5 questions à Frédéric Ouellet, auteur de La faille
![Frédéric Ouellet, auteur de La faille.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F65175823_3831706c8fd6b2-a0bb-4e94-bd87-af737fe11b67_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
![Photo portrait de Emmanuelle Plante](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2Ff3c37c87_c873_4ef3_9b56_f54831e98603_AUTHOR_PHOTO_WEBca83ef95-d10c-4395-824f-9e144d7090cc_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Emmanuelle Plante
Si Céline Trudeau plonge dans une nouvelle intrigue qui nous révèle quelques failles de sa vie, c’est parce que Frédéric Ouellet lui a inventé une trame riche dans laquelle elle enquête sur de multiples personnages qui s’entrecroisent pour semer le doute après de sordides meurtres. Maître du suspense, il est l’auteur de Grande Ourse, des Rescapés et de l’adaptation de Victor Lessard, et nous assure qu’il est possible d’écrire des histoires complètement tordues tout en restant bien équilibré.
Le suspense est un genre qui a toujours été populaire, mais qui nécessite beaucoup de finesse. Qu’est-ce qui fait un bon thriller ?
La prémisse doit donner un défi au téléspectateur. Il faut avoir de nombreux suspects potentiels. Plusieurs personnages qui ont de bonnes raisons d’avoir commis un méfait, qui ont des choses à cacher, qui ont l’air louches. Pour la deuxième saison de La faille, l’idée était de parler d’un ingénieur responsable d’un viaduc qui, en s’écroulant, avait fait plusieurs morts. Tous les gens de leur entourage ont des motifs de lui en vouloir. Après, on greffe des éléments pour épaissir le mystère. Et il y a l’exploration humaine à travers ça.
![Alex Théberge (Alexandre Landry) et Celine Trudeau (Isabel Richer).](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F65097300_380444d1b2503f-c162-479b-90d1-4fe98ca6c5b3_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Les faits divers sont-ils une source d’inspiration ?
J’ai lu une nouvelle sur l’effondrement d’un pont en Italie au moment de concevoir la nouvelle intrigue. Des gens poursuivaient pour négligence. Avoir visité le Château Frontenac deux ou trois fois dans tous ses racoins a aussi influencé le type d’intrigue. Dominique [Veillet, la productrice] et moi venons de Québec. C’est un lieu mythique où plusieurs personnages pouvaient se rassembler. L’hiver imposait aussi ses contraintes. La direction était donnée.
Connais-tu à l’avance le destin de chaque personnage ?
Au moment d’écrire, il m’arrive d’être ému ou même stressé pour des personnages. Je place les éléments d’intrigue sur papier comme des blocs Lego. Je sais où je dois arriver, mais j’invente les détours au fur et à mesure. Je sais qui est coupable de quoi et comment on va le découvrir. Je sais aussi où j’ai besoin d’un meurtre pour relancer le suspense. Mais je ne sais pas toujours d’avance qui c’est.
![Daphné Constant (Naila Louidort)](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F65097270_38042865fe359b-3b2e-48f7-87fb-340038fb4009_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
La série a-t-elle été réfléchie comme une trilogie ?
Au début, oui, mais je me gardais quand même toujours la porte ouverte pour d’autres saisons. Ça dépend aussi du succès de la première saison. La trilogie permet de bien comprendre le personnage de Céline. Dans la saison trois [présentement en tournage], on retourne sur ses origines, son passé, ce qui explique sa relation avec sa fille, avec son ex.
Faut-il être un peu fou pour créer et vivre avec des personnages qui ont autant de choses à cacher ?
J’aime beaucoup provoquer et explorer des zones out of the box. Mais dans la vraie vie, les gens seraient déçus ! Je ne suis ni crack pot, ni David Lynch. Ce dont j’ai envie c’est que les gens soient transportés dans des univers, de créer des histoires qui vont tenir les spectateurs sur le bout de leur siège pour qu’ils aient tout de suite envie de voir le prochain épisode.
► La faille 2 est diffusée sur Club illico