Comment le vapotage peut avoir des conséquences insoupçonnées sur la réussite scolaire de votre ado
La consommation de produits de vapotage chez les jeunes a quintuplé au cours des dernières années, devenant ainsi l’une des menaces les plus sérieuses pour la santé chez cette tranche de la population.
Selon le rapport 2019 de l’Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire (ETADJES), environ un élève de 4e et 5e secondaire sur trois utiliserait régulièrement une cigarette électronique.
Afin de mettre en lumière les méfaits du vapotage sur la réussite scolaire des jeunes et d’encourager le dialogue autour de cet enjeu, le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), avec l’aide financière du MSSS, déploie pour une deuxième année consécutive sa campagne de sensibilisation Parlons-en maintenant.
Des conséquences sur la réussite scolaire
En plus d’être néfaste pour leur santé, la consommation de produits de vapotage chez les jeunes nuit à leur réussite scolaire et présente un danger réel.
En effet, comme le cerveau des adolescents est toujours en croissance, il est plus vulnérable aux effets de la nicotine qui, une fois inhalée, peut en modifier l’équilibre.
Le très haut taux de nicotine qui peut être inhalé dans les vapoteuses augmente non seulement le risque de développer une forte dépendance, et ce, très rapidement, mais vient aussi affecter les capacités d’apprentissage et la régulation des émotions chez les jeunes.
Voici 5 effets néfastes du vapotage chez les jeunes:
1. Vapoter nuit aux capacités d’apprentissage: les jeunes qui vapotent sont plus souvent susceptibles d’avoir des troubles de la mémoire.
2. Le vapotage entraîne une difficulté à se concentrer. Par exemple, pendant les examens, les jeunes ressentent une forte envie de vapoter.
3. La consommation de produits de vapotage joue sur la régulation et la gestion de l’humeur. Les consommateurs ayant besoin de vapoter ont souvent cette envie pour soulager et gérer leur stress, par exemple, avant de parler devant la classe.
4. En période d’ennui, les jeunes vapoteurs se voient dans l’incapacité d’occuper sainement leur esprit et comblent souvent le vide en vapotant.
5. D’autres troubles importants peuvent aussi être associés au vapotage comme l’apparition de problèmes cognitifs et comportementaux, incluant l’anxiété et la dépression. Des conditions qui ne sont pas favorables à l’apprentissage et qui peuvent entraîner des difficultés à l’école.
Entre les examens et les relations avec leurs amis et leur famille, les adolescents peuvent vivre une montagne russe d’émotions et certains d’entre eux tentent de les canaliser en vapotant.
Toutefois, les études ont prouvé que la consommation de nicotine n’aide pas à mieux gérer les émotions, mais bien au contraire, vient augmenter le stress et la dépendance. Il est donc important d’amorcer le dialogue avec les jeunes à ce sujet et d'en profiter pour défaire les mythes autour du vapotage.
Mieux vaut prévenir
La prévention du vapotage est une priorité du Conseil québécois sur le tabac et la santé et c’est pourquoi il se fait un devoir d’outiller et d’unir les parents et les écoles afin d'enrayer ce fléau grandissant.
Le CQTS estime aussi que le succès de cette campagne de sensibilisation passe par la mise en œuvre de programmes de soutien en milieu scolaire afin de sensibiliser les jeunes.
À ce jour, plus de 50 écoles du Québec se sont engagées dans la démarche du Plan génération sans fumée, qui prévient notamment la consommation des produits du tabac et le vapotage chez les jeunes.
La campagne Parlons-en maintenant s’étend du 4 octobre au 11 novembre 2021. Pour vous informer davantage, connaître les risques liés au vapotage chez les jeunes et avoir les outils qui vous aideront à amorcer la discussion avec vos jeunes, consultez le site parlonsenmaintenant.ca.