24e globe de cristal en carrière: Mikaël Kingsbury a maintenant autant de titres que le CH
Il signe sa 80e victoire et remporte ses 23e et 24e globes
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
Richard Boutin
Mikaël Kingsbury a rejoint le Canadien de Montréal en remportant ses 23e et 24e globes de cristal samedi matin à Almaty au Kazakhstan, à l’occasion de la dernière étape de la Coupe du monde de bosses de la saison.
Le triple médaillé olympique a fait les choses en grand en gagnant l’épreuve en parallèle dans une finale très relevée face au Suédois Walter Wallberg qu’il a devancé par 0 s 03.
Après celui en solo, vendredi, Kingsbury a ainsi mis la main sur le globe de cristal en parallèle et celui au classement cumulatif des deux épreuves.
«C’est très cool, je n’y avais pas pensé, a mentionné Kingsbury, qui est un grand amateur de hockey, au sujet des 24 victoires de la Coupe Stanley du Canadien. Il ne manque plus que les Yankees.» Les Bombardiers du Bronx ont remporté la Série mondiale à 27 reprises.

Cette victoire est la 80e en carrière en Coupe du monde pour la fierté de Deux-Montagnes. «C’est le fun de terminer la saison avec une victoire et encore plus d’atteindre un chiffre un rond, a-t-il raconté. Même si j’ai 30 ans, j’ai l’impression que je peux continuer de m’améliorer dans un sport où la perfection n’existe pas. C’est motivant pour la suite. Le plateau de 90 victoires est atteignable et celui des 100 victoires est peut-être dans l’équation. Après une pause, je vais reprendre l’entraînement en gymnase et je serai de retour sur la neige en juin ou juillet.»
La pression s’envole
Détenant une priorité de 68 points sur Wallberg avant la course, Kingsbury devait réussir un top 8 ou mieux pour s’assurer du globe de cristal si le Suédois remportait la victoire.
«Ma première descente de la journée valait de l’or, a-t-il résumé au sujet de son duel avec le Coréen Daeyoon Jung. En gagnant, je m’assurais du globe. Je ressentais de la pression et ma victoire m’a fait du bien. Si je ne gagnais pas, je laissais mon sort entre les mains de Walter et je ne voulais pas ça. Dans la chaise en remontant pour la ronde suivante, je me sentais bien dans ma peau. J’ai skié plus relâché le restant de la journée.»
Une victoire face à Wallberg a toujours une saveur spéciale pour Kingsbury, qui a cédé la première marche du podium au Suédois lors des Jeux olympiques de Pékin. «Une victoire contre Walter est toujours plus satisfaisante, a-t-il reconnu. C’est le fun de voir les deux meneurs au classement s’affronter en finale. Il y avait un beau carré d’as avec Matt Graham et Ikuma Horishima. J’ai skié vite et de façon intelligente. Je n’ai rien laissé sur la table. Je suis vraiment content.»
Kingsbury remporte les trois globes pour une deuxième année consécutive. «La course olympique est plus médiatisée, mais gagner le globe a toujours été très important pour moi et demande plus d’efforts parce que ça se déroule sur l’ensemble d’une saison et non une seule journée. Ma constance a toujours été ma grande force. Même si j’ai plusieurs globes, chacun a sa propre histoire. C’est toujours aussi trippant de monter sur la plus haute du podium.»