6 fausses nouvelles mises de l’avant par la Russie
TVA Nouvelles
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, de nombreuses fausses informations ont circulé sur les réseaux sociaux et dans les médias russes. Voici 6 «fake news» propagées par la Russie :
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1. Hôpital bombardé
La Russie a qualifié jeudi de «mise en scène» de «nationalistes» ukrainiens le bombardement d’une maternité et un hôpital pédiatrique de la ville encerclée de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.
«L'aviation russe n'a accompli aucune mission de destruction de cibles dans la région de Marioupol», a assuré le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.
«La prétendue frappe aérienne est une mise en scène totale à des fins de provocation afin d'entretenir l'agitation antirusse du public occidental», a-t-il ajouté.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part dénoncé un «crime de guerre».
2. Dénazification
Depuis le début de l’invasion, la Russie prétend vouloir dénazifier le régime ukrainien. «Nous nous efforcerons d'arriver à une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine», a mentionné Vladimir Poutine peu après le début de l’invasion.
«Nous n'avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons rien imposer par la force à personne», a-t-il assuré, appelant les militaires ukrainiens à «déposer les armes».
Il s'est justifié en répétant ses accusations, infondées, d'un «génocide» orchestré par Kiev dans les territoires séparatistes prorusses, et en arguant d'un appel à l'aide des séparatistes et de la politique selon lui agressive de l'OTAN, qui instrumentaliserait l'Ukraine contre la Russie.
3. Pas une guerre
Dans la même veine, le Kremlin refuse de parler d’une guerre contre l’Ukraine. Pour la Russie, il s’agit plutôt d’une «opération militaire spéciale». Le président a même signé une loi visant à sanctionner lourdement toute «information mensongère». Elle prévoit jusqu'à 15 ans de prison en cas de propagation d'informations visant à «discréditer» les forces armées, estimant que la Russie était la cible d'une «guerre de l'information». Les autorités russes ont par ailleurs bloqué Facebook et ont restreint l’accès à Twitter.
4. Expérimentations biologiques
Le ministère russe de la Défense a accusé jeudi les États-Unis d'avoir financé un programme d'armes biologiques en Ukraine. «L'objectif de ces recherches biologiques financées par le Pentagone en Ukraine était de créer un mécanisme de propagation furtive de pathogènes meurtriers» à l’aide d’oiseaux sauvages migrateurs, selon le ministère.
Les États-Unis comme l'Ukraine ont démenti l'existence de laboratoires destinés à produire des armes biologiques dans le pays. La Russie avait déjà accusé en 2018 les États-Unis de mener secrètement des expérimentations biologiques dans un laboratoire de Géorgie.
5. Propagande ukrainienne
Dans un communiqué publié le 1er mars, l’Ambassade russe du Canada défend l’«opération militaire spéciale», indiquant que la Russie «n’occupe pas le territoire ukrainien». Selon les diplomates russes, nous sommes témoins «d’une vague sans précédent de mensonges, de fausses nouvelles, de faits fabriqués visant à discréditer (les gestes de la Russie)».
«La vérité est différente. Les crimes contre l’humanité et les violations des droits de l’homme sont commis par l’armée ukrainienne et par les groupes néonazis comme Azov et Right sector», écrit-on.
L’ambassade accuse également l’armée ukrainienne d’utiliser des civils comme «boucliers humains».
❗Embassy statement pic.twitter.com/cHlAJ1JaA4
— Russia in Canada (@RussianEmbassyC) March 2, 2022
6. Couloirs humanitaires
Moscou et Kyïv se sont mutuellement accusés de violer les conditions de l’évacuation des civils par des couloirs humanitaires. D’une part, Vladimir Poutine a dénoncé «les nationalistes ukrainiens» qui «ont empêché l'évacuation» de Marioupol et de Volnovakha, le week-end dernier.
De l’autre, Volodymyr Zelensky a accusé les forces russes d'avoir «miné la route qui avait été convenue pour apporter de la nourriture et des médicaments». L'Ukraine avait plutôt refusé d'évacuer les civils vers la Russie. Quatre des six couloirs proposés par les Russes allant vers ce pays ou son voisin et allié bélarusse.