3e lien : l’administration Marchand dit non «pour l’instant» à un plénier
Dominique Lelièvre | Journal de Québec
L’administration Marchand ne souhaite pas la tenue d’un comité plénier sur le projet de troisième lien «pour l’instant».
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Dans un sommaire décisionnel publié lundi matin, le comité exécutif de la Ville de Québec, présidé par le maire Bruno Marchand, recommande «de ne pas donner suite à l’avis de proposition» présenté il y a trois semaines par l’opposition officielle à cet effet.
Le contexte électoral et le manque de données sur les tenants et aboutissants du tunnel Québec-Lévis feraient en sorte que le contexte ne s’y prête pas «pour l’instant».
«La Ville croit qu’il est important de laisser aux électeurs l’opportunité de poser leurs questions aux partis provinciaux et de s’exprimer à ce sujet dans le cadre des élections», explique le résumé de la décision.
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Impacts «importants»
De plus, la Ville a déjà demandé «à maintes reprises» d’obtenir des précisions sur le projet et «la tenue d’un comité plénier ne pourrait contraindre le gouvernement à lui transmettre de nouveaux documents», justifie-t-on.
Toutefois, cette orientation «pourra être réévaluée ultérieurement, lorsque les détails du projet auront été rendus disponibles».
«La Ville n’est évidemment pas fermée à l’idée de tenir éventuellement un comité plénier sur le sujet» étant donné les impacts «importants» du projet de bitube sur son territoire et sa population, mais l’exercice doit pouvoir «s’appuyer sur des données précises et non uniquement sur des opinions», précise le comité exécutif.
Cette recommandation sera soumise lundi soir aux élus réunis en conseil municipal, qui auront le dernier mot.
À la suite des élections, l’administration municipale a l’intention de communiquer «rapidement» avec le prochain gouvernement du Québec pour «réitérer le besoin d’obtenir des informations beaucoup plus précises sur le projet, en particulier pour tout ce qui touche les impacts directs et indirects sur son territoire».
Planification «déjà commencée»
L’opposition officielle Québec d’abord demandait d’organiser «dès que possible» un comité plénier pour éclaircir plusieurs zones d’ombre du projet de troisième lien, dans la mesure où celui-ci «aura un impact majeur sur les aménagements et les déplacements à Québec», que sa planification «est déjà commencée» et que des forages ont même été lancés dans le fleuve cet été.
Une telle séance d’information permettrait de convoquer les responsables du projet de troisième lien à l’hôtel de ville afin de répondre aux questions des élus municipaux et des citoyens.
Le maire Marchand, qui refuse toujours de prendre position sur le mégaprojet de 6,5 G$, a demandé à de nombreuses reprises d’obtenir des données supplémentaires. Encore vendredi, il réclamait d’en savoir plus sur ses sorties, ses bénéfices, et ses conséquences sur l’environnement, l’étalement urbain et la circulation.
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