Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal

Cette membrane pour fenêtre pourrait vous faire économiser gros en électricité

Courtoisie Benoit Fyfe
Partager

Félix Desjardins

30 mars
Partager

Rencontré au Salon national de l’habitation, Benoit Fyfe considère les membranes Low-E distribuées par sa compagnie, SCE Canada, comme une technologie abordable sous-estimée au Québec.

Appliquées à l’intérieur des fenêtres, ces membranes bleutées constituées d’une panoplie de matériaux, dont le cuivre et le nickel, servent de bouclier contre les rayons ultraviolets et infrarouges.

«C’est un ancien ingénieur de Bombardier qui avait pensé à ça, explique M. Fyfe. Il faisait des avions et avant de les livrer, le tissu changeait de couleur à cause du soleil. Il a planché là-dessus pour essayer de trouver un moyen d’enrayer le plus possible les rayons ultraviolets.»

Une technologie qui a fait ses preuves

Les membranes Low-E ont permis de réduire la température ambiante à l'intérieur du Carrefour Angrignon. Crédit: Courtoisie Benoit Fyfe
Les membranes Low-E ont permis de réduire la température ambiante à l'intérieur du Carrefour Angrignon. Crédit: Courtoisie Benoit Fyfe Courtoisie Benoit Fyfe

Figurant déjà parmi les fournisseurs officiels de la Ville de Montréal, SCE Canada a obtenu un mandat au Carrefour Angrignon qui a prouvé l’efficacité de la membrane.

«Les clients se plaignaient du soleil et les gens responsables de l’entretien des fenêtres ne pouvaient pas travailler en pleine canicule, se souvient-il. Après l’application de la membrane, des vérifications ont été faites grâce à des capteurs et on a constaté jusqu’à 10 degrés d’écart.»

Publicité

Par ailleurs, durant l’hiver, cette membrane réduit de moitié la formation de buée, ce qui peut contribuer à la longévité de vos fenêtres.

Les membranes Low-E sont légèrement bleutées, mais sont peu visibles après avoir été appliquées. Crédit: Courtoisie Benoit Fyfe
Les membranes Low-E sont légèrement bleutées, mais sont peu visibles après avoir été appliquées. Crédit: Courtoisie Benoit Fyfe Courtoisie Benoit Fyfe

Lorsqu’on fait appel à SCE, des techniciens viennent mesurer vos fenêtres ou portes-patio. Les membranes sont ensuite découpées en usine, puis livrées et installées quelques semaines plus tard. Ce service tout-en-un est offert pour un prix avoisinant les 230$ par fenêtre, ou 600$ par porte-patio.

«On doit notamment décontaminer la fenêtre pour ne pas qu’il y ait un agent entre la membrane et la fenêtre, explique M. Fyfe. L’installation n’est pas irréversible et on peut l’enlever si on le désire par la suite.»

Et la suite?

Membrane Low-E. Crédit: Courtoisie Benoit Fyfe
Membrane Low-E. Crédit: Courtoisie Benoit Fyfe Courtoisie Benoit Fyfe

Soyons clairs: l’installation d’une membrane ne peut pas sauver une fenêtre devenue désuète. Elle peut toutefois offrir des qualités énergétiques similaires au fameux triple verre, qui est très dispendieux et qui ne peut pas être installé sur n’importe quelle structure.

C’est pourquoi Benoit Fyfe aimerait faire affaire avec le gouvernement québécois pour bonifier les fenêtres des écoles, CPE et hôpitaux, dont la climatisation, doit-on le rappeler, est souvent défaillante.

«Je me souviens à quel point les canicules étaient affreuses quand j’étais petit parce que mon école n’était pas climatisée, dit-il. Ce serait une solution peu coûteuse pour faire baisser la température.»

M. Fyfe milite aussi auprès d’Hydro-Québec afin que son produit soit admissible à un programme de subventions pour les compagnies et les particuliers.

«Hydro subventionne le remplacement des fenêtres, mais ne sait pas vraiment comment nous gérer, parce que nous sommes dans une zone grise, estime-t-il. Ça serait le fun pour le consommateur et ça aiderait à réduire les pointes hivernales.»

Publicité
Publicité
Image du contenu audio en cours
En directMario Dumont