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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

À trois jours d’un lockout au Canadien Pacifique

JOEL LEMAY/AGENCE QMI
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Agence QMI

2022-03-17T10:38:00Z
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Le Canadien Pacifique (CP) s’apprête à mettre son personnel en lockout, dimanche à 00 h 01, si aucune avancée significative ne survient dans les négociations entourant le renouvellement de la convention collective de ses employés.

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Par communiqué, l’entreprise basée à Calgary a expliqué qu’elle renoncera à déclencher un lockout si une entente de principe est signée ou si, à tout le moins, l’employeur et le syndicat s’entendent pour nommer un arbitre chargé de trancher le litige.

«Nous sommes profondément déçus de nous retrouver dans cette situation. [...] L’économie canadienne pourrait éviter tous les dégâts d’un arrêt de travail si le CFTC acceptait d’aller en arbitrage», a plaidé le président et chef de la direction du CP, Keith Creel, dans un communiqué publié uniquement en anglais.

Cette sortie survient à la suite du rejet d’une proposition de règlement du conflit qui avait été déposée mardi par le CP.

Cette annonce n’a guère surpris le syndicat des Teamsters, qui représente quelque 3000 cheminots du CP. Ceux-ci disposent déjà d’un mandat de grève, adopté à 96,7 %.

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«Nous nous doutions que le CP allait mettre nos membres en lockout. Le CP continue d'ignorer les revendications de nos membres et refuse de régler les problèmes qu'il a créés», a commenté Dave Fulton, porte-parole de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC).

Ce dernier a assuré que le syndicat entend continuer à négocier avec le CP.

L’employeur et le syndicat ne parviennent pas à s’entendre sur la question des salaires et des régimes de retraite.

Par communiqué, le CP a défendu son offre en faisant valoir que ses cheminots ont déjà obtenu des augmentations totalisant 43 % depuis 2007, soit le double de l’inflation, et en soulignant que ceux-ci gagnent plus, en moyenne, que les autres membres du CFTC.

La perspective d’un conflit de travail prolongé inquiète le gouvernement fédéral et ravive les souvenirs de la grève au Canadien National, qui avait paralysé les livraisons de nombre de produits à l’automne 2019, provoquant notamment une pénurie de propane au Québec.

«Nous avons communiqué directement avec les parties et les avons incitées à collaborer pour régler leurs différends et parvenir à une entente le plus rapidement possible. Nous continuerons sur cette voie», a commenté le ministre du Travail, Seamus O'Regan Jr., en faisant allusion à lui-même et à son collègue aux Transports, Omar Alghabra.

«Le gouvernement incite fortement les deux parties à réfléchir afin d'atteindre les compromis nécessaires à la conclusion d'une entente juste pour les travailleurs comme pour l'employeur», a-t-il ajouté en précisant que le service de médiation du fédéral demeure à la disposition des deux camps.

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