4 fois où François Legault et Gabriel Nadeau-Dubois se sont «pognés» à l'Assemblée nationale
Jean-Michel Clermont-Goulet
Qui aime bien châtie bien? François Legault et Gabriel Nadeau-Dubois ont l’habitude des échanges houleux à l’Assemblée nationale. Voici quatre fois où le ton a monté entre les deux chefs.
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Un premier ministre «lâche»?
Le dernier affrontement remonte à... ce matin.
À l'Assemblée nationale, le chef parlementaire de Québec solidaire a qualifié de «lâche» le comportement du premier ministre Legault à la suite des récentes révélations sur la tragédie du CHSLD Herron.
«On a un premier ministre qui s’attribue ce qui va bien, qui se lave les mains de ce qui va mal. Moi, je trouve ça lâche. Je trouve ça lâche», a lancé Gabriel Nadeau-Dubois en point de presse.
«On est rendu là, s’est ensuite insurgé en période de questions François Legault. Ça, c’est la nouvelle façon de Québec solidaire de faire de la politique. De dire que le premier ministre est un lâche. [...] Je pense qu’il y a devant nous un jeune politicien qui fait de la vieille politique.»
Gabriel Nadeau-Dubois s’est finalement rétracté.
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Échange musclé sur l’environnement
Il ne s'agissait pas du premier échange musclé de la semaine entre les deux parlementaires.
Mardi, Gabriel Nadeau-Dubois avait effectivement reproché au premier ministre caquiste d’être un individu «dépassé» par son époque et par l’environnement. Le fait est que le député solidaire n'a pas du tout aimé que le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, déclare à La Presse qu’il était impossible d’augmenter la cible de réduction des GES au Québec.
«Le ministre [Charette] a démissionné face à l’urgence climatique. Est-ce que le premier ministre va demander à son ministre de l’Environnement de démissionner?» a demandé le député de Gouin, au Salon bleu.
M. Legault lui a répondu qu’en demandant la démission du ministre, le député solidaire faisait de «la politique passée».
«Je me dis qu’il [François Legault] aimerait ça, gouverner le Québec dans les années 1950. Il n’en aurait pas, de problème, à mettre des autoroutes partout [...] avec un débat sur un tramway [et] l'étalement urbain. Le premier ministre est dépassé par la science, il est dépassé par son époque. En fait, M. le Président, le premier ministre, il est dépassé, point final», a renchéri GND.
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Une équipe de baseball et de la «bouette» dans les CHSLD
En décembre dernier, à la fin de la session parlementaire, le chef parlementaire de QS s'était insurgé contre le possible financement public d’un stade de baseball à Montréal.
«M. le Président, moi, mon “steamé”, au baseball, je l’aime “all-dressed”, ketchup, mais pas d’argent public», avait-il ironisé.
«On a devant nous un chef de parti qui dit qu’il veut devenir premier ministre», avait rétorqué M. Legault, n'appréciant vraisemblablement pas le choix de mots de son adversaire.
En lisant les nouvelles ce matin, j’ai capoté.
— Gabriel Nadeau-Dubois (@GNadeauDubois) December 7, 2021
Mettre des millions dans une demi-équipe de baseball pendant que les aînés mangent de la bouette, c’est ça la vision de la CAQ? À Québec solidaire, on a d'autres priorités pour le Québec. #polqc pic.twitter.com/4QaC82EhVR
«Ce matin, le même chef de parti nous parle de hotdogs “all-dressed”, ketchup. Puis il veut devenir premier ministre du Québec», avait poursuivi le premier ministre.
C’est l’histoire d’un woke et de Duplessis, comprends-tu...
Le 15 septembre 2021, il s’en est dit, des choses à l’Assemblée nationale.
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En plus de reprocher au premier ministre de se donner le rôle de «monarque» du Québec, Gabriel Nadeau-Dubois a laissé entendre que François Legault était la réincarnation de Maurice Duplessis.
«[Gabriel Nadeau-Dubois] nous parle de Maurice Duplessis. Il avait beaucoup de défauts, mais il défendait sa nation. Il n’était pas un woke comme le chef de Québec solidaire», a rétorqué François Legault.
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Dans les jours suivants, le premier ministre a offert une définition du terme «woke», alors que GND, lui, a posé avec son wok.
− Avec les informations du Bureau parlementaire