7 fois où des décorations d'Halloween ont semé la controverse au Québec
Jean-Michel Clermont-Goulet
C'est une grosse année pour l'Halloween. Quand ce ne sont pas des décorations qui suscitent l'indignation, parce que trop réalistes, ce sont des voleurs qui gâchent la fête en dérobant des citrouilles et des décorations gonflables. À quelques jours du 31 octobre, on revient sur des controverses entourant l'Halloween.
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1. Une maison d’horreur trop vulgaire
Le Village Québécois d’Antan de Drummondville a causé un tollé plus tôt ce mois-ci à cause de sa maison d’horreur Hôtel 31.
L'idée, avec cette maison, était d'aborder «des sujets tabous tels que la sexualité, le sadisme et la vulgarité afin de surprendre la clientèle par le malaise», s'est défendu le Village.
L’Hôtel 31 a toutefois vite fermé ses portes à la suite de nombreuses plaintes.
2. Un bonhomme pendu dans Ahuntsic
De nombreux passants ont fait le saut en passant devant le logement de Matthew Farah dans les dernières semaines. Le résident d’Ahuntsic-Cartierville a pendu un faux cadavre très réaliste au-dessus d’un trottoir de la rue Saint-Urbain.
Le faux cadavre, qui porte des jeans et dont la tête est couverte d’un sac ensanglanté, est suspendu par une corde sur la branche d’un arbre.
«[Mon intention], c’est juste de faire peur. Je m’excuse! Je ne veux pas choquer le monde», a affirmé Matthew Farah, en entrevue au Journal.
Plusieurs résidents et organismes ont dénoncé la décoration, alors que des voisins ont trouvé qu'elle était réussie.
3. Stranger Things, version Lévis
La série populaire de Netflix Stranger Things est souvent mise de l’avant à l’Halloween, et cette année ne fait pas exception.
Un résident de Lévis a suspendu devant sa maison – située devant un parc pour enfants – une petite fille rousse qui ressemble au personnage de Max.
«Dans quel monde on vit? On vient de recevoir la visite de la police qui nous demande d’enlever notre décoration d’Halloween, parce que deux parents ont porté plainte», regrette l’homme, dans un message publié sur la page Facebook «Spotted: Lévis».
«Que feriez-vous à notre place? On la laisse ou on l’enlève?», demande-t-il. La grande majorité des internautes ont affirmé qu’ils la laisseraient accrochée.
4. Des poupées Barbie mutilées
En 2021, le journal Métro rapportait qu'un couple habitant dans l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension avait décoré sa clôture de rue de poupées pendues, mutilées et couvertes de sang.
Plusieurs voisins ont fait savoir leur mécontentement, mentionnant que ces décorations banalisaient à leurs yeux les féminicides. Certaines poupées avaient été retirées.
5. Une thématique de party qui ne passe pas
L’an dernier, l’association étudiante de l’Université du Québec à Chicoutimi MAGE-UQAC avait été accusée d’appropriation culturelle pour avoir organisé un party d’Halloween dont le thème était le Jour des morts, une fête mexicaine.
L'association étudiante avait finalement préféré annuler la soirée en raison de la controverse.
6. Les bébés morts d'un ex-lofteur
Mathieu Cass, qui a gagné la quatrième édition de la défunte téléréalité Loft Story, a fait jaser en 2014 à cause de son amour pour l'Halloween... et l'horreur. L'ex-lofteur avait scandalisé son voisinage de Saint-Jean-sur-Richelieu en décorant son terrain de poupées ensanglantées et démembrées.
En entrevue avec TVA Nouvelles, Mathieu Cass, qui avait acheté pour plus de 400$ en bonbons (près de 500$ aujourd’hui, avec l’inflation!), affirmait que les enfants qui oseraient braver les bébés morts sur son terrain seraient récompensés.
L’année suivante, il lançait Malefycia, un festival d’horreur pour adultes seulement. L'événement a toujours lieu.
7. Une sensibilisation maladroite
Un bar de Châteauguay a semé la controverse en 2011 à cause d'une décoration d’Halloween qui représentait un jeune cycliste heurté mortellement par une voiture.
«Nous voulions faire des décorations d’Halloween pour notre party et, en même temps, passer un message sur l’alcool au volant», racontait le propriétaire de la taverne à TVA Nouvelles.
Rien n'indiquait pourtant que la mise en scène se voulait une campagne de sensibilisation maison.
− Avec les informations de l'Agence QMI et de TVA Nouvelles