Publicité
L'article provient de 24 heures

Présidentielle française: 20 citations à retenir du débat Le Pen-Macron

Partager

Jean-Michel Clermont-Goulet et Mathieu Carbasse

2022-04-20T23:05:28Z
Partager

«Je ne suis absolument pas climatosceptique, mais vous, vous êtes un peu climatohypocrite»: Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont croisé le fer dans un ultime débat ce soir, à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle française. Voici quelques citations qui ont marqué cette joute politique télévisée.

• À lire aussi: Qui sont Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux candidats qui passent au 2e tour des élections françaises?

• À lire aussi: Duel Macron-Le Pen: de jeunes Français ne savent pas encore pour qui ils voteront au 2e tour

• À lire aussi: 5 questions pour mieux comprendre l’élection présidentielle en France

Sur la laïcité  

«Je souhaite lutter contre l’islamisme. Je n’ai pas du tout oublié le risque terroriste. Cet islamisme doit être combattu par une République fière d’elle-même [...] Je suis pour l’interdiction du voile sur l’espace public. C’est un uniforme imposé par les islamistes», s’insurge la cheffe du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen.

«Je ne lutte pas contre une religion, contre l’islam, qui est une religion qui a toute sa place. Je m’attaque à l’idéologie islamiste qui veut imposer la charia», ajoute-t-elle.

AFP
AFP

«La laïcité, ce n’est pas combattre une religion et donc avec moi, pas d’interdiction, ni du foulard, ni de la kippa, ni de quelque signe religieux dans l’espace public», répond, pour sa part, le président sortant, Emmanuel Macron.

Publicité

«Ce que vous proposez est une trahison de l’esprit français et de ce qu’est la République», dit M. Macron, qui prend alors l’exemple de Latifa Ibn Ziaten, qui a perdu un fils sous les balles de Mohammed Merah en 2012. «Vous allez lui arracher son foulard?» 

«Dans les services publics, il y a une neutralité publique. Elle est absolue. Par contre, dans la cité, vous allez créer la guerre civile», poursuit-il.

Sur l’environnement  

«Notre France sera plus forte si elle sait se saisir de la question écologique et devenir une grande puissance écologique du 21e siècle [et] rendre l’Europe plus forte», a mentionné Macron en tout début de débat.

«J’arrête l’hypocrisie qui consiste à refuser de voir que c’est le modèle économique basé sur le libre-échange qui est responsable d’une grande partie de l’émission de GES en France», soutient Marine Le Pen. «Le modèle économique qui consiste à produire à 10 000 kilomètres d’ici pour consommer à 10 000 kilomètres plus loin est un modèle qui tue la planète.»

• À lire aussi: En France, on force le débat sur la crise climatique en vue de l'élection présidentielle

«Nos importations qui nous posent le plus de problèmes, c’est notre dépendance aux hydrocarbures. Votre programme n’a ni queue ni tête. Vous proposez une baisse pérenne sur les hydrocarbures. Vous êtes climatosceptique. C’est net», estime le président sortant.

«Je ne suis absolument pas climatosceptique, mais vous, vous êtes un peu climatohypocrite», répond Marine Le Pen, critiquant au passage la conversion d’Emmanuel Macron au nucléaire lors de la seconde partie de son mandat. 

Publicité

Le pouvoir d’achat  

«Je serai la présidente du régalien, de la renaissance démocratique, du quotidien, de la concorde restaurée entre tous les Français, de la justice, de la fraternité nationale, de la paix civile», mentionne la cheffe du RN.

Le pouvoir d’achat est la principale préoccupation des Français. Sur ce thème, abordé au début du débat, Marine Le Pen a attaqué le bilan d’Emmanuel Macron.

AFP
AFP

«Ce que je vois, c’est qu’il y a 400 000 pauvres de plus durant votre quinquennat», dit-elle.

«Je regardais votre programme [électoral] et il n’y a même pas le mot "chômage" dedans. Ce qui est frappant. Il n’y a pas de problème [de chômage] et c’est une reconnaissance des cinq années qui viennent de s’écouler. Je vous en remercie», rétorque Emmanuel Macron, estimant que le chômage est le meilleur moyen pour améliorer le pouvoir d’achat.

Sur les politiques internationales  

«L’aide à l’Ukraine, oui bien sûr. L’aide humanitaire, oui bien sûr. L’aide financière à l’Ukraine, oui bien sûr. L’aide de matériel de défense, oui bien sûr, évidemment», énumère Le Pen, qui reconnaît les efforts d’Emmanuel Macron envers l’Ukraine.

AFP
AFP

Elle admet que le président français a fait ce qu’il fallait. Elle montre qu’elle est fair-play et va dans le sens de l’opinion publique. Marine Le Pen se dit d'accord sur la ligne adoptée par la France entre la solidarité et la cobelligérance et sur les sanctions décidées par l’UE. 

Sur le financement du RN auprès d’une banque russe  

«Vous parlez à votre banquier, en réalité, quand vous parlez de la Russie», lance le chef de La République en Marche (LREM) à Marine Le Pen à propos de son prêt contracté en 2015 à une banque russe, accusant par le fait même son adversaire de dépendre de Vladimir Poutine.

Publicité
AFP
AFP

«Je ne peux pas vous laisser dire qu’on ne rembourse pas [notre prêt]. On rembourse tous les mois. C’est assez long, c’est vrai. Nous sommes un parti pauvre, mais ce n’est pas déshonorant», rétorque la cheffe du RN.

Sur l’Union européenne  

Selon Mme Le Pen, «il n’y a pas de souveraineté européenne, car il n’y a pas de peuple européen», mais bien «une souveraineté française». Elle explique qu’elle veut rester dans l’Union européenne, mais qu'elle souhaite «en changer profondément la nature». 

«Votre projet consiste à sortir de l’Europe», réplique Emmanuel Macron. «C’est une copropriété, vous ne pouvez pas décider seule.»

Sur la pandémie de COVID-19  

«En réalité pendant votre quinquennat, Emmanuel Macron, vous aurez attendu les crises. Il n’y a que les crises qui arrivent à vous faire bouger», rapporte la candidate du Rassemblement national, concernant la gérance de la crise sanitaire en France. «Les infirmières en sous-effectifs, les déserts médicaux, ça date depuis des années.»

«Tous vos amis [les autres leaders populistes, comme Donald Trump et Boris Johnson, NDLR], quand je regarde comment ils ont géré la crise sanitaire, je suis plutôt fier de la façon dont on l’a gérée», mentionne Macron, dont le ton professoral a été largement critiqué sur Twitter.

«La jeunesse française a tellement souffert dans les deux dernières années: privée de liens sociaux, de familles, de petits boulots, jetés dans la précarité, développant des problèmes psychologiques [...] que c’était une évidence pour moi, de faire de la jeunesse une priorité», dit la candidate d’extrême droite.

Publicité
Publicité