Journée internationale du cannabis: 4 choses importantes à retenir sur le 4/20
Andrea Lubeck
Le 20 avril – «4/20» en anglais – de chaque année signifie une chose: c’est la journée mondiale (non officielle) du cannabis. Si la «fête» est bien connue des enthousiastes de la substance, il reste beaucoup de choses à savoir sur ses origines. En voici quatre.
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1. La tradition date des années 1970
Selon l’ancien éditeur du magazine spécialisé en cannabis High Times Steven Hager, le rituel a été instauré par un groupe d’adolescents de San Rafael, en Californie. Chaque jour à 16h20 (4h20 pm), ceux qui se sont surnommés les Waldos – parce qu’ils pratiquaient leur activité près d’un mur de leur école, accotés sur une statue du chimiste Louis Pasteur – allaient fumer du pot après leurs cours.
La tradition s’est répandue et, rapidement, «420» (prononcé «four twenty») est devenu le terme désignant le fait de se regrouper pour fumer un joint. Plus tard, «420» s’est transformé en «4/20», comme une date du calendrier, et le 20 avril est devenue la journée désignée pour célébrer le pot.
2. Le groupe de musique Grateful Dead a participé à la popularisation du terme
Il y a quelques années, le célèbre magazine américain Time a retrouvé les membres des Waldos et leur a consacré un article. On y raconte que l’un d’eux, Dave Reddix, est devenu roadie pour le groupe de musique Grateful Dead dans les années 1970 et que ce groupe, très populaire à l’époque, a contribué à la popularisation du «4/20» dans le nord de la Californie.
Puis, dans les années 1990, un pamphlet du groupe officialisait en quelque sorte le 20 avril comme date à laquelle on célèbre la consommation de cannabis.
«Il y a quelque chose de plus grand que de se geler à 4h20. Nous parlons maintenant du jour de fête, du vrai moment pour se geler, du grand maître de tous les jours fériés, le 4/20 ou 20 avril. C'est le jour où vous devez prendre congé du travail ou de l'école», pouvait-on lire.
L’année suivante, le pamphlet a été publié dans le magazine High Times et le terme «4/20» a été adopté par des consommateurs de cannabis partout dans le monde, rapporte le magazine spécialisé Merry Jane.
3. Une fête pour sensibiliser
Si le cannabis est légal depuis près de quatre ans au Canada, seuls une vingtaine d’États américains ne considèrent plus la consommation récréative comme un crime, parmi eux la Californie, le Colorado et l’Alaska.
Autrefois une fête de la contre-culture pour protester contre les stigmates sociaux et juridiques de la consommation de pot, le «4/20» est aujourd’hui une occasion de sensibiliser la population et les politiciens à la consommation récréative, alors que le mouvement en faveur de la légalisation continue de prendre de l’ampleur. Partout sur la planète, des gens se regroupent pour célébrer le cannabis... en fumant un joint ensemble.
Les défenseurs de la légalisation souhaitent aussi mettre en lumière les injustices que subissent les personnes issues de communautés marginalisées, relativement au cannabis. Aux États-Unis, les arrestations liées au pot affectent de manière disproportionnée les minorités racisées.
Des données compilées par l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) démontrent que les Noirs sont arrêtés environ quatre fois plus que les Blancs relativement au cannabis, bien que les deux groupes consomment autant l'un que l'autre.
4. Des théories déboulonnées
D’autres théories, déboulonnées depuis, ont été avancées pour expliquer les origines du terme. Certains affirmaient qu’il s’agissait du code policier, en Californie, pour la consommation de cannabis en cours. Selon le média américain Vox, aucune preuve n’existe pour corroborer cette hypothèse.
D’autres croyaient que le terme correspondait au nombre de substances chimiques actives dans le cannabis, toujours selon Vox. Il a été cependant prouvé qu’on en compte près de 500.