Kidnappée par des djhiadistes: «Je préfère mourir plutôt que d’avoir peur de vivre», confie Édith Blais dans son deuxième livre
Marie-Anne Audet
La chance continue de sourire à Édith Blais, cinq ans après avoir fui un camp de djihadiste au Burkina Faso. Maintenant mère d’une fille de six mois, la grande voyageuse a décidé de revenir sur sa captivité dans son deuxième livre «Portée par le vent : Leçons de captivité et de liberté».
«Dans la vie, on meurt une fois. Des fois, j'ai l'impression d'avoir vraiment eu un bon âge gardien. On est quand même chanceux dans la vie», a confié l’ex-otage au micro d’Isabelle Maréchal à QUB Radio, au 99,5 FM.
«Le sablier», son premier livre dans lequel elle revenait sur ses 450 jours de captivité dans le désert du Sahara avec son compagnon Luca Tacchetto, a été vendu à plus de 60 000 exemplaires au Québec un mois après sa parution, en 2021.
Dans son deuxième livre, l'auteure, qui «préfère mourir plutôt que d’avoir peur de vivre», a voulu partager ses réflexions sur la liberté.
«Quand j’étais adolescente, j’étais agoraphobe. Je faisais des crises de panique tout le temps. Je ne pouvais pas sortir même de la maison. Bref, je n’étais pas capable de vivre», a-t-elle dit.
«À un moment donné, il a fallu que je me dise même si je reste enfermée chez moi, le toit va me tomber sur la tête. Je me suis dit tant qu’à vivre comme ça, de toute façon, je préfère mourir», a-t-elle poursuivi.
C’est cette volonté qui lui a donné le courage de quitter le camp où elle était retenue captive, le 13 mars 2020.
«C’était un peu calculé. [...] J’avais créé des chaussures pour Lucas, parce qu’il fallait s’enfuir sur des roches coupantes. Il y a une nuit où il y avait un gros vent. C’est vraiment rare qu’il y ait des vents la nuit. Habituellement, les otages se font retrouver à cause des empreintes dans le sable», a-t-elle expliqué.
«On a été vraiment chanceux. On est arrivé sur une route, une grande route», a ajouté la mère de famille.
«Allez au bout de vos rêves»
Édith Blais, qui continue de voyager avec sa fille et son copain, encourage les gens à explorer le monde malgré son expérience difficile.
«Allez au bout de vos rêves. C'est un peu ça que j'aimerais [transmettre]. Que les gens ferment le livre et qu'ils aient cette envie-là de liberté et que je leur ai partagé ça», a-t-elle martelé.
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus