65% des personnes infectées à Omicron avaient déjà eu la COVID-19, selon une étude anglaise
Jean-Michel Clermont-Goulet
Le deux tiers des Anglais qui ont été infectés par le très contagieux variant Omicron avaient déjà contracté la COVID-19, révèle une nouvelle étude.
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Chaque mois, l'Imperial College London (ICL) envoie par la poste une centaine de milliers de tests de dépistage à travers l’Angleterre afin de surveiller l’évolution de la pandémie.
Les personnes ayant reçu un test de dépistages nez-gorge entre le 5 et 20 janvier dernier devaient indiquer si elles avaient déjà contracté le SRAS-CoV-2 dans le passé et si ce résultat positif avait été confirmé par un test PCR. Les participants devaient ensuite renvoyer leurs prélèvements par la poste.
🔴 NEW: Fall in #coronavirus infections in England may have stalled at high level as latest @ReactStudy records highest prevalence, with 1 in 23 people infected in January. https://t.co/LD11ruWCex
— Imperial College (@imperialcollege) January 26, 2022
L’opération a permis de découvrir que près du deux tiers (64,5%) des 3500 personnes ayant reçu un résultat positif − parmi les 100 500 tests distribués − avaient déjà été infectés dans le passé. Dans la plupart des cas (99%), la deuxième infection était liée au variant Omicron.
Parmi les personnes qui ont affirmé avoir été infectées pour une deuxième fois, seulement 6,5% ne pouvaient pas le confirmer avec un résultat positif à un test PCR.
Pas nécessairement une réinfection
En décembre dernier, l'ICL estimait que le risque de réinfection au variant Omicron était jusqu’à 5,4 fois supérieur qu'avec Delta. La protection naturelle, acquise à la suite d’une infection, serait aussi faible que 19% face à Omicron, selon l’ICL.
Certaines de ces réinfections pourraient toutefois être des infections résiduelles, c’est-à-dire lorsqu’une personne est déclarée positive à deux reprises pour la même infection, précise le professeur Paul Elliott, qui est responsable de l'étude.
«Elles ont peut-être reçu un résultat positif pour Omicron en décembre et en ont reçu un autre avec un de nos tests», explique-t-il.
Et au Québec?
Le 1er janvier dernier, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) rapportait dans sa Vigie des réinfections présumées par la COVID-19 que ce phénomène est de moins en moins marginal dans la province.
Depuis juin 2021, plus de 8800 réinfections, confirmées par un test PCR, ont été rapportées. Avant cette date, un peu moins de 1100 avaient été répertoriés.
Malgré la «forte augmentation» du nombre de réinfections présumées depuis l'arrivée d’Omicron, ces dernières ne provoqueraient pas une hausse des hospitalisations ou encore des décès, soutient l'INSPQ.
− Avec les informations de The Telegraph