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Culture

A.J. McLean des Backstreet Boys se livre sur ses problèmes de consommation

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François Hamel

2023-10-07T10:00:00Z
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La semaine dernière, A.J. McLean était de passage à Montréal pour faire la promotion de The Fashion Hero: A New Kind of Beautiful, une émission de compétitions et de téléréalité qu’il anime. Dans le cadre d’une rencontre avec 7 Jours, il s’est fait particulièrement généreux et surprenant. En somme, jusqu’à maintenant, on connaissait peu le vrai A.J., qui nous est apparu pour la toute première fois il y a 30 ans avec ses collègues des légendaires Backstreet Boys.      

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A.J., pourquoi as-tu accepté d’animer The Fashion Hero: A New Kind of Beautiful?
Quand Caroline Bernier, la créatrice et la productrice de l’émission, m’a expliqué son concept, je lui ai tout de suite répondu: «J’accepte!»

Comment te l’a-t-elle présenté?
Comme une émission permettant à tous et toutes, provenant de tous les horizons de la vie, d’y participer. Qu’on soit homosexuel ou hétérosexuel, noir ou blanc, mince ou taille plus, jeune ou vieux. Nous sommes tous beaux tels que nous sommes. Elle permet aussi aux participants de devenir ambassadeurs de marques, rendant ce milieu plus inclusif. C’est dire au monde: nous sommes tous et toutes beaux, parfaitement imparfaits. Tout ça me rejoint beaucoup, dans ce monde d’aujourd’hui où il y a pas mal de toxicité, d’intimidation, de racisme, de sexisme, entre autres sur les réseaux sociaux. 

Es-tu toi-même parfaitement imparfait?
Tout à fait, et aujourd’hui, j’essaie d’être le plus authentique possible, en fait plus que jamais. J’ai passé la majeure partie de ma vie à me débattre contre un problème d’estime de soi, tout ça jusqu’à cet été. Je viens de passer 10 semaines à Scottsdale, en Arizona, à suivre une formation intensive en santé mentale, traumatismes, dépression et anxiété. J’ai pu comprendre qui je suis, quels sont mes rouages, et réaliser que mon métier, ce n’est qu’un job, il ne me définit pas. Ces 10 semaines vont m’aider pour le restant de mes jours. C’était toute une expérience, et toutes les larmes et tous les éclats de rire que j’y ai expérimentés en ont valu la peine.

Qu’est-ce qui te définit?
Ma vraie vie: être un mari, un père. C’est ce qui est le plus important pour moi. Mais ne vous méprenez pas, j’aime mon travail, je le fais depuis 30 ans et nous avons la plus extraordinaire des carrières.

D’ailleurs, bon 30e anniversaire à toi et aux autres membres des Backstreet Boys, puisque le groupe a été formé il y a trois décennies!
Merci. Parvenir à un bon équilibre entre le travail et la vraie vie, c’est la clef du bonheur. Je ne suis pas parfait, je connaîtrai encore mes bons et mes mauvais jours. Mais si je demeure franc avec moi-même, les bons devraient être plus nombreux.

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Tu as 45 ans. Irais-tu jusqu’à dire que tu as mis 45 ans à avoir confiance en toi?
Essentiellement, oui. Quand on fait carrière dans le show-business, on en vient à se perdre un peu, particulièrement quand on fait partie d’un groupe. Puis si je repense à l’émission que j’anime, je peux me reconnaître dans à peu près tous les merveilleux participants de la deuxième saison. J’ai appris à tous les connaître personnellement. J’ai vraiment pris le temps de découvrir la vie, l’histoire, les batailles de chacun en parlant avec eux en dehors de mes tournages.

Au-delà de ton problème de confiance en toi, quelles ont été tes autres batailles?
Mon problème de confiance en moi demeure le plus important et c’est lui qui m’a mené à développer des problèmes d’alcool et de drogue. Hier, j’ai célébré mes deux ans de sobriété.     

Bon deuxième anniversaire!
Merci, et cette fois-ci, c’est différent. Je prends tout ce qu’implique ma sobriété très au sérieux. Au cours des deux dernières années, j’ai perdu 12 amis à cause du fentanyl. Je sais ce qui m’attend si je recommence à prendre un verre...

Photo : Patrick Seguin
Photo : Patrick Seguin

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Lyric, la plus jeune de tes deux filles, n’a-t-elle pas joué un rôle déterminant dans les changements que tu as apportés à ta vie quand elle n’avait que trois ans?
Oui. Avant que je ne devienne sobre, je suis revenu à la maison un jour, je sentais l’alcool et elle ne voulait pas me donner un câlin. Puis elle m’a dit: «Tu ne sens pas comme mon père.» Ça m’a brisé le cœur. Au moins, mes enfants ne m’ont jamais vu en état d’ébriété. Au-delà de tout, ce que j’ai appris avec les Alcooliques anonymes et les cures, la sobriété, je la choisis avant tout pour moi-même, pas pour les autres. Je le fais pour moi. Je suis un livre ouvert, comme je le suis avec les participants de l'émission.     

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En décembre, tu vas célébrer ton 12e anniversaire de mariage...
Ma femme! Elle a été mon roc. Si j’avais été à sa place, je ne compte pas les fois où je serais parti. Elle est demeurée à mes côtés. Mais nous nous sommes séparés brièvement.

Pendant combien de temps avez-vous été séparés?
Nous nous sommes séparés en décembre dernier et, présentement, nous essayons d’arranger les choses. Nous allons nous donner une nouvelle vie que nous n’avons jamais expérimentée jusqu’à maintenant. 

Pensez-vous revenir ensemble?
Oui, à 100 %. Je dirais que, actuellement, nous échangeons et nous sommes heureux comme jamais. Mon plan est que nous soyons de retour ensemble ppir les vacances de Noël. Je vois mes enfants très régulièrement et, ma femme et moi, nous sortons régulièrement ensemble. La semaine dernière, elle m’a dit qu’elle avait observé un beau changement. Elle m’a dit qu’à chaque occasion, je suis plus présent, sans distraction, et nos filles veulent encore plus être avec moi.

Iriez-vous, tous les deux, jusqu’à vous remarier?
Sérieusement, nous avons effectivement parlé de la possibilité de renouveler nos vœux. La vie est belle actuellement. Je veux être le meilleur père, le meilleur mari et le meilleur ami possible.

Du 18 au 21 avril prochain, tu retrouveras tes collègues des Backstreet Boys, que tu appelles tes frères, à Cancún, au Mexique. Tout le monde peut réserver un voyage pour aller vous voir et vous entendre. Quels sont tes autres nouveaux projets?
Je vais lancer un album solo en 2024 ainsi qu’une ligne de vêtements.
 

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Photo : Patrick Seguin
Photo : Patrick Seguin

LA QUÉBÉCOISE À L’ORIGINE DE CE SUCCÈS PLANÉTAIRE
Ayant pendant longtemps évolué dans l’univers des concours de beauté et de la mode, la Québécoise Caroline Bernier a créé il y a sept ans The Fashion Hero: A New Kind of Beautiful. Cette émission de téléréalité qui bouscule les critères de beauté inatteignables imposés par l’industrie de la mode et qui encourage les gens à s’accepter tels qu’ils sont a, jusqu’à maintenant, été diffusée dans plus de 160 pays et compte plus de 35 millions de fans à travers le monde. «A.J. McLean, l’animateur, se sent maintenant bien dans sa peau, tel qu’il est et après tout ce qu’il a vécu. Je pense qu’il représente un beau modèle pour les participants et pour les jeunes en général qui ont beaucoup de difficulté à s’identifier à qui que ce soit. Tous et toutes, nous avons quelque chose de spécial. Je l’adore. C’est un être humain merveilleux», souligne Caroline. En 2024, une troisième saison de The Fashion Hero: A New Kind of Beautiful sera tournée en Croatie et elle sera de nouveau animée par A.J. McLean. On peut découvrir la saison 2, qui a été tournée en Afrique du Sud, à Paramount+ Canada. 

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