Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«À partir de quand on n’est plus un immigrant?»

Partager

Agence QMI

14 mars à 11h01
15 mars à 15h30
Partager

Les nouvelles données sur le nombre d’élèves issus de l’immigration dans les écoles du Québec dérangent la chroniqueuse Yasmine Abdelfadel.

• À lire aussi: Immigrants de 1re et de 2e génération: plus d’un élève sur trois au Québec issu de l’immigration

Selon les chiffres du gouvernement, ces élèves représenteraient plus de 40% des enfants dans les classes de la province. Ce qui heurte la chroniqueuse, c’est que la définition d’enfant «issu de l’immigration» est très large: elle inclut les jeunes nés au Canada, mais dont l’un des deux parents est né à l’étranger.

«À partir de quand on n’est plus un immigrant? La question, je me la pose. Je te donne mon exemple. Moi, je ne suis pas née au Québec. Mes enfants ne connaissent que le Québec. Ils sont nés ici. Ils n’ont même jamais déménagé de maison. Ils ne parlent qu’en français. Ils ne parlent aucune autre langue que le français. Selon les chiffres que je lis, mes enfants sont immigrants», a clamé Yasmine Abdelfadel sur les ondes de QUB.

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Publicité

«À partir de quand tu sors des statistiques? Ça prend quoi pour que tu sortes des statistiques?», ajoute-t-elle.

Selon cette dernière, ce type de classification nuit à l’intégration des immigrants et à la cohésion sociale.

«Une personne qui ne se sent pas immigrante, qui est née ici, n’a connu qu’ici, parle français, complètement québécoise, je ne veux même pas dire intégrée, parce qu’elle n’a pas eu à faire ce processus d’intégration. C’est juste son identité. On lui dit quand même que tu es immigrant», souligne la chroniqueuse.

«À trop dire à quelqu’un qu’il ne fait pas partie du “nous”, il va finir par comprendre qu’il ne fait pas partie du “nous”», ajoute-t-elle.

Mme Abdelfadel espère que le gouvernement modifiera sa définition d’un «immigrant» pour la rendre plus inclusive.

«Quelqu’un qui fait partie du Québec, il n’est pas un immigrant parce que ses parents sont nés ailleurs. C’est presque insultant, je dois dire», clame-t-elle.

Pour entendre la chronique complète, écoutez le fichier audio ci-haut.

Publicité
Publicité