8 ans après La Voix, Geneviève Leclerc entame une nouvelle carrière

Révélée au grand public lors de l’édition 2016 de La Voix, Geneviève Leclerc développe de plus en plus son côté productrice et femme d’affaires. Ce qui la mènera peut-être à une troisième carrière.

• À lire aussi: Carmen Sylvestre s’amuse dans son rôle de chroniqueuse à Sucré salé

• À lire aussi: Michel Laperrière n’auditionnait pas pour le rôle d’André Lapointe dans Indéfendable

Geneviève, êtes-vous actuellement en vacances?

Oui et non. J’ai d’abord terminé une série de spectacles, et nous sommes au chalet depuis quatre ou cinq jours. Au cours des prochaines semaines, je vais effectuer plusieurs allers et retours. Le désagrément, c’est que je dois faire trois heures de route pour m’y rendre, mais bon. Je suis à environ une demi-heure de route d’Ottawa. Je suis native de la région de Gatineau. Le chalet appartenait à mon frère. À l’époque, c’était une véritable cabane, avec une bécosse sur le terrain — vous voyez le genre. Quand il est décédé, ma mère a décidé de le garder, mais il a été inoccupé pendant trois ou quatre ans. Il appartient donc à ma mère et, il y a deux ans, je lui ai suggéré de le transformer pour qu’il ait les commodités de base. Ç’a été toute une galère pour orchestrer toutes les transformations: le champ d’épuration, le puits, le revêtement, le toit. Écoutez, on ne parvenait pas à trouver une veine d’eau. Quand ils ont été rendus à 300 pi, j’étais très découragée. Mais nous en avons finalement trouvé une.

Une chance!

Oui! Alors maintenant, ce n’est plus une cabane, mais plutôt un petit chalet. C’est pas mal ma femme Georgina et moi qui l’entretenons. D’ailleurs, maintenant, il faudrait que je peinture la terrasse. L’été dernier, nous avons acheté une piscine de base abordable. J’en rêvais, parce que j’adore me baigner. Hier, nous avons passé cinq heures dans l’eau! Puis, enfin, il y a l’Internet, ce que nous n’avions pas avant.

Vous parlez de vos nombreux allers et retours à venir. Très bientôt, vous allez mener cinq spectacles différents de front. Ce n’est pas rien!

Oui. Tout ça donne un peu le vertige à la productrice en moi, car c’est beaucoup. Je viens de débuter les représentations de mon spectacle Broadway. J’ai eu la chance de jouer dans Les Misérables aux États-Unis; j’ai étudié en comédie musicale, je rêvais de faire ça depuis longtemps. Il s’agit d’un spectacle solo où je suis accompagnée d’un pianiste et d’un saxophoniste. Dans quelques jours, les répétitions pour Broadway en lumière, un spectacle produit par Martin Leclerc, débuteront. Je serai sur scène aux côtés de Gino Quilico, de Raphaëlle Paquette, de Michaël Girard et de six musiciens.

C’est d’ailleurs le seul de vos spectacles que vous ne produisez pas vous-même...

Effectivement. Parce qu’il y a aussi en parallèle mon spectacle Big Band, mon spectacle Interprète et un autre où je suis en formule trio jazz.

Depuis combien d’années êtes-vous votre propre productrice?

Six ans. J’ai vraiment appris à coups de deux par quatre dans la face, entre autres à cause de la pandémie. Comme je le dis d’ailleurs à mes élèves à qui je donne des cours privés: en 2024, il faut avoir plusieurs cordes à son arc. On ne peut pas être seulement chanteur, il faut aussi être entrepreneur.

Vous parlez de l’importance d’avoir plusieurs cordes à son arc. N’avez-vous pas récemment terminé une formation?

Oui, un cours en marketing digital que j’ai suivi en ligne. J’ai terminé il y a deux semaines. Un domaine que j’aime beaucoup. J’en mange! Je commence une nouvelle formation à propos de l’intelligence artificielle.

Enfant et adolescente, aviez-vous déjà la fibre entrepreneuriale?

Non, j’avais un côté obstiné. J’avais réponse à tout. Cependant, j’avais déjà de la drive, beaucoup d’énergie et de dynamisme. Quant à la sagesse, entre autres, de prendre un pas de recul pour penser rentabilité, budget et mathématiques... je commence à peine à l’avoir. Mais je me lève à 6 h du matin et je suis déjà en mode travail.

Vous considérez que votre carrière a débuté il y a combien d’années?

Je trace mes débuts à 21 ou 22 ans, lorsque j’ai commencé à chanter sur les bateaux de croisière. Il y a donc 20 ans. Moi, en ce qui concerne ma vie, je me suis toujours vue embrasser trois carrières. Toute ma jeunesse, j’ai été serveuse et j’étais bonne. Depuis, je chante et j’en vis. Mais dans ma tête, c’est sûr et certain que je vais éventuellement vouloir une job qui me permettra d’avoir une vie plus normale et de profiter beaucoup plus de moments avec ma famille et mes amis.

Georgina, votre épouse depuis plus d’une décennie, vous trouve-t-elle parfois intense?

Tout le temps! Mais comme mes amis me le disent, j’ai deux facettes. Par exemple, hier, quand nous nous sommes baignées, c’était le calme, il n’y avait pas de musique. La définition d’un party pour moi? C’est de la bonne bouffe, une excellente bouteille de vin et de la musique instrumentale, pas forte. Puis à 21 h, c’est: «Allez-vous-en, parce que je m’en vais me coucher.»

Pour tous les détails concernant les spectacles de Geneviève Leclerc, dont la tournée Broadway, on consulte genevieveleclerc.com.

À voir aussi: