87 expressions ridicules interdites à l’Assemblée nationale
Caroline G. Murphy
Des fois, les échanges dérapent à l'Assemblée nationale et les députés sortent l'artillerie lourde.
«Woke!» par ci, «monarque!» par là, les insultes «dégoûtantes» – comme dirait Patrice Roy avant de s'excuser de son mauvais mot – planent au Salon bleu, sous le nez du pauvre président de l'Assemblée qui se retrouve avec de la broue dans le toupet.
«Une vraie cour d'école!» ont souvent lancé des backbenchers du 14e parti d'opposition, tentant d'ironiser sur les chicanes et d'ainsi se positionner en grand guide intellectuel qui navigue au-dessus de la mêlée, tel un Stephen Harper pogné entre Michael Ignatieff et Gilles Duceppe dans un débat en 2011.
Un peu d'ordre SVP
Parfois, ça dérape tellement que le président ou la présidente de l'Assemblée nationale n'a d'autres choix que d'interdir certains mots.
Car, même si les députés bénéficient d’une immunité parlementaire au Salon bleu, ils sont contraints de soigner leur langage et doivent éviter d’employer des propos qui sont «non parlementaires», c’est-à-dire des expressions ou mots interdits à l’Assemblée nationale.
Pas plus tard que mercredi 10 novembre, un autre événement a enflammé l'assnat, comme le rapporte Le Journal: «après une série d’échanges acrimonieux sur l’état d’urgence sanitaire, le président de l’Assemblée nationale, François Paradis, a tranché: les élus ne pourront plus se traiter de “complotiste” au Salon bleu.
Fascinant.
Comme c'est un sujet intéressant, Le Sac de chips vous propose aujourd'hui une liste (en ordre alphabétique) des mots ou expressions les plus surprenants ou ridicules qui sont proscrits au Parlement.
• À lire aussi: 8 fois où des politiciens se sont insultés au Québec
En voici donc 87:
- Accepter une enveloppe brune
- Aigrefin
- Âneries
- Argent sale
- Avoir détroussé les Québécois
- Bandits (quel gang de) et (rencontre avec des)
- Bebites
- Bonhomme sept-heures (jouer au) (en parlant du premier ministre)
- Boucher de Charlesbourg
- Bouffon
- Bullshit
- Capitaine Bonhomme (en parlant du premier ministre)
- Carpette (se comporter comme une)
- Cheap
- Chien de poche
- Cimenteur (si menteur)
- Clown
- Cochon, cochonneries
- Cocu des caquistes (en parlant d’un député)
- Con
- Couillonner les citoyens du Québec
- Coup de pied au cul (mériter un)
- Cover-up
- Crétinerie
- Culot
- Dégueulasse
- Despote éclairé
- Deux de pique
- Ding et Dong (en parlant de ministres)
- Esbroufe (faire de l’)
- Eunuques (bande d’) (en parlant du gouvernement)
- Fainéants
- Fin finaud
- Fling-flagne dans les garderies
- Fourberies
- Girouette, girouette nationale
- Gorlots-là
- Homme de paille
- Hurluberlu
- Individu sinistre
- Jaune
- Justicier de bas étage
- Logique tordue (sur la base de la ... de la ministre)
- Lucky Luke du Twitter
- Mains sales
- Matamores
- Ministre de l’insécurité publique
- Mousquetaire de Joliette (en parlant d’un député)
- Népotisme
- Nono
- Parc des petits amis
- Parler des deux côtés de la bouche
- Peddleur
- Pelleter du fumier
- Pickpockets
- Pitou (pauvre petit) (en parlant d’un ministre)
- Pitreries
- Pleutre
- Plomb dans la tête (avoir besoin de)
- Politicaillerie (faire de la petite)
- Politicien patroneux
- Poltron (plus ou moins)
- Prince consort de l’astuce
- Pyromane
- Racket
- Rase-mottes (faire)
- Roi du sophisme (en parlant d’un député)
- Sale job
- Sépulcre blanchi
- Servile
- Servilité
- Shylock
- Syndrome Gérald Tremblay
- Tapis de porte
- Tartuferies
- Tata
- Technocrate condescendant (en parlant d’un ministre)
- Tête de Slinky (en parlant d’un député)
- Ti-coune
- Torchon (en parlant d’un projet de loi)
- Tripotage
- Triturer
- Vire-capot
- Visage à deux faces (en parlant du premier ministre)
- Vote grégaire de ses moutons
- Yes man
- Complotiste (si ça vise un collègue...)
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