À VOIR: «Je ne ferme aucune porte» - Jeff Petry
TVA Sports et Jean-François Chaumont
Jeff Petry n’avait rien d’un homme heureux pour les premiers mois de la saison. Il se cherchait dans le système de Dominique Ducharme et il se retrouvait à Montréal sans sa femme et ses trois garçons.
L’histoire de Petry était bien connue. Il voulait partir de Montréal. Kent Hughes a tenté de l’échanger, mais il n’a pas trouvé une destination pour lui.
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À un salaire de 6,25 millions jusqu’à la fin de la saison 2024-2025, l’Américain n’avait rien d’une aubaine. Et Hughes ne voulait pas l’échanger pour des grenailles ou sacrifier un espoir ou des choix pour convaincre une équipe de l’accueillir.
Au lendemain du 82e match de l’année, Petry avait mis beaucoup d’eau dans son vin. Il a répété ce qu’il avait dit le 21 avril après un revers de 6 à 3 contre les Flyers de Philadelphie au Centre Bell. Il n’écarte pas l’option d’un retour avec le CH la saison prochaine.
«Depuis l’arrivée de Marty (Martin St-Louis), j’ai retrouvé mon jeu. Il a un style qui cadre bien avec mon jeu. J’étais de retour sur la bonne voie. Je prendrai du temps, je veux revoir ma famille et j’aurai une longue conversation avec eux. Je ne veux pas fermer la porte à cette équipe et cette organisation.»
Jeff Petry reconnaît qu’il n’était pas sur la même longueur d’ondes que Ducharme mais ce n’était pas un “conflit de personnalité”. Rien de personnel selon son explication.
— Marc-André Perreault (@MA_PerreaultTVA) April 30, 2022
Dans son bilan avec Hughes et Jeff Gorton, Petry a lancé le même message.
«Nous avons parlé. J’y penserai. Je ne veux pas fermer la porte et dire automatiquement que c’était ma dernière journée aussi dans l’environnement du Canadien.»
Meilleur qu’il était
Hughes a tenu un discours semblable au sujet de son défenseur.
«On savait que Jeff Petry était meilleur que le joueur qu’on voyait au mois de février. La question était plus de connaître sa situation familiale. Si on pouvait l’échanger, on était pour le faire. Mais ça devait être bon pour le CH aussi. Je n’ai pas parlé avec Jeff. Je ne sais pas s’il y a un changement. On l’échangera si on peut l’échanger sans nuire au Canadien.»
Auteur de quatre saisons d’affilée de 40 points ou plus, Petry n’a pas maintenu le même rythme cette saison. Le numéro 26 a terminé l’année avec 27 points (6 buts, 21 passes) en 68 matchs.
Il ressemblait toutefois au Petry des dernières années lors des dernières semaines de la saison. Sous la gouverne de St-Louis, il a obtenu 21 points (5 buts, 16 passes) en 30 matchs en plus de maintenir un différentiel de zéro.
Si Petry a décrit St-Louis comme une influence importante, il a aussi regardé en direction de Joel Edmundson pour expliquer sa renaissance.
«Je perdais mon partenaire avec son absence en début de saison, a-t-il expliqué. C’était une grosse perte pour l’équipe, mais aussi pour moi. Nous avions développé une belle complicité. Je me sens bien avec lui, nous communiquons bien. Nous jouons bien ensemble. Après le dernier match, il m’a donné un gros câlin. Il m’a dit qu’il aurait aimé passer plus de temps avec moi.»
Le meilleur endroit
Repêché par les Oilers d’Edmonton en 2006, Petry n’a jamais joué ailleurs qu’au Canada dans la LNH.
«J’ai passé cinq ans à Edmonton, a-t-il rappelé. Les Oilers m’ont repêché et j’étais heureux de faire mes débuts là-bas. J’ai vécu un nouveau départ quand je me suis fait échanger à Montréal. J’ai vécu l’expérience des séries à Montréal à ma première année. J’ai signé de nouveaux contrats à deux reprises avec le Canadien.»
«Ça démontre comment nous aimons jouer ici, faire partie de cette ville. Nous aimons l’équipe. Je crois qu’il n’y a pas un meilleur endroit pour jouer et pour gagner. Nous sommes passés près l’an dernier. Je crois qu’il s’agit de la meilleure place pour jouer quand l’équipe joue bien. Il n’y a rien de comparable au Centre Bell.»
Voyez les propos de Jeff Petry dans la vidéo ci-dessus.