 

«Deuxièmement, même s’il se sent concerné par ses joueurs et leur bien-être, il ne faut pas penser qu’il est trop indulgent. Vincent est un homme très exigeant, très demandant envers ses joueurs, et il ne leur permettra pas de faire n’importe quoi en toute impunité. Il exige l’imputabilité de ses joueurs.

«Troisièmement, il n’a aucun ego. Il travaille extrêmement fort pour continuellement s’améliorer. S’il n’a pas la réponse à une question, il n’hésitera pas à le dire et à trouver une solution. Si j’avais à trouver un entraîneur pour diriger mes enfants, je voudrais que ce soit Pascal!»

Maurice n’essaie pas de promouvoir Vincent, une pratique courante dans la fraternité des entraîneurs. Le respect qu’il lui voue est senti et vrai. À preuve, avec le départ de Todd Woodcroft, qui a accepté un rôle d’entraîneur-chef avec l’Université du Vermont, Vincent rejoindra le personnel de Maurice pour compléter l’actuelle saison.

Cette organisation, qui année après année est l’une des plus jeunes dans la LNH, est un exemple de développement de joueurs. Le recrutement en est pour quelque chose certes, mais les Jets reconnaissent le travail que fait l’instructeur de 48 ans.

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«Nous avons eu tellement de blessures au fil des ans. Nous avons dû faire énormément appel au club-école, raconte Maurice. Lorsqu’on rappelait des joueurs, on n’avait presque pas de travail à faire avec eux. Ce n’était pas évident pour Pascal, mais le Moose demeurait compétitif et tour à tour ces joueurs nous ont aidés. 

«Tout le monde peut voir que Kyle Connor va réussir, que ce soit ici ou ailleurs. Les joueurs comme Mason Appleton, Jansen Harkins et plusieurs autres doivent une fière chandelle à Pascal. Leur seule chance de percer était d’avoir un gars comme Pascal qui a cru en eux.»

Plus qu’un mentor     

Lorsque Maurice a débarqué à Winnipeg, il ne connaissait pas du tout l’ancien joueur de centre qui a évolué avec Saint-Jean, Laval et Verdun dans la LHJMQ. Mais rapidement, un lien s’est établi. Ce lien n’a fait que se renforcer au fil des ans.

«C’est quelqu’un d’extrêmement brillant, a indiqué Vincent, au sujet de Maurice. On a une facilité à travailler ensemble. Des fois tu connectes avec des gens à un niveau supérieur. Avec Paul, c’est une relation extraordinaire parce que j’apprends beaucoup de lui. Ça m’apporte au-delà du coaching. Que ce soit son côté humain, comment il gère son personnel et comment il gère ses joueurs.»

«J’accorde toujours beaucoup d’importance à ce que Pascal dit lors de nos réunions, soutient pour sa part Maurice. Et si je suis en désaccord avec ce qu’il avance, je vais y songer longuement avant de me prononcer.»

Maurice a une feuille de route impressionnante. Il arrive au 7e rang dans l’histoire de la LNH au chapitre des victoires et 5e pour le nombre de matchs dirigés. Vincent a eu de nombreux mentors au cours de sa carrière et se considère chanceux de compter Maurice parmi eux. Mais l’objectif qu’il s’était fixé il y a neuf ans lorsqu’il a fait le saut dans le hockey professionnel n’a pas changé.

«Je suis un peu obsédé à trouver des solutions pour gagner la coupe Stanley. C’est le trophée que j’observais lorsque j’ai grandi en regardant le Canadien le gagner année après année. Mon état d’esprit est : qu’est-ce qu’on doit faire aujourd’hui pour gagner la coupe Stanley? Présentement, je suis avec les Jets et je vais tout faire pour les aider à gagner la coupe Stanley. Mais éventuellement, j’aimerais avoir la possibilité de le faire comme entraîneur-chef. »

Cette chance ne saurait tarder.

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