5 villes dans le monde où le vélo est roi... ou presque
Jean-Michel Clermont-Goulet
Paris veut devenir une ville 100% cyclable d'ici 2026, avec des investissements de 359 millions de dollars pour y arriver. Alors qu'on a du mal à s'entendre, à Montréal, sur la place des cyclistes et la cohabitation vélo-voiture, voici un survol de quelques villes dans le monde où la bicyclette est reine (ou presque)!
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Copenhague, Danemark
Dans la région de la capitale nationale danoise, on compte quelque 1000 km de voies cyclables séparées et réservées strictement aux vélos, en plus d'une centaine de kilomètres de pistes cyclables le long des rues. Copenhague accueille même l'«ambassade danoise du vélo».
Pour vous donner une idée, 62% des habitants se rendent au boulot ou à l’école sur deux roues. Ce sont 42 000 cyclistes par jour qui traversent le pont de la reine Louise, au centre de la ville.
Copenhague trône d’ailleurs au sommet du dernier palmarès Copenhagenize Design, qui aide les villes du monde à développer leur réseau cycliste.
Bogotá, Colombie
Le vélo a la cote dans la capitale colombienne, qui compte plus de 540 km de routes cyclables.
L’engouement pour la bicyclette dans cette ville ne date pas d’hier: depuis les années 1970, des routes sont fermées aux automobilistes les dimanches pour faire place aux vélos, aux joggeurs et aux marcheurs.
Oslo, Norvège
Depuis 2019, les vélos occupent plus de place à Oslo, que plusieurs considéraient auparavant comme trop vallonnée et enneigée pour la pratique du vélo. Les temps ont changé et la capitale norvégienne est passée du 19e au 7e rang du palmarès danois.
Au centre-ville, une zone de 1,3 km2 est interdite aux voitures, alors que plus de 1000 espaces de stationnement ont été éliminés en 2017 et 2018.
Tokyo, Japon
Tokyo ne possède pas un aussi grand circuit cyclable protégé que d'autres grandes villes à travers le monde. Le vélo y est toutefois beaucoup utilisé au quotidien.
Comment expliquer cet engouement? Les Tokyoïtes n’utilisent pas la bicyclette pour protéger l’environnement ou se mettre en forme, mais parce que c’est la façon la plus logique de se déplacer, explique le fondateur du blogue Tokyo by Bike, Byron Kidd.
Amsterdam, Pays-Bas
On peut dire sans se tromper que, dans la capitale néerlandaise, le vélo est roi: près de 60% des habitants y enfourchent chaque jour leur bicyclette pour circuler sur les quelque 767 km de pistes cyclables de la ville.
On pourrait presque croire que les Amstellodamois pédalent dès leur naissance, tant ils sont habiles sur leurs deux roues.
À Amsterdam, le vélo a la priorité et les automobilistes sont minoritaires, ce qui n'est pas le cas dans la plupart des autres villes dans le monde.
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Et à Montréal...
Le vélo prend de plus en plus de place à Montréal, notamment avec l’inauguration, l’année dernière, de la première phase du Réseau express vélo (REV) dans les rues Berri/Lajeunesse/Saint-Denis. À terme, cette «autoroute» pour cyclistes devrait s’étendre sur 184 km à travers la ville.
Le vélo devrait représenter 15% des déplacements à Montréal d’ici 10 ans.
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Qui plus est, on doit se féliciter, puisque c’est à Montréal que le système BIXI a vu le jour en premier, avant d’être exporté à New York, à Londres ou à Chicago, pour ne nommer que celles-ci.