5 fois où la députée de Québec solidaire Catherine Dorion a fait parler d’elle
Genevieve Abran
La députée solidaire Catherine Dorion, qui ne sollicitera pas de second mandat lors des élections d'automne prochain, a fait couler beaucoup d’encre depuis son entrée dans l’arène politique. Voici cinq fois où Catherine Dorion a fait parler d'elle au cours des quatre dernières années.
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Scandale pour un t-shirt au Salon bleu
Lors de son premier discours à l’Assemblée nationale, en 2018, Catherine Dorion avait fait scandale en raison de son habillement. L’élue portait un chandail sur lequel apparaissait le nom du poète franco-ontarien Patrice Desbiens.
Catherine Dorion s'était alors fait reprocher de ne pas prendre son rôle de députée au sérieux – puisqu’elle portait un t-shirt au Salon bleu – et d’être davantage une militante qu’une politicienne.
Jusqu'à maintenant Catherine Dorion semble oublier qu'elle est députée et qu'elle représente l'ensemble de ses électeurs. Elle est constamment dans son rôle de militante de QS?
— Gilles Despres (@DespresGilhel) December 6, 2018
Son habillement a toutefois aussi fait des heureux.
Oh yeah! Vraiment fière de ma députée @cathdorion :) #polqc #assnat #qs https://t.co/ipIoukLmTB
— Aurélie Chouinard 🏳️⚧️🏳️🌈 (@AurelieRunsALot) December 6, 2018
Son collègue solidaire et député de Jean-Lesage Sol Zanetti s’est pour sa part fait reprocher de porter des jeans et des espadrilles.
Après la controverse, le président de l’Assemblée nationale, François Paradis, avait précisé que les députés devaient porter une «tenue de ville»: «On s’attend habituellement des hommes qu’ils portent un veston-cravate, et des femmes, une tenue de circonstance.»
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Des Dr. Martens aux talons hauts pour l’Halloween
Après de nombreuses critiques sur ses habillements décontractés, particulièrement sur ses bottes Dr. Martens, Catherine Dorion a profité de l’Halloween de 2019 pour changer de look... le temps d’une journée.
Sur ses réseaux sociaux, on a pu la voir vêtue d’une jupe courte, d’un veston, d’un collier de perles et de talons hauts. «Halloween», a-t-elle écrit, pour accompagner cette photo prise au Salon rouge.
La députée s’était de nouveau fait critiquer − notamment par François Paradis − pour avoir posé au Salon rouge, un lieu habituellement réservé aux cérémonies officielles et aux grandes consultations.
Après la fameuse photo, elle avait précisé à Radio-Canada que son intention était de rire des «codes», mais pas de ses collègues de l’Assemblée nationale.
Les controverses vestimentaires ne se sont pas arrêtées là. Une semaine après l’Halloween, Catherine Dorion s'était vu refuser l’accès au Salon bleu parce qu’elle portait un coton ouaté. Elle avait alors décidé de quitter les lieux. À Tout le monde en parle, elle avait affirmé avoir déjà porté plusieurs fois ce même coton ouaté, mais que «ça n’a pas passé» ce jour-là.
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Le troisième lien, «une ligne de coke»
Catherine Dorion, qui représente la circonscription de Taschereau, en plein cœur de Québec, s’est toujours opposée au troisième lien, un projet de tunnel entre Lévis et Québec que souhaite réaliser le gouvernement de François Legault.
En 2018, elle avait notamment publié une vidéo sur les réseaux sociaux intitulée «Le troisième lien, c’est comme une ligne de coke».
«Dans le fond, une nouvelle autoroute, c’est un peu comme une ligne de coke. Le monde se dit: “Ah, tiens, je vais prendre ça, je vais être moins saoul, je vais avoir de l’énergie...” Sauf qu’une heure après, qu’est-ce qui arrive? Il te faut une autre ligne de coke! Fait que, c’est ça, notre problème, en fait. C’est un problème de dépendance à l’automobile», avait-elle expliqué.
Comme de nombreux experts, elle soutient que le projet aurait pour conséquence d’augmenter la circulation automobile plutôt que de la réduire.
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Conduire un VUS et lutter contre les changements climatiques?
Au début de son mandat, plusieurs ont été surpris d’apprendre que la députée, qui met de l’avant ses valeurs écologistes, conduisait un VUS, plus précisément un Subaru Crosstrek 2015. Elle s'est alors fait reprocher de tenir un discours qui n’était pas conséquent avec ses actions.
Selon la principale intéressée, ce n’est pas parce qu’on lutte contre les changements climatiques que l’on est parfait sur le plan environnemental. «On a des vies remplies à mort, on en fait, des efforts, mais un moment donné, il y a une limite à ce qu’on peut faire, il faut que les pouvoirs politiques [s’en chargent]», avait-elle insisté.
Lutte contre la haine et la désinformation
Au printemps 2021, Catherine Dorion a lancé, avec le député libéral fédéral Joël Lightbound, un mouvement pour dénoncer la propagation de propos haineux et la désinformation dans certains médias du Québec. Une trentaine de personnalités publiques avaient uni leurs voix à celles des deux élus.
«Que ce soit par la désinformation, en affirmant sciemment comme des évidences des choses fausses ou inexactes, en créant des amalgames mensongers et diffamatoires, ou en usant de propos injurieux et/ou discriminatoires [certains individus] participent à la dégradation de la discussion collective des Québécois», a affirmé le collectif Liberté d’oppression, dans une déclaration.
Depuis le début de sa carrière politique, Catherine Dorion a été à plusieurs reprises la cible de critiques de la part d’animateurs radio et de chroniqueurs.