3 ans et demi de prison: au cellulaire au volant avec 750 000 comprimés de métamphétamine
Nacime Gosselin faisait partie d’une «petite PME» de trafic de métamphétamine


Camille Payant
Coincé avec 750 000 pilules de métamphétamine parce qu’il parlait au cellulaire au volant, un trafiquant à la solde d’une «petite PME» devrait être envoyé trois ans et demi à l’ombre.
Nacime Gosselin avait été intercepté par des contrôleurs routiers lors d’une opération somme toute banale en avril 2022. Mais comme il n’avait qu’un permis restreint, les agents ont demandé d’inspecter la cargaison.
Ils ont eu la surprise de découvrir 750 000 comprimés de métamphétamine dans des boîtes de carton rangées à l’arrière du camion de livraison.

«Ils ont évité que des centaines de milliers de pilules se retrouvent dans la rue», avait lancé à l’époque la porte-parole de la Fraternité des constables du contrôle routier, Nathalie Rainville.
Gosselin, 28 ans, a récemment plaidé coupable à des accusations de complot, de trafic de métamphétamine et de possession en vue du trafic.

C’est qu’il était déjà dans la mire du Service de police de la Ville de Montréal depuis six mois lors de son arrestation.
«Petite PME»
L’accusé était un collaborateur d’une organisation dédiée à la production et au trafic en gros de cette drogue. En tout, 17 individus qui en ont fait partie de près ou de loin ont été arrêtés.
«On parle carrément d’une petite PME», avait mentionné une source policière à l’Agence QMI lors d’une série de perquisitions en mai 2022.
Environ 280 policiers avaient dû être mis à contribution lors de cette opération.

Les stupéfiants et le matériel servant à leur production étaient entreposés dans 10 lieux différents, par exemple à Montréal, Boucherville, Chambly, Yamachiche et Val-David.
Le cerveau de cette «petite PME», Olivier Caron, avait même sa propre plaquette avec son nom, où on pouvait lire «Directeur des opérations». Il a écopé d’une décennie de pénitencier en janvier dernier.

Pendant l’enquête, 28 millions de comprimés de métamphétamine ont été observés en train d'être trafiqués. Ceux-ci valent des dizaines de millions de dollars en profit, une fois les cachets revendus dans la rue.
Faux comprimés
Mais parmi eux se trouvaient des comprimés sans substance illicite ou seulement à faible concentration.
«Il s’agissait ainsi d’une façon d’accroître les profits engendrés par les activités criminelles reprochées», a admis Gosselin au palais de justice de Montréal.
L’organisation fabriquait elle-même les comprimés avant de les empaqueter et de les trafiquer.

Nacime Gosselin a été observé en possession de 3,7 millions de comprimés lors de l’enquête. Pendant cette période, il a également communiqué à une cinquantaine de reprises avec Caron.
L’accusé, qui est toujours en liberté, sera de retour en cour en mai afin de recevoir sa sentence. Il a déjà été annoncé qu’il écopera de trois ans et demi de pénitencier.
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