Le conflit israélo-palestinien et la guerre déclenchée par Israël à la suite de l’attaque sanglante du Hamas a des répercussions jusqu’à Montréal, où le corps de police a enregistré 36 crimes et incidents haineux depuis le 7 octobre dernier. 

16 crimes haineux

Depuis l’attentat du Hamas en Israël le 7 octobre dernier jusqu’au 18 octobre, 16 crimes haineux ont été rapportés au Service de police de la Ville de Montréal, soit quatre envers les communautés arabo-musulmanes et douze envers les communautés juives. 

De ce nombre, un crime haineux s’est produit lors d’une manifestation. 

Selon la définition donnée par le corps de police, un crime haineux est commis lorsqu’une personne est attaquée physiquement, menacée en raison de sa couleur de peau ou sa confession religieuse. Du vandalisme commis sur une résidence, un lieu de culte par des graffitis à caractère haineux, est également considéré comme une offense criminelle. 

Vendredi après-midi, le Forum musulman canadien a d’ailleurs publié une vidéo montrant un graffiti haineux à proximité du Centre islamique Badr à Saint-Léonard. 

Une croix gammée accompagnée du message «Tuez tous les musulmans bâtards», ainsi qu’un dessin de pendu étaient bien visibles. 

Le Forum appelait à la condamnation par la classe politique de cet acte criminel. 

20 incidents haineux

Vingt incidents haineux ont été rapports au SPVM, soit sept envers les communautés arabes, et 13 à l’égard des communautés juives, pour un total de 20. 

L’incident haineux n’est pas un acte criminel, mais peut affecter le sentiment de sécurité d’une personne ou d’un groupe identifiable. La distribution de matériel offensant ciblant un groupe est un incident haineux, indique le corps de police sur son site internet. 

Le SPVM n’a dévoilé aucun détail concernant les 16 crimes haineux rapportés au cours des derniers jours, ni si des accusations envers des individus ont été déposées. 

Le SPVM appelle néanmoins la population à la vigilance.

«Nous avons pris des mesures et notamment mis en place un plan de visibilité aux abords de lieux de culte et d’autres endroits d’intérêt. Les postes de quartier (PDQ) assurent une présence constante dans divers secteurs, en collaboration avec différentes unités du SPVM : Brigade à vélo, Équipe de concertation communautaire et de rapprochement (ECCR), Cavalerie, Soutien et interventions spécialisées, etc. Les gestes à caractère haineux sont inacceptables et nous les prenons avec grand sérieux», fait savoir le SPVM par courriel à TVA Nouvelles. 

La population qui a été victime ou témoin de tels crimes est invitée à dénoncer la situation en composant le 911 ou en se rendant dans un poste de quartier. 

- Avec Hadi Hassin