À Tokyo, les clients d’un café anti-procrastination n’en sortent que s’ils ont fini leur travail
Jean-Michel Clermont-Goulet
Un établissement de cotravail — mais surtout anti-procrastination — pour les écrivains qui ont de la difficulté à travailler sans repousser leur échéance a vu le jour à Tokyo au Japon. Par contre, il faut absolument avoir atteint ses objectifs de travail pour en sortir.
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En ouvrant le Manuscript Writing Cafe, en avril dernier, l’auteur japonais Takuya Kawai a voulu offrir une solution à la procrastination, qui peut être lourde pour toute personne éprouvant de la distraction au travail.
Comment ça fonctionne?
En entrant dans l’établissement situé en plein cœur du quartier Koenji, dans la capitale nippone, le client doit écrire son nom, des objectifs et le temps qu’il prévoit pour les atteindre.
Pour les 30 premières minutes, un client devra débourser 150 yens (1,44$), puis 300 yens (3,90$) pour les heures suivantes.
The work goal card is ready!
— 川井拓也(高円寺三角地帯) (@TakuyaKawai) April 13, 2022
作業目標カードが出来ました! pic.twitter.com/HGjTQxzYd5
Pendant ce temps, les dix personnes admises peuvent profiter d’un accès internet à haute vitesse, de remplissage illimité de thé et de café et de chaises hautes loin d’être confortable, question de ne pas y rester assis trop trop longtemps.
En entrevue avec The Guardian, Takuya Kawai a confié avoir parfois gardé le Manuscript Writing Cafe ouvert plus tard pour permettre à des clients de finir leur travail.
Trois degrés de pressions
C’est bien beau s’assoir sur son bacon et travailler, mais les personnes qui décident de s’engager dans l’expérience du café peuvent aussi bénéficier d’un coup de pouce de la part du personnel.
À eux s’offrent trois degrés de pression :
- Niveau «doux» : les employés demandent au client s’il a bel et bien terminé, lors du paiement.
- Niveau «normal» : chaque heure, une personne viendra jeter un coup d’œil pour voir où le client en est.
- Niveau «difficile» : le client sent une présence continue et silencieuse au-dessus de son épaule de la part d’un employé.
De plus, les consommateurs ont le libre choix de personnaliser le ton sur lequel l’équipe leur parlera.
M. Kawai a toutefois mentionné que son café est devenu viral sur les réseaux sociaux pour les mauvaises raisons. Certaines personnes ont affirmé craindre les règles et d’être contrôlés.
«Au lieu de les surveiller, je suis là pour les soutenir», p
− Avec les informations de The Guardian