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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Marc-André Fleury à une victoire des 500

Le gardien québécois pourrait atteindre un plateau magique contre le Canadien

Marc-André Fleury aura la chance d’atteindre le plateau des 500 gains en carrière ce soir.
Marc-André Fleury aura la chance d’atteindre le plateau des 500 gains en carrière ce soir. Photo AFP
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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2021-12-09T06:00:00Z
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Marc-André Fleury avait un plan précis à la veille de son premier match au Centre Bell dans l’uniforme des Blackhawks de Chicago. Il se promettait un souper avec sa mère, France, et sa sœur, Marylène. 

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Fleury a fait cette petite confidence en route vers l’aéroport O’Hare de Chicago, avant de s’envoler pour Montréal. 

« Ma mère ne viendra pas au match, a dit Fleury au Journal. Elle n’aime pas ça à Montréal. Elle devient nerveuse et elle trouve certaines personnes méchantes. C’est le cœur d’une mère. Mais ma sœur sera là et j’aurai aussi une dizaine d’amis d’enfance, des amis de Sorel. »

Avec Brodeur et Roy

Pour Fleury, il ne s’agira pas simplement de ses débuts avec les Hawks contre le CH. Cette rencontre pourrait avoir une symbolique bien plus importante. Dans l’avion vers Montréal, Derek King, le nouvel entraîneur, et Jimmy Waite, l’entraîneur des gardiens, lui ont confirmé qu’il aurait le départ.  

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Avec 499 victoires à son compteur, le gardien de 37 ans pourrait suivre les traces de Martin Brodeur (691) et de Patrick Roy (551) en devenant le troisième gardien de l’histoire à atteindre le plateau des 500 victoires. Il en sera à sa deuxième tentative d’obtenir ce chiffre important. Mardi à Chicago, Fleury et les Hawks ont perdu par la marque de 6 à 2 contre les Rangers de New York.

« Je ne veux pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, a calmement répliqué Fleury. Mais j’aimerais vraiment y arriver à Montréal. J’avais le chiffre des 500 victoires en tête depuis assez longtemps. Je savais que c’était un objectif réalisable. » 

« Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Je trouve ça difficile de réaliser que je suis tout près de cette étape dans ma carrière. Je suis choyé d’avoir pu jouer au hockey aussi longtemps, d’avoir joué pour de bonnes équipes et de bons coéquipiers. Il y a plusieurs personnes qui m’ont aidé au cours de ma carrière. Quand tu joues aussi longtemps, il y a toujours des hauts et des bas. Ce n’est pas toujours un chemin parfait. Je suis reconnaissant de l’aide que j’ai reçue. »

Jadis, le Québec représentait une pépinière de gardiens pour la LNH. Au sommet dans l’histoire, on retrouve justement quatre gardiens originaires du Québec en Brodeur, en Roy, en Fleury et en Roberto Luongo (489). Fleury est maintenant le dernier homme masqué de cette génération dorée. 

« Oui, c’est cool. Patrick et Martin étaient mes idoles en grandissant, a-t-il rappelé. J’aimais les regarder jouer, j’aimais regarder leur style et j’ai appris d’eux. C’est vraiment spécial de voir mon nom à côté d’eux pour le nombre de victoires. »

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Contre Hasek 

Avant de rêver à une 500e victoire, il y a eu bien des étapes. Une première victoire, un premier jeu blanc, une première conquête de la Coupe Stanley, un premier changement d’équipe, un premier trophée Vézina et un autre changement d’équipe. 

Premier de classe du repêchage de 2003, Fleury a fait ses débuts dans la LNH à l’âge de 18 ans, avec les Penguins de Pittsburgh. 

« Je n’ai pas une bonne mémoire pour retracer des matchs précis, mais je me souviens bien de mon premier gain et mon premier blanc, a-t-il précisé. J’ai obtenu ma première victoire à mon deuxième match. C’était contre Detroit et Dominik Hasek. Pour mon premier jeu blanc, c’était contre les Blackhawks à Chicago. »

« À ma première victoire, je jouais contre une très grosse équipe. Je trouvais ça intimidant de voir tous les gros noms des Wings. Je faisais un arrêt et je me disais dans ma tête que je venais de bloquer
Datsyuk ou Yzerman. Je trouvais ça le fun. Et dans mon équipe, il y avait Mario Lemieux et Marc Bergevin ! Ça fait longtemps. »

Le 18 octobre 2003, au Mellon Arena, Fleury avait bloqué 31 tirs dans un gain de 4 à 3 des Penguins en prolongation. Rico Fata avait marqué deux buts en plus d’obtenir une passe pour les gagnants. 

Du côté des Wings, il y avait plusieurs futurs membres du Temple de la renommée : Hasek, Yzerman, Nicklas Lindström, Chris Chelios, Brett Hull et Brendan Shanahan. Pavel Datsyuk et Henrik Zetterberg, qui participaient aussi à ce match, suivront aussi un jour au Temple. 

Et dans quelques années, il y aura Fleury qui les accompagnera parmi les immortels du hockey. 

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