14 personnages secondaires qui ont marqué l'histoire de la télé québécoise
LE SAC DE CHIPS
Notre petit écran regorge de personnages fascinants qui ont souvent fait de l'ombre aux premiers rôles.
Les téléspectateurs québécois tombent souvent sous le charme de personnages attachants, sensibles, touchants ou excentriques, dont l'histoire peu banale crée un récit secondaire, en parallèle de la trame narrative principale.
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Nous vous présentons aujourd'hui une liste de 14 protagonistes qui ont su charmer l'auditoire avec leur caractère unique.
Ce n'est évidemment pas une liste exhaustive!
Nounou (Lance et compte)
Soigneur et préposé à l'équipement du National de Québec, le sympathique (et moustachu) personnage était à la fois l’allié des joueurs et de l’entraîneur tyrannique, Jacques Mercier (joué par Yvan Ponton). À la fin des années 80, tous les parents qui attachaient les patins de leurs rejetons dans les vestiaires des arénas du Québec s’appelaient Nounou. Son interprète, Michel Daigle, nous a quittés en janvier 2015.
Pogo (La petite vie)
Interprété par le très polyvalent Rémy Girard, Pogo est un personnage qui vit beaucoup dans le passé. Toujours prêt à sortir une de ses histoires de quand il était placier au Forum de Montréal, accompagné bien sûr d’une touche d’orge dramatique, le grand nostalgique est un des meilleurs (et seuls) amis de Ti-Mé. Il a d’ailleurs été son Ed McMahon lors du regrettable Ti-Mé Show.
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Lazare Pronovost (Les Filles de Caleb)
Les Filles de Caleb contient son lot de scènes marquantes, dont une qu’on ne peut plus voir sur Netflix... Mais celle qui a traumatisé une génération au complet est celle où Lazare, le jeune frère d’Ovila joué par Michel Goyette, est violemment secoué par une crise d’épilepsie. Contrairement au Lazare de la Bible, il n’a jamais guéri.
Clément Veilleux (Cormoran)
Si Clément Veilleux existait aujourd’hui, il serait clairement adepte des théories du complot QAnon. Eh oui, le boucher de Baie-d'Esprit (librement inspirée de Kamouraska) avait un petit penchant vers le fascisme. Grand fan de Mussolini, il est même devenu un disciple d’Adrien Arcand et ses chemises bleues. La prestation colorée de Raymond Bélisle était définitivement un point fort de la série.
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Léonne Vigneault (Scoop)
Pour son rôle de présidente du syndicat des travailleurs du journal L’Express, Francine Ruel a été récompensée du Gémeau remis à la meilleure actrice de soutien, en 1993. Son personnage à la fois fort, explosif et sensible a ému les Québécois, notamment en raison de sa relation avec le chef de pupitre Lionel «Cercueil» Rivard (Rémy Girard), qui la surnommait «Ma Lionne», mais aussi à cause de la célèbre scène de la robe de chambre dans la sécheuse.
Madame Coucou (Passe-Partout)
La voisine de Pruneau et Cannelle est une dame altruiste aux joues un peu rouges (dans la version originale). Ses horribles becs en pincette ont fait faire des cauchemars à tous les Québécois nés entre 1975 et 1985, y compris aux marionnettes de Passe-Partout. Pruneau et Cannelle l’aimaient néanmoins beaucoup. Sa mystérieuse grossesse sans père dans le décor avait alimenté toutes sortes de questionnements, mais dans la nouvelle génération, à partir de 2019, on a pu comprendre qu’elle est lesbienne.
Dr. Charbonneau (Indéfendable)
La nouvelle série de TVA, Indéfendable, nous a donné droit à d’excellentes performances d’acteurs tout au long de sa première saison.
Les différentes causes criminelles défendues par les avocats de Lapointe-McDonald ont souvent dépassé le spectre de l’imaginable.
Bien qu’on ait rapidement passé à un autre appel, le cas du Docteur Charbonneau est probablement l’un des plus marquants.
Ce psychiatre, qui avait abusé sexuellement de ses patients ainsi que de sa propre fille, a soulevé l’ire du public en raison de la nature de ses crimes et de ses tendances manipulatrices.
Ce personnage de Christian Bégin est sans aucun doute l’un des plus haïssables de sa longue carrière.
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Les jumelles McCormick (Une grenade avec ça?)
Sandra et Sarah McCormick n'apparaissent jamais à l’écran, mais reste que le Québec en entier se demande encore à ce jour: «Qui sont les jumelles McCormick?»
Toujours absentes de la succursale montréalaise de Capitaine Creighton pour des raisons totalement absurdes, les deux sœurs à l’identité méconnue restent toujours l’un des mystères les plus populaires de la télé québécoise des années 2000.
Jean-Guy Boissonneau (Série noire)
Alors que tout le monde a capoté sur Marc Arcand, la vraie vedette de Série noire est sans contredit le personnage de Jean-Guy Boissonneau, joué par l’incroyable Guy Nadon. Ce comédien has-been est prêt à tout pour conserver son rôle dans la médiocre série La loi de la justice. Même «fucker le PH» de la maîtresse d’Alain Zouvi. On lui doit aussi une scène très mémorable dans un salon de massage avec les deux protagonistes de la série.
Tous les personnages qui ne sont pas interprétés par Marc Labrèche et Anne Dorval (Le Coeur a ses raisons)
Ne vous trompez pas, on adore Marc Labrèche et Anne Dorval dans leurs rôles respectifs.
Reste néanmoins que l’apparition de certains personnages secondaires dans la série pourrait facilement être classée comme étant des classiques.
Nous n’avons qu’à penser au serveur, Lewis (Patrice Coquereau), qui accueille les Montgomery à chaque fois qu’ils se présentent au restaurant ou l’ex-photographe de mode, conseiller médiatique, spécialiste en image et aventurier Bo Bellingsworthhhh (Stéphane Rousseau).
Sans oublier le célèbre fils de Brett Montgomery et Criquette Rockwell: Doug-Doug Skippy Bob Dracula Perceval Trevor Ricky Jack Lancelot Baby Bat Benny Benny Bo Benny Bananana Bo Benny Benny Bo Benny Montgomery-Rockwell.
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Ti-Coune (Le temps d’une paix)
Incarné par Denys Paris, George-Aimé Belleau, dit «Ti-Coune», est ce que l’on appelle aujourd’hui une personne présentant un retard intellectuel, mais que l’on qualifiait autrefois de «déficient mental». Ce personnage fut tellement marquant que son nom est entré dans le langage courant et désigne péjorativement un idiot ou quelqu’un de malhabile. Fait intéressant: dans l’histoire du Temps du paix, la mère de Ti-Coune est morte dans le naufrage du Titanic.
Madame Isabelle (Les beaux malaises)
«C’est trop pour moi, c’est trop pour moi, c’est trop pour moi»... Ça vous dit quelque chose?
Le personnage de madame Isabelle (Geneviève Schmidt) dans Les beaux malaises est devenu une figure marquante de la série grâce à cette réplique culte qu’on peut toujours entendre quelque part à ce jour.
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Bidou Laloge (Les Belles Histoires des Pays d’en haut / Séraphin: Un homme et son péché / Les Pays d'en haut)
Véritable terreur des Pays d’en haut, Bidou Laloge (successivement incarné par Yvon Leroux, Robert Brouillette et Rémi-Pierre Paquin) a tous les défauts. Il est menteur, alcoolique, arrogant, violent, égoïste et paresseux. Il ne serait pas faux de dire qu’il est le personnage le plus détesté de l’oeuvre de Claude-Henri Grignon. Ennemi juré de Séraphin, il n’a jamais digéré que ce dernier achète le magasin général où il travaillait et qu’il convoitait.
Émilie Bibeau (Tout sur moi)
Dans Tout sur moi, la fabuleuse série (genre de) biographie de Macha Limonchik met en scène plusieurs personnalités connues qui acceptent de jouer des versions caricaturales d’eux-mêmes. Par contre, personne n’est allé aussi loin que la comédienne Émilie Bibeau qui joue une version complètement détraquée d'elle-même. Elle est très jalouse de Macha et est prête à tout pour finir avec le beau Claude Legault.