Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Discours de victoire: «Le Canada ne doit jamais oublier la trahison» américaine, lance Mark Carney

«C’est une soirée historique», lance une militante. «C’est l’élection la plus importante de notre vie!» s’exclame une autre.

Partager
Photo portrait de Anne Caroline Desplanques

Anne Caroline Desplanques

2025-04-29T00:30:00Z
2025-04-29T02:47:27Z
Partager

Porté par une rhétorique anti-Trump, Mark Carney a réussi un tour de force historique en menant un autre gouvernement libéral minoritaire au pouvoir.

• À lire aussi: [EN DIRECT] Suivez notre couverture des élections fédérales 2025

Les États-Unis veulent «nous briser», a-t-il lancé dans son discours de victoire sur la scène de l’aréna de la Place TD, à Ottawa.

Promettant de faire de son mieux pour défendre le pays des assauts venus de Washington, il a souligné que le Canada devrait construire plus et plus vite que jamais, qu’il s’agisse de logements ou de corridors énergétiques.

«Nous pouvons nous offrir bien plus que ce que les Américains ne pourront jamais nous enlever», a-t-il dit, tout en prévenant que des heures difficiles nous attendaient.

S’engageant à défendre la langue et la culture québécoises, tout comme les travailleurs des sables bitumineux de l’Alberta, le premier ministre a appelé à l’unité face à «la trahison» des États-Unis.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Publicité

La menace américaine en a motivé plus d’un à s’impliquer dans le camp libéral tout au long de la campagne, comme Marthe Love et sa sœur Suzane, toutes deux bénévoles pour la première fois.

«C’est l’élection la plus importante de notre vie», a dit Marthe Love, pour qui ce scrutin était un choix «entre un brillant économiste et quelqu’un qui n’a jamais rien fait d’autre que de la politique».

Il y a deux mois à peine, même les libéraux les plus convaincus ne croyaient plus une victoire possible.

«C’est une soirée historique!» s’exclame Dorothy Goubault, tout sourire sous son chapeau rouge.

Photo AFP
Photo AFP

Donatrice libérale de longue date, elle avoue qu’en janvier elle ne croyait pas du tout qu’une victoire rouge était possible.

Les libéraux avaient alors vingt points de retard sur les conservateurs dans les sondages. L’électorat aspirait au changement après près de dix ans sous la gouverne de Justin Trudeau, souligne Mme Goubault.

Justement, «j’ai choisi d’entrer en politique parce que j’ai le sentiment qu’on a besoin de grands changements dans ce pays», a dit le premier ministre élu lundi soir, moins de deux mois après son arrivée en politique.

Dans les gradins, la militante Michelle Vesey indiquait que «M. Carney représente vraiment le changement dont le Canada a besoin».

Mme Vesey et son époux, David, se sont impliqués dans cette campagne libérale pour la première fois depuis Pierre Elliott Trudeau. Jamais depuis le couple n’avait autant cru au parti.

Dans la foule, un militant hurlait «on est né pour la victoire!» tandis que les haut-parleurs scandaient le célèbre morceau One More Time, du duo français Daft Punk.

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Publicité
Publicité