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L'article provient de TVA Nouvelles

9 raisons pour lesquelles certains refusent le vaccin

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Mathieu-Robert Sauvé | Journal de Montréal

2021-10-07T09:21:58Z
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Confrontée aux antivaccins dans son métier, une psychologue a identifié neuf barrières qui peuvent expliquer pourquoi une tranche de la population résiste à se faire inoculer. 

En date d’aujourd’hui, presque 15 % de la population québécoise n’est pas adéquatement vaccinée contre la COVID-19 en excluant les enfants de moins de 12 ans. Pour la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier, il faut tenter de comprendre les réticences des personnes qui hésitent encore à prendre rendez-vous à la clinique de vaccination.  

« Le rôle du thérapeute n’est pas de juger les gens, mais de tenter de les comprendre », explique-t-elle au Journal

En psychologie, on doit s’efforcer de comprendre les raisons pour lesquelles une personne refuse de se faire vacciner. « Les mesures mises en place pour inciter à la vaccination rejoignent différemment les gens en fonction de leurs questionnements personnels », précise-t-elle. 

Pour surmonter ces barrières, elle croit que « certains auront davantage besoin d’explications, d’autres, d’être accompagnés au moment de recevoir le vaccin ou encore, d’avoir un espace pour se sentir écoutés et acceptés dans leur sentiment d’irritation ».  


1. Incompréhension et manque d’information 

Des personnes refusent le vaccin parce qu’elles ne comprennent pas les enjeux. Elles se demandent pourquoi se faire vacciner si, de toute façon, on peut attraper le virus et le transmettre. Comme solution, la professeure Beaulieu-Pelletier suggère de s’informer à des sources fiables et de ne pas hésiter à poser des questions. 

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2. Craintes liées aux piqûres et aux vaccins 

Des personnes ont une telle peur des aiguilles qu’elles feront tout pour éviter les piqûres. « Bien que de l’extérieur, cette peur puisse sembler irrationnelle, elle est ressentie intensément par la personne qui en souffre », dit l’experte qui propose d’aller à la clinique avec un proche, voire avec son animal de compagnie, afin de diminuer cette anxiété. 


3. Sentiment de rejet et d’exclusion 

L’humain est « extrêmement sensible au rejet ». Pour l’experte, « certains individus se sentent davantage exclus de la société, ne se reconnaissent pas dans le discours officiel [du gouvernement] et les normes proposées ». La personne sera susceptible de se sentir « mieux comprise par des voix alternatives et réfractaires qui lui font miroiter qu’elle est enfin entendue ».  


4. Crise de confiance 

Certaines des « barrières » telles que la méfiance par rapport à ce qui entre dans le corps, le déni de l’angoisse et l’expérience de rejet peuvent mener à une méfiance généralisée des sources gouvernementales... et à une défiance des solutions proposées. « La croyance complotiste et le rejet de l’autorité en viennent à façonner la pensée et l’identité », prévient la psychologue.


5. Sensible, mais non concerné 

Des personnes sont « sensibles aux répercussions de la pandémie, mais ne se sentent pas personnellement concernées ». Elles ne sont pas antivaccins, mais elles se disent : « Je suis en bonne santé, ça me protège. » Jusqu’à ce que la maladie les frappe.  


6. Méfiance d’un produit injecté dans le corps

Des gens surveillent scrupuleusement tout ce qui pénètre dans leur corps. La seule idée d’absorber un agent extérieur menaçant leur équilibre et leur intégrité les rend très inconfortables. 


7. Déni de l’anxiété 

Face à une situation anxiogène, certaines personnes exprimeront du déni face à la crise, « un réflexe automatique et non conscient agissant comme un pansement pour maîtriser l’angoisse », selon la professeure Beaulieu-Pelletier.


8. Sentiment d’impuissance 

Un sentiment d’impuissance peut se développer alors que la pandémie perdure. Les stratégies de santé publique ne semblent pas vaincre des nouveaux variants du virus. Réaction possible : la résignation et le découragement.


9. Dépendance et évitement de conflits 

Certaines personnes sont très influencées par l’opinion de leurs proches. « Dans ces cas-là, la position et le choix de la personne seront influencés par le fait qu’un pair ne considère pas que la vaccination soit importante. » 

  

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