5 choses à savoir sur Vladimir Poutine, l’homme qui fait trembler l’Ukraine (et le monde)
Julien Bouthillier
Le nom du président Vladimir Poutine est sur toutes les lèvres depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, jeudi. Voici cinq choses à savoir sur l’homme fort du Kremlin.
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Il a connu une enfance modeste
Né à Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) en 1952, Vladimir Poutine a grandi dans une famille ouvrière. Décrit comme un adolescent «turbulent», il se passionne tôt pour les arts martiaux. En 1970, il est admis en droit à l’université; il décrochera son diplôme en 1975.
Il a été agent du KGB
En 1975, il intègre le KGB, les fameux services secrets du régime soviétique. Il sera notamment affecté à des missions de contre-espionnage au cœur de la Guerre froide, en Allemagne de l’Est, où il accédera au grade de lieutenant-colonel.
Il rentre en Russie en 1990 et travaille pour son ancien professeur de droit. Lorsque ce dernier est élu maire de Leningrad en 1991, il invite Poutine à devenir son conseiller. C’est le début d’une longue carrière politique. Il est promu premier adjoint du maire de Saint-Pétersbourg en 1994, avant de déménager à Moscou en 1996, où il occupera divers postes au sein de l’administration présidentielle.
En 1999, Il est nommé premier ministre de la Fédération de Russie par le président Eltsine. Il deviendra président par intérim la même année après la démission d'Eltsine.
Il est à la tête de la Russie depuis l’an 2000
Vladimir Poutine est officiellement élu président de la Fédération de Russie en mars 2000. Il remporte l’élection dès le premier tour avec près de 53% des voix. Il se donne alors pour objectif de «rendre à la Russie sa grandeur» afin d’en faire une puissance internationale incontournable.
Plusieurs analystes occidentaux estiment qu’il développe au cours de son premier mandat un style autoritaire. Depuis qu'il est au pouvoir, il a multiplié les répressions et les lois qui vont à l'encontre des droits de la personne.
Le monde n’en a pas fini avec Poutine: il a amendé la Constitution en 2020 pour se permettre d’effectuer deux mandats supplémentaires. Il pourrait donc diriger la Russie jusqu’en 2036. Il aura alors 84 ans.
Il mise sur la propagande et la désinformation
Les communications sont au cœur de sa stratégie, alors qu’il projette une image de «protecteur de la nation» auprès des Russes. Au fil des ans, des efforts ont toutefois été déployés, notamment par la télévision d’État russe, pour le rendre plus humain.
Poutine se met d'ailleurs fréquemment en scène dans des contextes sportifs ou artistiques, toujours dans le but de se montrer humain, fort et puissant.
Dans les dernières années, de nombreux observateurs estiment que la Russie a recours à une stratégie de désinformation à l’étranger. Celle-ci passe notamment par l’utilisation de comptes trolls prorusses qui propagent de la désinformation favorable aux intérêts de Poutine. La Russie aurait également tenté de manipuler l’opinion publique lors de campagnes électorales aux États-Unis, à l’avantage de Donald Trump.
Donald Trump parmi ses admirateurs
Donald Trump est d’ailleurs un admirateur de Vladimir Poutine.
L’ex-président américain n’a pas hésité lundi à dire que la stratégie de Poutine face à l’Ukraine était «du génie». «Qu’est-ce qu’il est malin», a-t-il ajouté au sujet du président russe.
Le maître du Kremlin n’a toutefois pas que des supporters. Un de ses opposants les plus connus est Alexeï Navalny. Fondateur de la Fondation anticorruption, M. Navalny a essayé de s’opposer au régime de Poutine à de nombreuses reprises, notamment en tentant, sans succès, de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2018.
En 2021, Navalny a été condamné à deux ans et demi de prison pour une supposée affaire de fraude datant de 2014. Aux yeux des Occidentaux, son arrestation est toutefois politique.