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L'article provient de TVA Nouvelles

Que faire pour éviter une 5e vague catastrophique comme en Europe?

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TVA Nouvelles

2021-11-25T15:59:44Z
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De nombreux pays européens aux prises avec des flambées de cas de COVID instaurent de nouvelles restrictions sanitaires et accélèrent la vaccination. 

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À titre d’exemple, le nombre de nouvelles infections a triplé en deux semaines en France et la Belgique note une hausse des contaminations et des hospitalisations «supérieure aux courbes les plus pessimistes».

L'Europe est redevenue ainsi l'épicentre mondial de la pandémie, alors que le variant Delta, très contagieux, a réduit à 40% l'efficacité des vaccins contre la transmission de la maladie, selon l'OMS.

Si le taux de vaccination en Europe est relativement bon, il n’est pas extrêmement élevé comme au Canada. 

Écoutez la chronique de Geneviève Pettersen avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio: 

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«Nous sommes le troisième pays sur la planète en termes de doses administrées», souligne le Dr Karl Weiss, microbiologiste-infectiologue à l’Hôpital général juif de Montréal.

N’empêche, le nouveau coronavirus devient endémique. «Il vit avec nous et il va rester avec nous», ajoute-t-il en entrevue avec Mario Dumont. 

«La couverture vaccinale est assez élevée. Il y aura toujours des cas de COVID comme une braise qui va se rallumer, mais jamais un grand feu dans la cheminée», donne-t-il en exemple. 

N’empêche des études menées notamment en Israël montre que l’efficacité du vaccin contre la COVID diminue dans le temps, et qu’il faut protéger le plus de gens possible pour éviter la hausse des cas sévères, notamment avec le variant Delta. 

«Le virus semble avoir atteint sa vitesse de croisière... Il se transmet très bien et rapidement», insiste Dre Weiss. 

Que faire pour éviter le pire?   

Selon le microbiologiste-infectiologue, les populations à risque devraient recevoir une troisième dose de vaccin. 

«Pourquoi on a confiné et on a tout fermé? Parce que les hôpitaux étaient débordés. Qui arrive à l’hôpital? Les gens plus âgés et les gens qui ont des facteurs de risque. Alors on vaccine avec une 3e dose les 70 ans et plus, et un peu les gens qui ont eu des cancers ou ceux qui sont en dialyses.»

Selon lui, il reste toutefois des pans entiers de la population québécoise qui ne sont pas encore protégés et qui pourraient être à risque. 

Les travailleurs de la santé, notamment, qui sont vaccinés depuis plus de 8 mois, ne peuvent pas encore recevoir une troisième dose.

«Ce n’est pas pour rien que les Américains et les pays de l’Union européenne, on parle d’un milliard de personnes, ont décidé d’immuniser leur population avec un ‘’booster’’ quand ça fait plus de 5 ou 6 mois qu’ils ont eu leur deuxième dose.»

Il considère que le Québec devrait emboiter le pas. 

«On ne peut pas être si différents que cela au Québec. Si on ne protège pas très rapidement cette population-là, on va se retrouver rapidement avec une augmentation du nombre de cas. C’est irréversible et irrémédiable, et ce serait dommage après tous les efforts qui ont été faits.»

Selon lui, si les travailleurs de la santé et les populations à risque ne reçoivent pas leur 3e dose rapidement, il y aura peut-être un prix à payer au mois de janvier.  

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